Cette fois, le Canadien n'a pas perdu d'avance parce qu'il ne l'a jamais eue.

Les Capitals de Washington sont venus régner à nouveau au Centre Bell, l'emportant au compte de 3-0 dans le premier de deux parties en matinée pour le Canadien dans le cadre de la fin de semaine du Super Bowl.

Le Canadien a perdu ses trois matchs depuis le retour de la pause du match des étoiles.

Scott Gomez n'a toujours pas réussi à trouver le fond du filet. Dimanche en matinée lors de la visite des Jets de Winnipeg, il y aura un an jour pour jour que l'homme de sept millions a marqué son dernier but. C'était lors d'une rencontre face aux Rangers de New York. La foule n'a pas manqué de saluer ce triste anniversaire en applaudissant chaque fois qu'il touchait la rondelle en guise de dérision.

"J'espère que ce n'est pas pour se moquer de lui, a dit Gorges en parlant de réaction de la foule à l'endroit de Gomez. J'espère que c'était pour l'encourager à marquer et à passer à autre chose. Scott veut marquer et nous aussi, on veut qu'il marque finalement."

Gomez a joué pendant 13:41 et il fait 16 présences sur la patinoire, effectuant deux tirs au but.

"Je ne sais pas trop comment interpréter la réaction des partisans. Peut-être que quelqu'un peut m'éclairer", a répondu l'entraîneur Randy Cunneyworth, quand on l'a interrogé sur le sujet.

"S'il s'agit d'encouragements, super, a-t-il repris. C'est ce qu'on souhaite que nos partisans fassent. Scotty travaille fort, il tente de provoquer des choses. Dans notre zone, il est fiable. À l'attaque, il fait bien se déplacer la rondelle, il l'envoie profondément en territoire offensif et il tente d'aller la récupérer. Si les amateurs l'encouragent, c'est parfait pour moi."

"Il n'y a pas d'explications, a dit David Desharnais, qui était abattu après la partie. Ce sont toujours les mêmes ost.. d'erreurs. On n'apprend pas et quand ça devient 1 ou 2 à 0, on dirait qu'on se décourage."

"Je pensais que nous avions de bonnes intentions, a dit Randy Cunneyworth au sujet des trois derniers revers de l'équipe. Je pensais qu'on ferait les bonnes choses aujourd'hui. Il faut donner crédit aux Capitals et ce, peu importe le nombre de tirs bloqués. C'est à nous à travailler pour obtenir nos chances et créer des opportunités."

Les Capitals ont signé un autre blanchissage sur la patinoire du Canadien, qui n'a pas marqué contre eux lors des 216:32 dernières minutes entre les deux équipes. En fait, les Capitals n'avaient pas gagné sur la route depuis leur victoire contre le Canadien 3-0 le 18 janvier dernier.

Fait rarissime dans une rencontre, les Capitals ont profité de deux tirs de pénalité, faisant mouche une fois par l'entremise d'Alexandre Semin, qui a battu Peter Budaj en troisième d'un tir puissant dans la partie supérieure. En période médiane, Budaj avait bloqué Troy Brouwer, qui a tenté de passer la rondelle entre ses jambières.

Le défenseur des Capitals, Dennis Wideman, a ouvert la marque quand son tir a mystifié Budaj pour son dixième but de la saison quand il a raté son tir de la ligne bleue. La rondelle a effectué une trajectoire lente pour passer par-dessus l'épaule gauche du gardien du Canadien.

"La rondelle était bondissante et il y avait un coéquipier devant qui s'est positionné directement devant le tir afin de le bloquer, a raconté Budaj. Il (Wideman) a soulevé la rondelle comme avec un cocheur d'allée au golf et je n'ai rien vu. Ç'a été un bond favorable pour les Caps, un défavorable pour nous."

En troisième, Matt Hendricks a profité d'un retour de lancer pour porter la marque 2-0.

Le gardien Tomas Vokoun a signé un troisième jeu blanc cette saison et un 47e en carrière. L'ancien choix au repêchage du Canadien en 1994 a fait face à 30 tirs.

"Vokoun a très bien joué, mais vous savez, ils ont très bien joué défensivement en bloquant plusieurs lancers," a soutenu le gardien du Canadien.

Les huées pleuvent sur le Centre Bell

Les joueurs du Canadien ont été copieusement hués par les partisans au cours des cinq dernières minutes. "La foule a le droit de faire ce qu'elle veut, a ajouté Desharnais. je ne pense pas que nous méritons des applaudissements présentement."

Jorges a été secoué par la réaction de la foule. Il a avoué que dans le marché de Montréal, ce n'est pas facile parce que tout le monde parle de l'équipe et qu'il préférait aller se réfugier à la maison pour oublier un peu le hockey. "Ça fait mal, je ne vais pas vous mentir. Nous avons besoin des points au classement et quand on ne les obtient pas, nous sommes tous déçus. Être hué à la maison, ce n'est jamais plaisant. Si on veut être applaudi, c'est à nous à commencer à gagner des matchs."