Les perspectives d'emploi sont meilleures pour les arbitres avec le système à deux et l'expansion de la Ligue Nationale de Hockey. En l'an 2000, il y aura 30 clubs.

Mais au juste, quel est le profil d'un arbitre?

Ils étaient plus de 100 aspirants au mois de juillet à l'école d'arbitre Ron Fournier, la seule école du genre maintenant au Canada.

Il existe plusieurs prérequis pour devenir un arbitre ou un juge de ligne au niveau professionnel.

"Tu dois aimer le sport. Ca prend un force de caractère pour être arbitre. Ca prend quelqu'un de spécial.", souligne Ron Fournier.

"L'une des qualités pour être arbitre est ne pas se laisser intimider. Tu peux faire une erreur mais tu dois être capable de revenir en force, ne pas de te laisser intimider par les joueurs, les entraîneurs. Ca prend définitivement une force de caractère.", mentionne Richard Trottier.

"Tu dois connaître tes règlements. Tu dois prendre des décisions rapides. Tu ne dois pas être trop émotif. Quand les joueurs le deviennent, tu dois réagir. C'est là qu'un bon officiel va s'en tirer.", explique Bernard Degrâce.

"Tu dois contrôler tes émotions. On a hâte que le match commence et que le match finisse, sans incident, en gardant une bonne concentration. Ainsi, tu obtiens un bon résultat.", ajoute Trottier.

Si la concentration, le contrôle de soi sont essentiels pour devenir un bon officiel, il ne faut pas négliger les qualités physiques.

"Nous avons un camp d'entraînement, nous passons les mêmes tests que les jouers. Nous avons les mêmes évaluations que ce soit pour le pourcentage de gras, ou le cardio vasculaire.", explique Degrâce.

"La Ligue nous soumet un programme. Nous devons arriver au même niveau, sinon supérieur à l'année précédente. On ne chôme pas.", ajoute Trottier.

"Au niveau professionnel, tu dois patiner 9 milles par rencontre, à deux arbitres, tu patines 5.5 milles.", précise Ron Fournier.

Les participants ne sont pas des néophytes, bien au contraire. On les retrouve déja dans différentes ligues à travers le Canada et les Etats-Unis.

A l'école Ron Fournier, les aspirants ont l'opportunité de côtoyer plusieurs officiels de la Ligue Nationale de Hockey. La plupart d'entre eux rêvent d'une carrière dans le circuit Bettman.

"Mes aspirations, comme tout le monde ici en fin de semaine, c'est d'aller plus haut dans la Ligue Nationale", mentionne François St-Laurent.

Les conditions de travail des officiels se sont améliorés. Les voyages demeurent nombreux, mais les salaires ont augmenté..

"Les vétérans font 200,000$, il n'y a rien de comparable avec les joueurs mais 200,000 moi, le plus que j'ai gagné c'est 68,000 dollars.", se souvient Ron Fournier.

Etre arbitre, c'est un mode de vie très particulier. Contrairement aux joueurs qui vivent en groupe, les officiels voyagent en solitaire. Avis aux âmes sensibles à la critique, prière de s'abstenir.