Le 8 mars de chaque année, lors de Journée internationale des droits des femmes, le nom de Chantal Machabée revient constamment en tête de liste parmi les femmes les plus inspirantes au Québec.

Ancienne journaliste sportive à RDS, aujourd’hui vice-présidente communications chez le CH, il lui a fallu du temps pour prendre conscience de l'influence positive qu’elle exerce chez les autres femmes, particulièrement les jeunes filles qui souhaitent pratiquer le même métier.

« Ça me touche profondément. Quand j’ai commencé dans le milieu, j’étais une fan de sports, une maniaque de sports même. J’aimais tout. Jamais je me suis dit que je suis en train de défricher le terrain », raconte-t-elle à l'émission du 5 à 7 mardi.

« Il y avait Liliane Lacroix et Marcelle St-Cyr qui sont passées dans ce milieu aussi. Moi je voulais simplement être journaliste sportive, c’était normal, c’était mon but. C’est des années plus tard que j’ai croisé des jeunes filles qui viennent me voir pour me dire qu’elles veulent devenir journaliste sportive parce qu’elles m’ont vu depuis les débuts à RDS. Je trouve ça exceptionnel. Si j’ai pu inspirer une seule femme à faire ce métier ou un autre métier non traditionnel, tant mieux. J’ai toujours dit à Guy Lafleur que je suis devenue journaliste à cause de lui, c’est lui qui m’a inspirée. »

« Les Liliane Lacroix et Marcelle St-Cyr sont arrivées plus tard, alors ce sont d’abord des René Lecavalier, Richard Garneau et ce groupe-là qui m’inspiraient. J’étais une grande fan de Richard Garneau et j’ai eu l’occasion de travailler avec lui lors des Jeux olympiques de Londres (en 2012) quand j’étais chef d’antenne à RDS, ça m’a fait vraiment chaud au cœur de travailler avec mon idole. »

Chantal Machabée a été nommée VP communications chez le CH le 5 janvier. Deux mois plus tard, elle se sent déjà bien intégrée à l’organisation. Cela dit, elle n’a pas chômé avec plusieurs nouvelles importantes comme l’arrivée d’un nouveau DG, l’embauche de Martin St-Louis, l’échange de Tyler Toffoli, la situation personnelle de Carey Price, sans oublier la date limite des transactions qui s’en vient le 21 mars.

Les Québécoises dans le hockey

« J’adore ça. J’arrive dans un métier dont je n’ai aucune d’expérience avec un entraîneur-chef qui n’a aucune expérience et un directeur général qui n’a aucune expérience dans la Ligue nationale de hockey. Les trois on apprend sur le tas dans des conditions qui ne sont pas évidentes parce que chaque jour il y avait une bombe qui explosait chez le Canadien. Avec les gars qui travaillent avec moi, on forme une super bonne équipe. Ils m’ont dit que ce n’est pas toujours aussi intense que ça, parce que je travaille 7 jours sur 7, 15 heures par jour. À un moment donné ça va devenir plus difficile, mais là ça va bien. C’est le fun, j’apprends beaucoup, j’ai un plaisir fou. Je suis bien acceptée dans l’équipe. Je sens que je fais partie de cette formation. »

Le sujet de la diversité dans l'organigramme hockey du CH est important. Chantal Machabée est convaincue que l’organisation continuera de faire du progrès en ce sens avec l’embauche d’autres femmes dans des postes clés et avec un pouvoir décisionnel sur le plan hockey.

« J’en discute beaucoup. Je travaille avec les joueurs et l’entraîneur tous les jours, mais aussi avec Kent Hughes et Jeff Gorton. Ce sont des discussions qu’on a. Ces deux hommes me parlent de tout, je fais partie des discussions, je trouve ça extraordinaire d’être impliquée comme ça. Je ne peux pas parler à la place des Canadiens, mais oui c’est dans leur plan, il va y en avoir d’autres des embauches, c’est certain. »