Pour plusieurs, Max Pacioretty paie chèrement pour le coup dont il a été victime mardi soir contre les Bruins de Boston. Mais pour d'autres, l'attaquant a été chanceux dans sa malchance.

L'histoire de Pacioretty comporte des similitudes avec celle d'une autre personne, Alexandre Poce. Les deux jouaient au hockey lorsqu'ils se sont fracturé la quatrième vertèbre cervicale. Mais les comparaisons s'arrêtent là, puisque M. Poce est devenu quadriplégique.

« Ce qui est arrivé à Max, il a été chanceux, puisque la vertèbre a été touchée », explique M. Poce. « Si sa moelle épinière avait été touchée comme moi, il serait paralysé des bras et des jambes. »

L'accident de M. Poce est survenu en 1987, alors qu'il était âgé de 16 ans. Au cours des 24 dernières années, il a continué d'aimer le hockey, mais il est inquiet quand il regarde la spirale dans laquelle la Ligue nationale de hockey semble s'enfoncer.

« C'est un sport que j'adore tellement », avoue M. Poce. « Mais aujourd'hui, ça n'a plus d'allure avec les bagarres, les placages… n'attendons qu'il y ait un cas comme le mien. »

M. Poce déplore le manque de respect entre les joueurs tout en prônant des sanctions plus sévères envers les auteurs de coup vicieux et de coups à la tête.

« On parle d'enlever les bagarres, mais elles doivent rester à ce niveau », précise M. Poce. « Des placages comme ceux-là doivent être réprimandés. »

Alexandre Poce est très actif. Il donne des conférences et a aussi publié un livre sur son histoire. Il espère que son témoignage saura sensibiliser les joueurs de la LNH sur les responsabilités de leurs gestes.

*D'après un reportage de Jean-Luc Legendre