AVANT-MATCH NO 4

DENVER - Une très bonne nouvelle attendait les Sharks de San Jose au lendemain de la victoire qui leur a permis de prendre les devants 2-1 dans la série qui les oppose à l’Avalanche du Colorado.

Leur capitaine Joe Pavelski a chaussé les patins mercredi.

C’était la première fois qu’il sautait sur la patinoire depuis qu’il a été victime d’une blessure à la tête en troisième période du septième match de la série que les Sharks ont finalement gagné aux dépens des Golden Knights de Las Vegas.

Non seulement Pavelski a chaussé les patins, mais il pourrait même rejoindre ses coéquipiers et reprendre sa place au sein de la formation. Il semble peu probable qu’il puisse le faire dès jeudi, alors que les deux clubs se croiseront dans le cadre du quatrième match, mais l’optimisme était visible dans le camp des Sharks.

« Il a fait de gros progrès chaque jour. Il a d’ailleurs contacté les soigneurs après le match d’hier par " Facetime " ce qui confirme qu’il va beaucoup mieux. Nous sommes très encouragés par ces progrès et je n’exclue pas la possibilité qu’il puisse reprendre sa place d’ici la fin de la série », a lancé l’entraîneur-chef des Sharks dans le cadre du point de presse suivant l’entraînement optionnel de son équipe.

Il est important ici de préciser que DeBoer a insisté sur la série et non les séries. Ce qui laisse entendre que Pavelski pourrait bel et bien affronter l’Avalanche si la série devait se prolonger et qui sait se rendre à la limite.

Le capitaine des Sharks a récolté quatre points (deux buts) en sept matchs disputés en première ronde de la série contre Vegas. En 75 matchs cette saison, il a amassé 64 points (38 buts) en 75 rencontres.

« Joe représente un très gros morceau de notre formation. C’est comme si l’Avalanche perdait des gars comme Landeskog ou Rantanen ou que Vegas se retrouvait sans Mark Stone ou Paul Stastny. Nous savions qu’il serait difficile à remplacer en deuxième ronde, mais plusieurs joueurs ont élevé leur niveau de jeu et nous avons été plus efficaces pour combler son absence que nous l’avons été dans le passé », a indiqué Pavelski.

Bien qu’il ait raté les trois premiers matchs de la série contre Denver, Joe Pavelski est devenu un catalyseur lorsqu’il a été victime de la blessure à la tête qu’il a subie en effectuant une vilaine chute à la suite d’une mise en jeu disputée en milieu de troisième période du match décisif contre Vegas.

Les Sharks n’ont rien dévoilé quant à la nature de sa blessure. Il est toutefois facile de croire qu’il a été victime d’une commotion cérébrale et qu’il sera en mesure de rejoindre ses coéquipiers dès qu’il obtiendra le feu vert des médecins.

Les épreuves aideront

Cette bonne nouvelle pour les Sharks représente une moins bonne nouvelle pour l’Avalanche qui a été ramené sur terre mardi dans le cadre du revers de 4-2 encaissé au Pepsi Center.

Déjà qu’ils doivent composer avec un club qui semble en mission et qui a su capitaliser sur les trop nombreuses erreurs commises lors du match numéro trois, les joueurs de l’Avalanche verront l’opposition grimper d’un cran si le capitaine des Sharks est en mesure de revenir au jeu.

« On doit d’abord se concentrer sur la façon dont nous jouons. Nous ne pouvons pas nous rendre coupables d’autant que revirements et penser qu’on va s’en tirer. On a joué une bonne troisième période et on devra jouer de cette façon tout le match demain (jeudi) pour gagner », a lancé le fougueux Gabriel Bourque après l’entraînement de son équipe en banlieue de Denver.

Samuel Girard qui a disputé un fort match mardi en compagnie de Cale Makar, considère que les épreuves surmontées par l’Avalanche en saison régulière devraient aider à maintenir la confiance malgré le fait que les Sharks sont en avant 2-1 dans la série.

« On a connu des difficultés par moment cette année et on a pris les moyens pour s’en tirer et accéder aux séries. J’ai encore pleinement confiance en notre équipe et je sais que tous les gars sont toujours confiants. On ne veut pas retourner là-bas (San Jose) avec un recul de 3-1. On veut niveler les chances et on va prendre les moyens pour y arriver », a mentionné le défenseur québécois.

Les difficultés soulignées par Girard ont pris la forme d’une séquence de huit revers de suite (0-5-3) et de seulement trois gains en 21 matchs (3-13-5) en milieu de saison. Séquences que les Avs ont effacées, du moins en partie, avec leur récolte de 38 points (16-8-6) lors des 30 dernières rencontres de la saison.

Calvert de retour?

Blessé en fin de match dimanche à la suite d’une solide mise en échec assénée par Brent Burns qu’il a encaissée au profit de Nathan MacKinnon qui a ensuite marqué dans un filet désert – ce but est devenu le filet vainqueur – Matt Calvert a renoué avec ses coéquipiers à l’entraînement mercredi.

« Je me sens beaucoup mieux aujourd’hui », a convenu l’ailier gauche du troisième trio qui a dû déclarer forfait pour le match numéro trois.

« Il est possible que Calvert puisse reprendre sa place », a simplement lancé Jared Bednar qui ne voulait pas plonger dans le jeu des spéculations.

L’entraîneuf-chef de l’Avalanche a été beaucoup plus direct sur les moyens à prendre pour mousser les chances de victoire jeudi.

«Il faudra être beaucoup plus efficace dans notre gestion de la rondelle. Il faudra aussi être bien meilleur en avantage numérique. Nous avons obtenu des occasions, mais il faudra les convertir en buts.»

Andrighetto et la KHL

Inséré au sein de la formation mardi pour combler la perte de Matt Calvert, Sven Andrighetto pourrait retourner sur la galerie de presse si son coéquipier est en mesure de reprendre sa place au sein du troisième trio.

Croisé dans le vestiaire de l’Avalanche après l’entraînement de mercredi, l’ancien du Canadien a tenu à démentir les rumeurs assurant qu’il avait déjà signé un contrat avec une formation de la KHL en vue de la saison prochaine.

« Je n’ai pas la moindre idée d’où cette histoire est partie. Et c’est complètement faux. Non seulement je n’ai pas signé de contrat pour l’an prochain dans la KHL, mais je n’ai jamais demandé à mon agent de contacter une ou des formations en Europe. Je suis ici et c’est ici que je veux rester et que je veux jouer. Mes seules préoccupations sont les séries et les moyens à prendre pour gagner. Tout le reste ne compte pas », a conclu Sven Andrighetto.

Âgé de 26 ans, Andrighetto a fait la navette entre la LNH, la Ligue américaine et les compétitions internationales avec la Suisse depuis qu’il a fait le saut dans les rangs professionnels.

Il vient de compléter le contrat de deux ans qui le liait à l’Avalanche. Il pourrait devenir joueur autonome le premier juillet si le Colorado décide de ne pas lui offrir de contrat.

S’il est ensuite boudé par les 30 autres formations de la LNH, il n’aura peut-être alors d’autre choix que de se tourner vers l’Europe. Que ce soit dans la KHL ou dans l’une ou l’autre les ligues professionnelles d’outre-Atlantique.