BROSSARD - On parle beaucoup de P.K. Subban dans ces séries, avec raison. Sa contribution est certes un élément-clé dans les succès du Canadien. Mais celle d'Andrei Markov l'est tout autant.

La troupe de Michel Therrien mise beaucoup sur le tir-canon de la ligne bleue de Subban pendant les avantages numériques. Peut-être un peu trop, en fait. Comme si on oubliait que dans les moments où le jeu de puissance montréalais fonctionne bien, c'est parce que Markov fait sa part aussi.

Ce qui n'est pas le cas récemment. Le défenseur russe n'a inscrit aucun point depuis le début de la série contre les Rangers de New York. Il n'a marqué aucun but depuis le début des matchs éliminatoires, se contentant de cinq mentions d'aide.

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Markov contribue d'autres manières, mais reste qu'il est en position de donner un coup de pouce à l'attaque. Il l'a d'ailleurs reconnu, mercredi, en répondant à la question d'un interlocuteur qui lui demandait s'il ressentait la pression de produire depuis quelques temps.

Ou plutôt, en n'y répondant pas.

« Vous savez quoi, je ne sais pas comment répondre à cette question », a dit le vétéran défenseur, qu'on sait peu loquace, même dans les moments où tout baigne dans l'huile.

Markov a davantage trouvé les mots pour le dire quand on lui a parlé de l'importance du jeu de puissance dans son ensemble, et à quel point les joueurs du Canadien devront afficher plus de hargne lors des séquences à cinq contre quatre afin de contrôler la rondelle plus longtemps.

« Les unités spéciales sont un facteur important en ce moment, a-t-il souligné. Les matchs sont serrés, il faut trouver le moyen de marquer des buts. Il n'y aura pas beaucoup d'avantages numériques qui seront accordés, mais quand il y en a, il faut essayer d'en profiter. »

Et que ce soit avec l'avantage d'un homme ou à égalité numérique, les joueurs montréalais devront trouver le moyen de s'emparer des retours, a reconnu Markov.

« Il faut trouver le moyen de marquer, peu importe que ce soit la deuxième ou troisième occasion de tir d'affilée. Il faut travailler plus fort devant le filet », a-t-il dit.

À son casier, de l'autre côté du vestiaire, Brian Gionta a abondé dans le même sens que Markov.

« (Henrik) Lundqvist est un grand gardien et il va faire le premier arrêt, a noté le capitaine du Tricolore. Mais leurs défenseurs font du bon travail pour nous chasser de l'enclave et nous empêcher d'aller chercher les retours.

« Nous avons bien joué dans le deuxième match, mais ça importe peu à ce stade-ci de l'année. En bout de ligne, il faut aller chercher la victoire, a ajouté Gionta. Peu importe les circonstances, il faut trouver le moyen de remporter le troisième match. »