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RÉSULTATS

En Utah, André Tourigny est en quête de résultats

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MONTRÉAL – Pour la première visite du Utah Hockey Club au Centre Bell, André Tourigny sonnait comme un gars qui arrivait à Montréal au bras d'une nouvelle conquête... et qui ne s'ennuyait pas du tout de son ex.

« Tout est différent. Tout est première classe », a répondu sans hésiter l'entraîneur-chef de 50 ans lorsqu'on lui a demandé s'il avait remarqué un « changement de culture » occasionné par le rachat de l'équipe par l'homme d'affaires Ryan Smyth et son déménagement à Salt Lake City.

Tourigny a dirigé les Coyotes de l'Arizona pendant trois ans avant de faire ses boîtes pour s'installer dans un nouveau marché. Les déboires de cette organisation au cours des dernières années ont été bien documentés. Avant d'être vendus par Alex Meruelo, les Coyotes ont passé deux saisons dans l'intime Mullett Arena, un amphithéâtre destiné à une équipe universitaire.

Quand il pense à sa nouvelle réalité Tourigny s'emporte. « C'est pas compliqué, notre nouveau building c'est 100 000 pieds carrés pour notre équipe », lancera-t-il avant de confesser sa propre exagération. Mais ça reste qu'on va avoir une grande superficie. Toute la technologie autant pour la récupération que le développement des joueurs, [...] tout est mis de l'avant. »

« Je pense que ça facilite la job de tout le monde. Quand tu vois l'ambiance dans l'équipe, l'engouement dans la ville. C'est le fun quand tu te sens désiré, que les gens sont contents de nous avoir, qu'ils sont proactifs dans tout ce qu'on veut faire, que ça soit notre implication dans la communauté ou les investissements pour aider la progression de l'équipe. C'est sûr que c'est énergisant. »

Sur la glace, toutefois, les progrès sont plus subtils. Après avoir remporté les trois premiers matchs de son histoire, le Utah HC a compilé un dossier de 5-10-3. Il occupe le sixième rang, sur huit équipes, au classement de la division Centrale.

Dans le dernier mois, son parcours a été parsemé de matchs serrés contre les Kings de Los Angeles, les Golden Knights de Vegas, les Jets de Winnipeg et, tout récemment, les Maple Leafs de Toronto. Tous des adversaires redoutables contre qui il est arrivé tout juste à court.

À une certaine époque, Tourigny aurait peut-être tenté de les maquiller en victoires morales. Plus maintenant.

« Si tu regardes les chiffres au niveau des [statistiques avancées], les lancers de l'enclave qu'on donne, notre façon de jouer en défense, la pression qu'on met sur le porteur dans les trois zones, c'est le jour et le nuit. Cependant, moi comme entraîneur, ce que je veux c'est des résultats. Ce qu'on veut, c'est gagner des games. Là, on est dans les games, on est là, mais notre attaque n'est pas aussi dynamique que l'année passée, pas aussi confiante. »

La saison dernière, les Coyotes ont produit 3,12 buts par match en moyenne. Dans ses nouvelles couleurs, l'équipe de Tourigny marque environ un but de moins à chaque deux matchs.

La jeune sensation Dylan Guenther, dont la dégaine a décroché quelques mâchoires dans la première semaine du calendrier, n'a que quatre buts à ses 15 derniers matchs. Nick Schmaltz, fort de trois saisons consécutives de plus de 20 buts, n'en a toujours aucun. Les deux facettes des unités spéciales sont dans le dernier tiers de la LNH.

« Les résultats, c'est toujours relatif. Quand je parle de résultats, je ne parle pas nécessairement juste du tableau indicateur après un match, précise l'ancien pilote des Huskies de Rouyn-Noranda et des Mooseheads de Halifax. Je veux dire générer plus d'attaque, plus de chances de marquer, plus de possession sur notre rush, plus de chances de marquer à partir de notre échec-avant. Pour nous autres, c'est des résultats. Je devrais peut-être plus parler de performances. Mais il faut continuer à travailler sur nos performances. Et quand tes performances sont bonnes dans tous ces aspects, les résultats suivent. »

« On s'approche. On est sur une séquence, on avance, mais on n'est pas rendus encore. Il faut continuer. Et tu sais, quand tu avances, à un moment donné tu déboules aussi. Là, il ne faut pas que ça soit aujourd'hui. »