La poussière retombe sur l'une des périodes les plus occupées de l'année dans la LNH : l'ouverture du marché des joueurs autonomes.

Plus de 700 millions de dollars dépensés, une offre hostile acceptée et des agents de joueurs forts occupés.

L'ouverture du marché, c'est gros. Assez pour que les chaînes sportives passent une journée complète à en parler. Mais pour un agent de joueurs, est-ce que le 1er juillet est aussi fou qu'il n'y paraît?

« Ce n’est pas aussi fou que les gens pensent à partir du 1er juillet, nuance Philippe Lecavalier, de chez Quartexx Management. C’est un exercice qui commence un peu avant avec la période d’entrevues, dans le coin du repêchage. »

« Il y a quatre ou cinq ans, c’était fou, se remémore pour sa part Allain Roy, de Roy Sports Group, qui compte comme son homologue près de 20 ans d’expérience dans le domaine. À midi, le téléphone sonnait, tout le monde faisait des décisions très vite, plus maintenant. »

On serait pourtant porté à croire que cette période de discussions permet aux joueurs de faire un choix plus éclairé et donne aux agents la chance de respirer un peu.

Ce n'est pas totalement faux, mais elle n'est pas non plus nécessairement à l'avantage des joueurs.

« C’est presque trop long, la période d’interviews. C’est presque une semaine, donc les équipes peuvent utiliser ça pour faire un peu de shopping. Ils démontrent leur intérêt pour un joueur, et passent d’un joueur à un autre. Moi je pense que ça fait un peu mal au marché des joueurs », croit Allain Roy.

« Je pense que c’est trop long pour nous les agents », corrobore Philippe Lecavalier. J’ai parlé à plusieurs équipes et eux aussi trouvent ça trop long. Ils trouvent qu’il y a trop de niaisage entre la période d’entrevues et la période des signatures. Le timing des choses n’est pas super non plus. Dans le monde du hockey, les gens n’ont quasiment plus de vacances et on place ça en plein dans le 4 juillet aux États-Unis et le 1er juillet au Canada. »

Cette année, on parle plus que jamais de l'offre hostile.

Cette mécanique, qui ne fonctionne finalement que très rarement, permet au moins aux joueurs d'obtenir le contrat désiré.

C'est ce qui s'est passé dans le cas de Sebastian Aho, pour faire débloquer les négociations, ce qui n'a pas fait plaisir au propriétaire des Hurricanes de la Caroline.

« C’est une bonne mécanique, dit Lecavalier. Dans un monde idéal, j’aimerais que les compensations soient plus basses. Que les équipes n’aient pas à donner autant de choix de repêchage pour ce genre de pratique. Je trouve que ce n’est pas assez utilisé. »

« Plus ça va arriver, plus les gens vont être confortables avec ça », ajoute Roy.

Est-ce que Marc Bergevin a lancé un mouvement que suivront les autres directeurs généraux?

Les agents que nous avons rencontrés croient qu'il y aura davantage d'offres hostiles au cours des prochaines années, ce qui serait bénéfique pour leurs clients.

Beaucoup de changement à Pittsburgh afin de réussir en 2020