MONTRÉAL - Guy Carbonneau est confiant que le Canadien va finalement égaler le niveau d'intensité des Bruins de Boston, lundi, maintenant qu'il se retrouve dans la même position qu'eux, soit acculé au mur.

"On a eu la chance de mener la série 3-1. On avait un coussin pour perdre des matchs. On ne l'a plus", a souligné l'entraîneur du Tricolore, dimanche.

"Les Bruins vont dire qu'ils n'ont rien à perdre, a-t-il continué. C'était le cas dans les deux derniers matchs. Lundi, ils vont tout avoir à perdre, comme nous."

Le Centre Bell va être le théâtre d'un septième match décisif en séries entre les deux grands rivaux, qui en sont à leur 31e affrontement d'après-saison. Il s'agit de deux sommets, tous sports professionnels confondus.

"C'est un match sans lendemain. On n'a plus nulle part où aller. Si on n'est pas prêt et qu'on ne fournit pas l'effort, on va se retrouver en vacances", a affirmé Carbo.

S'expliquant mal leur rendement en dents de scie dans les deux derniers duels, il a dit croire que ses troupiers vont répondre à l'appel, comme ils l'ont fait au cours de la saison régulière.

"A toutes les fois qu'on a été confronté à des obstacles, on les a surmontés, a-t-il fait remarquer. L'obstacle est plus grand, mais je ne suis pas inquiet. Les gars vont le surmonter.

"Je suis confiant qu'on va être animé du sentiment d'urgence. Je ne verrais pas pourquoi ce ne serait pas le cas."

L'entraîneur a dit souhaiter que l'équipe affiche la même cohésion et ardeur à la tâche qu'au cours des matchs numéros un et quatre de la série (victoires de 4-1 à Montréal et de 1-0 à Boston).

Le septième joueur

Carbonneau et les joueurs ont souligné l'importance de disputer la rencontre à domicile.

"La ville va être électrique, les partisans également, a avancé l'entraîneur. L'atmosphère au Centre Bell va être extraordinaire. Il va y avoir de la nervosité de part et d'autre. Un septième match, c'est enivrant et emballant."

La dernière fois que le Canadien en a joué un à domicile, c'est le 1er mai 1992, au Forum. Il l'avait l'emporté 3-2 en deuxième prolongation contre les Whalers de Hartford, en demi-finale de la section Adams. Russ Courtnall avait joué les héros.

"Je m'en rappelle très bien, a évoqué le défenseur Patrice Brisebois. J'avais frappé un poteau quelques instants avant le but de Courtnall."

Brisebois se rappelle également que Yvon Corriveau, des Whalers, avait aussi vu un tir heurter un poteau peu de temps auparavant.

Le vétéran conserve de beaux souvenirs de deux de ses trois participations à un septième match en carrière.

"C'est une expérience très agréable. Comme joueur, on est plus emballé que nerveux. Et c'est un sentiment incroyable quand on gagne. Je me rappelle des victoires qu'on a obtenues en 1992 et contre les Bruins à Boston, en 2004.

"En espèrant que ça va bien se passer pour nous, lundi, a résumé Brisebois. On va tenter d'imposer notre rythme dès le départ. Si on marque les premiers, la foule va embarquer."