MONTRÉAL – La Ligue de hockey junior majeur du Québec ne veut pas regarder trop loin devant et n'a pas de projet précis pour la suite des activités après son premier événement en « bulle » à Québec, du 17 au 27 novembre.

Les sept équipes situées en zone rouge – les Olympiques de Gatineau, les Voltigeurs de Drummondville, l'Armada de Blainville-Boisbriand, les Tigres de Victoriaville, les Cataractes de Shawinigan, les Saguenéens de Chicoutimi et les Remparts de Québec – participeront au tournoi. La situation des Saguenéens demeure complexe, puisque l'équipe doit gérer un premier cas positif à la COVID-19 chez un membre du personnel de l'équipe, confirmé au cours de la fin de semaine.

De son côté, le Phoenix de Sherbrooke se retrouve devant l'inconnu. Après avoir repris les activités le 4 novembre, il est à nouveau en zone rouge, à la suite de la décision du gouvernement concernant l'Estrie lundi.

« Pour les Saguenéens, nous voulons prendre connaissance de l'état de la situation pour voir s'ils peuvent prendre part au tournoi avant de songer à d'autres possibilités. Pour l'instant, nous nous concentrons uniquement sur les Saguenéens », a dit le commissaire de la LHJMQ, Gilles Courteau, en visioconférence, mardi.

Il a expliqué un peu plus tard qu'il est impossible, pour l'instant, de songer à inclure le Phoenix dans le tournoi à Québec. Comme l'équipe était active, ses membres n'ont pas pu commencer une période d'isolement de 14 jours avant l'événement.

Si l'événement se déroule sans embûche, les sept équipes s'affronteront à tour de rôle une fois et disputeront donc six matchs chacune. Il est encore trop tôt pour dire si la formule sera utilisée une autre fois dans les prochains mois afin de permettre aux équipes en zone rouge de poursuivre leur campagne.

« Au terme de l'événement, nous allons faire un bilan et une analyse exhaustive, a dit Courteau. Nous allons prendre le temps de discuter avec la Santé publique pour recevoir leurs commentaires. Il y a aucune promesse d'événements similaires tant que nous n'aurons pas vécu, analysé et reçu les commentaires de la Santé publique. »

Afin de suivre les mesures imposées par la Santé publique, les membres des équipes qui seront regroupées à Québec sont en isolement depuis le 3 novembre. Les joueurs et le personnel effectueront un test de dépistage du coronavirus à leur arrivée dans la bulle et ils seront à nouveau testés à tous les trois jours.

Questionnés sur les coûts liés à la présentation de l'événement, Courteau et son adjoint Martin Lavallée ont refusé d'entrer dans les détails, se limitant à dire qu'il s'agissait de « coûts importants ».

Courteau a néanmoins affirmé qu'il ne « prévoyait pas envoyer de factures aux autres équipes » et qu'il espérait couvrir les frais supplémentaires grâce au budget des opérations de la ligue.

Acharnement inutile?

La LHJMQ est la seule des trois ligues membres de la Ligue canadienne de hockey à avoir présenté des matchs cet automne. La Ligue de l'Ontario (OHL) et la Ligue de l'Ouest (WHL) visent un début de saison seulement en 2021.

Depuis le début d'octobre, la LHJMQ a dû faire face à d'importantes éclosions de coronavirus au sein de l'Armada et du Phoenix. Il a aussi vu la majorité des équipes du Québec passer en zone rouge, ce qui interdit la présentation d'événements sportifs.

Certains observateurs ont remis en cause l'acharnement de la LHJMQ à poursuivre sa saison malgré toutes ces embûches. De son côté, Courteau a cherché à ajuster le tir.

« Nous savions que des situations complexes pourraient se présenter en raison de la pandémie sans en connaître vraiment la nature. Notre calendrier nous a donné du temps pour faire des ajustements », a déclaré Courteau.

Le commissaire a également rappelé que l'OHL et la WHL souhaitaient d'abord commencer leur saison comme d'habitude en septembre, mais que c'est en raison du prolongement de la période de fermeture des frontières que ces deux ligues sont dans l'impossibilité d'entreprendre leurs activités. Cinq équipes de la WHL évoluent aux États-Unis; trois autres dans l'OHL.

« Si vous parliez à messieurs (Ron) Robertson et (David) Branch (les commissaires respectifs de la WHL et de l'OHL), vous verriez qu'ils aimeraient mieux être dans nos souliers que les leurs », a déclaré Courteau.

La LHJMQ a donc toujours espoir de présenter un calendrier de 60 matchs cette saison.

« Nous sommes en "mode solution" pour être capables de respecter notre engagement envers les joueurs tout en leur offrant, dans la mesure du possible, un environnement sain et sécuritaire », a conclu Courteau.