En Amérique du Nord comme en Europe, la COVID-19 a frappé de façon inégale. Si le Québec est particulièrement touché au Canada avec plus de 2000 morts, l’Alberta a franchi le plateau des 100 morts seulement au début de la semaine. Dans cette province de l’ouest, on vit donc une autre réalité et même que les dirigeants des Flames sont persuadés qu’il y a aura du hockey de la LNH cet été.

Du moins, c’est le message que le directeur général Brad Treliving véhicule auprès de ses employés. Entraîneur adjoint pour une huitième saison avec les Flames, Martin Gélinas se prépare pour un retour.

«On a des meetings trois fois par semaine avec Brad Treliving. À notre dernière rencontre, il nous a dit "Soyez prêts, ça va arriver". Nous avons commencé à travailler sur des formats afin de voir comment ça pourrait se passer, explique Gélinas. Il y a deux semaines, il parlait de rouvrir à la mi-mai pour un camp d’entraînement sans entraîneurs et avec des joueurs en petits groupes. Mais cette date-là se fait repousser chaque semaine. Je pense que la décision ne viendra pas de la Ligue nationale ou des Flames, mais que c’est plutôt le gouvernement qui va nous dire de retourner au boulot. Mais dans leur plan, ils pensent qu’on jouerait cet été, ajoute l’adjoint à Geoff Ward. L’autre saison pourrait se faire repousser en novembre ou décembre, ce qui nous donnerait un peu de temps. »    

Mardi prochain, ça fera déjà deux mois que la LNH sera sur pause. Le retour du hockey cet été, c’est un scénario que l’on entend depuis le début et le patron des Flames confirme donc que cette ébauche de retour au jeu tient encore solidement la route dans les bureaux de la LNH. Et malgré le désaccord public de plusieurs joueurs, il apparaît que l’idée de réunir les clubs par division afin de terminer la saison est encore elle aussi sur la table à dessin.

« Dernièrement, on a commencé à travailler vraiment sur les clubs de notre division, raconte Gélinas qui au début de la pause s’est concentré à analyser en profondeur les stratégies des Flyers, des Oilers et des Bruins. Le plan de la LNH, c’est que les équipes se regrouperaient dans une ville pour finir la saison, et dans notre cas, ça sera Edmonton ou Las Vegas. Ça veut dire qu’on pourrait jouer deux matchs contre Los Angeles ou Anaheim et il faut être prêt quand ça va partir. »

Les Flames en séries

Au moment de l’arrêt des activités dans la LNH, les Flames étaient en position de participer aux séries éliminatoires, mais la lutte était très serrée dans la section Pacifique. Rien de comparable avec la saison dernière alors que Calgary avait terminé au premier rang de l’Association de l’Ouest avec 107 points.

« L’année passée, on a eu une saison magique! Tout roulait pour nous et les attentes ont changé, mentionne l’ancien choix de première ronde des Kings qui avait été impliqué dans la transaction ayant chassé Wayne Gretzky d’Edmonton. On a des gars qui peuvent changer une game et créer des choses offensivement. On a dix défenseurs et deux gardiens qui se partagent le travail alors on est bien attelés pour les séries éliminatoires. On aimerait finir la saison en bonne forme. On ne sait pas si on va jouer les matchs qui nous manquent ou passer directement en séries, mais on est excités à l’idée de jouer en séries.»

Mais ici, la réalité pour l’instant, c’est qu’on est encore loin de jouer au hockey. Au Québec, c’est encore plus difficile à imaginer alors que la ville de Montréal est encore confinée. Par contre, pour les amateurs qui désespèrent de voir le retour de la LNH, le discours Flames se veut un vent d’optimisme très encourageant.