Quand Patrick Maroon a soulevé la coupe Stanley au-dessus de sa tête tout en portant l'uniforme des Blues de St. Louis, il a vécu son rêve d'enfance.

Le moment a été encore plus spécial quand il a baissé un peu la coupe pour permettre à son fils de l'embrasser. Maroon sera reconnu à jamais comme un héros local après avoir signé un contrat avec les Blues puis aidé l'équipe à gagner son premier championnat. Mais aux yeux de Maroon, le plus important était d'avoir la chance de célébrer avec son fils âgé de 10 ans, Anthony.

« C'est sincèrement quelque chose que je n'oublierai jamais », a dit Maroon.

Samedi, la famille Maroon participera du défilé des champions à St. Louis, l'aboutissement d'une décision difficile de Maroon, qui a accepté moins d'argent et un contrat d'une saison pour rester proche de sa famille.

La saison a été difficile: un début de saison catastrophique suivie d'une séquence de 11 victoires et le décès de son grand-père, Ernie.

Maroon a fait l'accolade à son grand-père sur son lit de mort tout juste avant les séries et lui a dit qu'il allait gagner la coupe Stanley pour lui. L'occasion d'être réuni en famille sur la patinoire à Boston mercredi représente un nouveau moment fort pour tout le clan Maroon.

« C'est quelque chose que je n'ai jamais vécu, a dit Patti Maroon, la mère de Pat. Tous les enfants rêvent de jouer dans la LNH, de gagner la coupe. Il n'y a pas de mot pour l'expliquer. »

La coupe Stanley est un peu différente du trophée fabriqué par Pat, ses frères et leurs amis quand ils jouaient dans le sous-sol de la maison de Patti et Phil Maroon à Oakville, tout juste à l'extérieur de St. Louis.

Les parents de Maroon affichaient un sourire radieux quand leur fils a reçu la coupe des mains de Colton Parayko et qu'il a tenu à ce que son fils la touche aussi. Maroon l'a également remise à ses frères, parce que la famille Maroon est tricotée serrée.

« C'est incroyable, a dit Maroon. Qui ne voudrait pas vivre ça comme ça? D'être originaire de St. Louis, signer avec les Blues et gagner la coupe Stanley. Je vais pouvoir la ramener chez moi et célébrer avec parents et amis. »

Phil Maroon était là quand son plus jeune fils a été repêché en 2007 à Columbus, puis quand il a fait ses débuts dans la LNH en 2011 à Chicago. Détenteur d'abonnements de saison depuis longtemps, Phil n'arrivait pas à croire que son fils avait gagné la coupe Stanley, et qu'il l'avait fait pour la ville de St. Louis.

« Patrick a rêvé à ça toute sa vie, a dit Phil. Il a obtenu l'occasion de le faire cette saison et l'équipe a accompli l'exploit. Je ne pourrais pas être plus heureux pour l'organisation des Blues et pour tous les partisans qui attendaient ce moment depuis 49 ans. Mon fils. C'est incroyable. »

Maroon prétendait être Brett Hull quand il jouait dans le sous-sol de la maison familiale. Hull a dû aller ailleurs pour gagner la coupe Stanley. Même chose pour Chris Pronger. Adam Oates et Keith Tkachuk ne l'ont jamais gagnée.

Quand on lui a rappelé que cette équipe des Blues avait réussi là où 50 autres avaient échoué dans l'histoire de l'équipe, Maroon a affiché un large sourire.

« Nous l'avons fait. Il n'y a rien d'autre à dire. Nous méritons ceci », a-t-il dit.