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RÉSULTATS

Un choc de titans entre l'Avalanche et les Stars en 1re ronde

Publié
Mise à jour

AVALANCHE DU COLORADO c. STARS DE DALLAS

Avalanche (3e rang Centrale) - Fiche de 49-29-4, 102 points - 277 buts marqués, 234 buts accordés
Stars (2e rang Centrale) - Fiche de 50-25-6, 106 points - 276 buts marqués, 219 buts accordés

Le contexte

L'heure des retrouvailles est arrivée! 

Ces grands rivaux de division se retrouvent en séries pour une septième fois dans leur histoire. Et soyons honnêtes : même s'ils sont opposés en vertu de leur 2e et 3e places au sein de la Centrale, strictement en termes de qualité des forces en présence, ce rendez-vous a toutes les allures d'une finale d'association avant son temps.

Pas plus tard que l'an dernier, au deuxième tour, Dallas avait arraché un succès en six rencontres, le tout ponctué d'une victoire en deuxième période de prolongation, à Denver.

De part et d'autre, le discours émanant des vestiaires visera à assurer que l'affrontement entre Mikko Rantanen et l'équipe avec laquelle il a joué 620 matchs et remporté la coupe Stanley en 2022 n'a pas une connotation émotive. On ne voudra pas l'admettre, puisque ce serait de reconnaître le risque que cela devienne une distraction. N'empêche qu'il sera passionnant de voir le genre de performances que livrera « Moose », qui n'a pas joué le même aplomb depuis qu'il est passé de l'Avalanche aux Hurricanes de la Caroline en janvier, puis aux Stars six semaines plus tard.

À l'attaque

S'il y a une catégorie qu'on peut difficilement attribuer à une équipe plus qu'à l'autre, c'est bien celle-ci. Ces deux groupes d'attaquants jouissent d'une profondeur qui fait l'envie de plusieurs des 14 autres formations qualifiées. 

Chez les Stars, le retour dans la formation du vétéran Tyler Seguin après quatre mois d'absence tombe à point, et on suppose que Peter DeBoer souhaitera renouveler une combinaison qui s'est souvent avérée gagnante, soit celle de jumeler le no 91 à Matt Duchene et Mason Marchment. Par ailleurs, c'est durant le dernier tiers de la saison que Jason Robertson et Wyatt Johnston ont trouvé un rythme de production à la hauteur de leur talent.

On aura toutefois à l'oeil l'état de santé de Robertson qui a dû quitter le dernier match de la saison en douleur. La nature de cette blessure pourrait avoir un gros impact sur l'allure de cette série avant même la première mise en jeu.

Preuve que la formation texane regorge d'options intéressantes : on constate que dépendamment de la disponibilité de Robertson, l'un de Jamie Benn, Mikael Granlund et Evgenii Dadonov pourrait bien amorcer la série au sein du quatrième trio. 

Le départ de Rantanen a été la première pièce déplacée par le DG Chris MacFarland dans son casse-tête méthodique visant à mieux outiller l'effectif de l'Avalanche en vue du style de jeu rugueux du calendrier d'après-saison. Se sont greffés à l'alignement Brock Nelson et Charlie Coyle, qui ont connu de longs printemps ces dernières années avec leur ancien club respectif. Soudainement, la ligne de centre complétée par Jack Drury est plus apte à soutenir son caporal Nathan MacKinnon au front. 

C'est sans compter le retour du leader incontesté au Colorado, le capitaine Gabriel Landeskog, trois ans après ses derniers coups de patin dans la LNH. Si on s'attend forcément à une période d'ajustement dans son cas, sa présence demeure précieuse.

Verdict : un léger avantage à l'Avalanche, qui serait rehaussé si Robertson devait s'absenter à long terme

À la défense et devant le filet

À quel moment les Stars auront-ils le luxe de compter sur les services de leur défenseur d'élite Miro Heiskanen? C'est la question qui brûle les lèvres. Sans surprise, on reste avares d'informations à son sujet. Pour l'instant, l'échéancier reste inchangé, donc plutôt vague : le général finlandais ne sera pas du premier match de la série, mais « devrait pouvoir jouer » au cours de celle-ci.

