BOCA RATON - Bien qu’elle ait pris des moyens pour réduire-  à défaut de les éliminer - les coups à la tête et leurs conséquences sur la santé de ses joueurs, la LNH ne sait pas encore comment elle composera avec le coronavirus... si elle doit un jour composer avec la propagation de ce virus.

 

Pour l’instant, les employés de la LNH n’ont pas le droit de se rendre en Europe où la Fédération internationale de hockey (IIHF) a d’ailleurs amorcé une valse d’annulations de tournois amateurs.

 

Les déplacements officiels des employés de la Ligue, et donc des joueurs qui la composent, sont limités à l’Amérique du Nord. Pour l’instant. Est-ce que l’épidémie, les craintes qu’elle soulève et les mesures préventives qu’elle entraîne pourraient empêcher les joueurs de la LNH à se rendre au prochain Championnat du monde?

 

Il est trop tôt pour s’avancer sur ces spéculations. Mais la LNH, par le biais du commissaire adjoint Bill Daly, entretient des contacts quotidiens avec les autorités de santé publique des États-Unis et du Canada afin d’être au fait des derniers développements et surtout d’être prête à agir en cas de besoin.

 

Contestations en baisse

 

La première journée de la rencontre printanière des DG a été consacrée à l’analyse des conséquences reliées aux changements apportés aux contestations d’entraîneurs dans les cas d’obstructions sur les gardiens (pénalité mineure imposée en cas de contestation réfutée) et au droit des arbitres de réviser des jeux avant d’imposer des pénalités majeures.

 

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Des conséquences positives si l’on se fie aux commentaires des dirigeants de la Ligue et des directeurs généraux.

 

« Les craintes que nous avions en adoptant les contestations étaient associées aux retards qu’elles entraîneraient. Nous avons eu des retards au début. Mais en ajoutant les pénalités mineures dans le cas d’obstructions sur les gardiens non renversées, comme c’était le cas avec les hors-jeu, nous avons atteint notre objectif puisque les contestations sont en baisse et que nous avons coupé près de trois minutes à nos parties (2 h 27 par rapport à 2 h 30 l’an dernier) », a indiqué le grand responsable des communications de la LNH Garry Meagher.

 

Les contestations pour obstructions sur les gardiens sont passées de 141 l’an dernier à 54 jusqu’ici cette saison. Les contestations totales sont passées de 222 l’an dernier à 133 jusqu’ici cette année.

 

Tableau : les contestations des entraîneurs après 1015 matchs

 

  Hors-jeu Obstruction envers le gardien Arrêt de jeu non-appelé Total de jeux révisés Total de décisions renversées
2019-2020 81 54 8 133 77
2018-2019 81 141 0 222 84
2017-2018 62 158 0 220 84
2016-2017 101 156 0 257 69
2015-2016 78 136 0 214 55

 

Autres conséquences positives : les arbitres ont été en mesure de corriger des erreurs en matière de pénalités majeures et de double mineure pour bâton élevé à la suite de révisions effectuées au banc des pénalités.

 

Cette nouvelle mesure a été adoptée en début de saison à la suite des erreurs commises en séries éliminatoires l’an dernier. Les Golden Knights de Las Vegas ont été éliminés par les Sharks de San Jose lors du 7e match après que Vegas eut encaissé une pénalité majeure aux dépens de Joe Pavelski alors que le capitaine des Sharks avait été victime d’une mise en échec tout à fait légale.

 

« Les pénalités majeures et les pénalités de match sont nettement en baisse. Nous avons eu 17 pénalités majeures cette saison – autre que pour des bagarres bien sûr – et deux pénalités de match. Cinq pénalités majeures initialement décernées ont aussi été réduites à des pénalités mineures après révision », a expliqué Stephen Walkom, le responsable des arbitres.

 

Ces révisions ont aussi permis de corriger des double-mineures décernées pour bâton élevé.

 

« Des 70 décisions rendues jusqu’ici cette saison, 27 ont fait l’objet de révision. Quatre ont été réduites à des pénalités mineures. Nos arbitres ont même été en mesure d’annuler des décisions initiales après avoir vu, par le biais des reprises, que les coups au visage étaient en fait le résultat d’une rondelle égarée, voire attribuable au bâton de la victime. Ces révisions nous aident à rendre les décisions les plus justes possible », a ajouté Walkom.

 

En bref

  • L’obligation imposée aux joueurs de remettre en place un casque perdu et d’attacher la sangle avant de retourner dans le feu pour éviter une pénalité mineure a très bien été adoptée par les joueurs qui ont aussi le loisir de retraiter au banc s’ils sont incapables de récupérer ou de remettre leur casque...
     
  • Les directeurs généraux ont échangé sur une requête présentée par leur collègue Jarmo Kekäläinen afin que les arbitres soient plus sévères à l’endroit des joueurs qui distribuent des doubles-échecs. Le DG des Blue Jackets a présenté cette requête en marge de fractures aux côtes encaissées par deux de ses joueurs plus tôt cette saison. Après avoir vu et analysé plusieurs situations de jeu depuis le début de la saison, les DG ont remarqué une recrudescence des doubles-échecs autour des filets, mais ils ont établi que les règlements déjà en place étaient suffisants et qu’ils n’avaient qu’à être bien appliqués...