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RÉSULTATS

Ils veulent la coupe!

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FORT LAUDERDALE, Fl. – Quarante-cinq minutes avant le début du cinquième match opposant leurs favoris aux Oilers d'Edmonton, ils étaient déjà 150, peut-être 200, à tourner en rond sur la patinoire du Baptist Health Iceplex, le centre d'entraînement des Panthers de la Floride.

Des jeunes, des très jeunes, des moins jeunes, des garçons, des filles, des monsieurs, des madames, au moins un grand-papa, ils patinaient avec un plaisir évident portant fièrement des chandails blancs, rouges et bleus poudre portés par les Panthers depuis leur entrée dans la LNH il y a 32 ans. Les noms d'Aleksander Barkov, Matthew Tkachuk et Sergeï Bobrovsky étaient bien sûr les plus populaires. Alors que ceux de Scott Mellanby, Olli Jokinen et même de Paul Laus se démarquaient dans la foule.

Exception faite d'un gamin filant à vive allure en se faufilant entre les « lambinos » et qui sautait dans la baie vitrée après avoir feint de marquer un but gagnant, en prolongation, dans un septième match de la finale de la coupe Stanley – même s'il n'avait pas de bâton entre ses mains malgré tout protégées par des gants de hockey flambants neufs – les bons patineurs se faisaient rares.

Mais les sourires étaient aussi nombreux que radieux.

Les mêmes sourires se lisaient sur les visages de partisans qui, lentement mais sûrement, remplissaient les gradins du Iceplex, la grande mezzanine séparant les deux patinoires du centre d'entraînement et le restaurant à l'autre bout de l'amphithéâtre.

Ah oui! Ils étaient aussi plusieurs milliers dans les gradins de l'Amerant Bank Arena où les Panthers pourront gagner une deuxième coupe Stanley de suite dès mardi.

Sans compter que les télés accrochées aux murs de la très grande majorité des bars et restaurant du légendaire Elbo Room jusqu'à l'autre bout de l'avenue Las Olas diffusaient le cinquième match Oilers-Panthers.

Difficile à croire

Bon! Ça n'avait rien à voir en fait d'achalandage avec celui de l'Ice District en face du domicile des Oilers; avec ce qu'on a vu dans la cour Windsor adjacente au Centre Bell lorsque le Canadien de Montréal a croisé le Lightning de Tampa Bay en finale de la Coupe Stanley il y a déjà cinq ans; devant le Scotiabank Arena à Toronto ou un bal en blanc dans le centre-ville de Winnipeg.

Mais les Panthers ne jouent plus dans l'indifférence générale. Les pas de géant attribuables aux succès qui les ont menés à trois grandes finales de suite et peut-être à deux coupes Stanley consécutives ont permis de tisser des liens qui ne tiennent plus de l'anecdote.

« Ça doit être difficile à croire pour un gars de Montréal de voir autant de monde avec des chandails des Panthers pour vivre la fièvre des séries un samedi soir de juin », que m'a lancé Garry Koroshec après m'être présenté, mais avant d'avoir posé ma première question.

Comme tous ceux et celles qui avaient pris le centre d'entraînement des Panthers d'assaut pour l'occasion, Koroshec avait célébré avec passion les deux premiers buts de ses favoris. Celui de Brad Marchand – son cinquième de la finale avant d'en ajouter un sixième plus tard – celui de Sam Bennett, son 15e des séries.

Koroshec et ses voisins avaient aussi salué les quelques arrêts importants réalisés par Bobrovsky en début de rencontre; s'étaient pris la tête à deux mains lorsque Eetu Lustorainen a raté une occasion en or en début de rencontre; sans oublier d'injurier les arbitres trop sévères à l'endroit de leurs favoris et bien trop complaisants à l'endroit de l'ennemi.

Un signe qu'ils sont rendus de vrais partisans!

Quand je lui ai demandé si son « amour » pour le hockey et les Panthers était le fruit d'un récent coup de foudre, le bon Garry a repris son souffle entre une bouchée de hamburger suivie d'une poignée de frites noyées dans le ketchup.

« Je joue au hockey depuis que j'ai sept ans, tu sauras. Et j'en ai 33 aujourd'hui. Quand j'étais jeune, on s'est rendu en finale nationale une année. Alors j'aime le hockey, pas juste les Panthers », qu'il a fièrement lancé.

Est-ce que le Iceplex est toujours aussi bondé?

« Non », a candidement admis Donnie Cunningham.

Natif de Fort Lauderdale, les cheveux gris trahissant la cinquantaine avancée, Donnie assure être un fan de la première heure des Panthers. Son niveau d'intérêt s'est amplifié lorsqu'ils ont quitté Miami pour non seulement s'installer dans sa ville, mais bâtir leur centre d'entraînement à quelques coins de rue de son domicile.

« C'est vraiment plaisant de se regrouper ici pour les matchs. J'assiste à plusieurs matchs par saison, mais quand je viens m'asseoir ici, j'ai l'impression d'être dans un salon corporatif de l'Amarent Arena. Pour beaucoup moins cher », qu'il lance en riant et en spécifiant que les amateurs ont accès gratuitement à l'Iceplex pour assister aux matchs.

« C'était très populaire depuis le début des séries, mais depuis la finale c'est pas mal toujours rempli », que Cunningham a précisé.

En canon, en sourdine, à l'unisson

Lorsque les Panthers ont pris les devants 3-0, l'ovation qui a salué le deuxième but du match de Brad Marchand a été suivie de « On veut la coupe! » lancés en canon autour de l'amphithéâtre.

Connor McDavid a mis en sourdine ces chants en enfilant le premier but de son équipe, son premier de la finale.

« Ne faites pas la même gaffe que jeudi », qu'un jeune amateur a hurlé avant la reprise du jeu. Une remarque suivie par une vague d'applaudissements en guise d'approbation.

La réplique rapide de Sam Reinhart, moins d'une minute plus tard, a permis aux Panthers d'éviter de répéter la gaffe de jeudi. Comme celle de Luostarinen dans une cage déserte après le but de Corey Perry.

Elles ont aussi permis aux partisans de reprendre leur « On veut la coupe! » Cette fois à l'unisson.

Un chant qui s'est poursuivi jusqu'à la fin du match et que les partisans répétaient en quittant le Baptist Health Iceplex

Un chant qui reprendra dès l'entrée des premiers partisans à l'Amerant Bank Arena, au Baptist Health Iceplex, dans tous les bars, les restaurants et les salons qui vibreront au rythme des Panthers et de leur quête de soulever la coupe Stanley qu'ils réclament encore cette année.