La présence de Heiskanen plus tôt que tard, et sa capacité à absorber sans trop en ressentir les contrecoups les 25 à 27 minutes qu'on lui confie habituellement, vont peser lourd dans l'équation. Sans rien enlever à Thomas Harley, une perpétuelle menace offensive à partir de la ligne bleue, ou à l'expérience et au calme d'Esa Lindell, il y a une immense faille pour l'Avalanche à exploiter tant et aussi longtemps que Cody Ceci, Matt Dumba, Brendan Smith et Ilya Lyubushkin seront tous en uniforme. 

À l'autre bout de la patinoire, Jared Bednar n'aura jamais à se poser de questions : il déploie le meilleur défenseur au monde en la personne de Cale Makar, et à sa gauche, lui associe à forces égales et en infériorité numérique le polyvalent Devon Toews. En séries, ce sera souvent près de la demi-heure de jeu qu'absorberont ces deux-là. 

Josh Manson et Samuel Girard forment un deuxième duo tout à fait valable. Là aussi, on a affaire à des partenaires qui se connaissent et se comprennent bien. Il faut convenir toutefois qu'on ne peut en dire autant de Ryan Lindgren et d'Erik Johnson

Jake Oettinger en a fait la démonstration quelques fois par le passé : même s'il lui arrive de connaître des prestations médiocres en saison régulière, celles-ci deviennent très espacées une fois en éliminatoires. Un total de 47 départs derrière la cravate en séries à 26 ans seulement, ce n'est pas banal non plus.

Mackenzie Blackwood a très bien amorcé son association à l'Avalanche et offert une stabilité devant le filet qui faisait défaut depuis un bon moment avec Alexandar Georgiev dans le rôle du partant. Deux bémols à considérer cependant : à 28 ans, ce sera le baptême en séries de l'ancien choix de 2e ronde, et son rendement en avril n'a pas été grandiose, loin de là (efficacité de ,867 en 4 sorties). Pendant ce temps, Scott Wedgewood a été solide lorsque l'Avalanche s'est tourné vers lui. Il n'est pas impensable que le vétéran soit sollicité, advenant une entrée en scène ratée de Blackwood.

Verdict : un avantage considérable à l'Avalanche, que le retour éventuel de Heiskanen aidera à pallier en partie

Les unités spéciales

Sans être éclatant compte tenu de la présence de MacKinnon et Makar, le jeu de puissance de l'Avalanche s'est classé avantageusement, à 24,8 %, un résultat bon pour le 9e rang de la LNH. Celui des Stars s'est classé exactement à mi-chemin du peloton, avec une efficacité de 22,5 % lui conférant le 16e échelon. Dans un cas comme dans l'autre, on ne peut affirmer que les deux unités d'attaque massive lancées en début de série seront nécessairement coulées dans le béton.

À court d'un homme, conformément à ce que Dallas a souvent su accomplir sous DeBoer, l'unité texane s'est classée en 5e position, à 82,1 % de réussite. C'est quelques points de pourcentage de mieux que le Colorado, classé 12e à 79,8 %.

Verdict : un léger avantage aux Stars, compte tenu de la part d'importance du boulot accompli par le gardien

Les intangibles

Expérimenté, imposant et fiable défensivement du 1er au 12e attaquant, l'alignement des Stars est bâti pour connaître du succès en séries en retirant un maximum d'espace aux joueurs-clés adverses. Mais justement, comment ce jeu robuste déployé par un club qui ne voit aucun inconvénient à remporter quatre matchs par des scores de 2 à 1 ou 3 à 2 va-t-il être mis en oeuvre face à ce qui est possiblement la formation la plus rapide et électrisante de la LNH?

Le questionnement devient d'autant plus valable lorsque l'on considère que la confrontation se déroule au 1er tour. Dans quelques semaines, lorsque les joueurs des clubs encore qualifiés commenceront à traîner leur part de bobos, les tactiques des Stars risquent d'être les bienvenues. Mais dès le coup d'envoi, lorsque le jeu se passe souvent à fond de train (les séries de 1er tour ne sont pas les plus divertissantes pour rien), il y là un danger évident pour Dallas.

Prédiction du RDS.ca : victoire de l'Avalanche en 6 matchs