En l’absence de hockey pour nous divertir et attiser nos passions, je me suis penché sur les meilleures saisons connues par les gardiens de buts dans la LNH. Il est bon de se rappeler ici que, par souci d’analyse, les saisons considérées débutent avec la campagne 1955-56 alors que le taux d’efficacité a fait son apparition. Clairement, des gardiens comme Terry Sawchuk, George Hainsworth et Bill Durnan auraient pu s’y retrouver mais, faute d’appui statistiques, et de témoins privilégiés, ils n’y figurent pas... Je me suis aussi limité à une seule saison par gardien afin d’en inclure le plus possible. Bonne lecture!

10. Patrick Roy, MTL 1988-89 (33-5-6  2,47  .908)

Les performances les plus impressionnantes de Roy ont souvent été lors des séries éliminatoires. Il a tout de même connu d’excellentes saisons tant au Colorado qu’à Montréal. En 1988-89 avec les Canadiens, il ne perd que cinq matchs. Il a mis la main sur le trophée Vézina pour la première fois de sa carrière, il a terminé quatrième pour le trophée Hart derrière Gretzky, Lemieux et Yzerman, a été élu au sein de la première équipe d’étoiles de la LNH et a permis au tricolore de rafler un troisième Jennings consécutif. De plus, c’est avec cette saison qu’il a élevé le standard au chapitre du taux d’efficacité pour les récipiendaires du trophée Vézina.

9. Sergei Bobrovsky, CBJ 2016-17 (41-17-5  2,06  .931)

Spectaculaire et athlétique, Bobrovsky propulse des Blue Jackets sans grande vedette offensive presqu’à lui seul en séries. Au passage, il remporte un deuxième trophée Vézina et termine derrière McDavid et Crosby pour le Hart.

8. Jose Theodore, MTL 2001-02  (30-24-10  2,11  .931)

Les partisans des Canadiens sont gâtés dans ce classement. Sublime tout au long de la saison 2001-02, Theodore permet à son équipe de se classer de justesse pour les séries alors qu’on ne l’attendait pas remportant le Vézina et le Hart. Pendant une séquence invraisemblable, de la fin mars à la mi-avril, il n’alloue que huit buts en sept victoires consécutives pour sécuriser la place du CH en séries. Il permettra même au tricolore de surprendre les Bruins au premier tour.

7. Jacques Plante, MTL  1955-56  (42-12-10  1,86  .930)

Plante a révolutionné la position au fil de sa carrière. Celui qui a remporté le plus souvent le trophée Vézina en remporte un premier de cinq consécutifs en 1956. Au beau milieu de cette séquence, il deviendra le premier gardien à porter un masque lors d’un match de la LNH le 1er novembre 1959

6. Tony Esposito, CHI  1969-70  (38-17-8  2,17  .932)

« Tony O » fait partie des pionniers du style papillon. Sa saison recrue de 1969-70 l’a vu récolter le trophée Calder en plus du Vézina et de terminer deuxième lors du vote pour le Hart derrière un certain Bobby Orr…

5. Martin Brodeur, NJ 2006-07  (48-23-7  2,18  .922)

En voilà un autre qui performait très bien en séries éliminatoires. Brodeur a tout de même su se retrouver devant le filet plus que quiconque pendant sa carrière. En 2006-07, il en profite pour établir le record du nombre de victoires en une saison avec 48, surpassant la marque de 47 de Bernard Parent. Il touche aussi au trophée Vézina pour la troisième fois en quatre ans.

4. Carey Price, MTL  2014-15  (44-16-6  1,96  .933)       

En 2014-15, Price est devenu seulement le septième gardien de l’histoire à être élu le joueur le plus utile à son équipe. Le premier depuis Theodore, le dernier en lice à ce jour. Il a accompli le tout en faisant paraître la plupart des arrêts faciles. Au scrutin, il a récolté 139 votes de première place n’en laissant que 18 pour tous les autres candidats.

3. Tim Thomas, BOS  2010-11  (35-11-9  2,00  .938)

Avec un style échevelé, Thomas a marqué l’imaginaire en 2010-11 avec un taux d’efficacité impressionnant. Excellent patineur, il lisait très bien le jeu et se débattait comme pas un.

2. Dominik Hasek, BUF  1997-98  (33-23-13  2,09  .932)

Seul gardien à avoir remporté deux fois le trophée Hart, il couronne sa saison 1997-98 avec un quatrième trophée Vézina en cinq saisons. Ses performances ont forcé les gardiens de l’époque à élever leurs standards et à s’entrainer deux fois plus intensément. Il brillait dans sa lecture du jeu et il ne se considérait jamais battu.

1. Bernard Parent, PHI  1973-74  (47-13-12  1,89  .932)

À l’époque des Ken Dryden et Tony Esposito, Bernard Parent réussissait à s’élever au-dessus de la mêlée. Son retour dans la LNH après un court séjour infructueux dans la défunte Association Mondiale a été spectaculaire. Sa marque de 47 victoires acquise en 1974 tiendra pendant plus de trente ans. Il était devant sa cage à tous les soirs et imposait le respect malgré sa plus petite taille. Il aura fallu 145 points, dont 68 buts, à Phil Esposito pour lui ravir le trophée Hart…