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RÉSULTATS

ÉCJ : une dernière journée à scénarios multiples

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HALIFAX - En conclusion d'une ronde préliminaire pour le moins imprévisible au Mondial junior, le Canada affrontera la Suède, samedi (18 h 30 sur RDS), au Scotiabank Centre de Halifax.

À un peu plus de 24 heures de ce duel de la veille du Nouvel An, la formation canadienne a tenu un entraînement léger d'une trentaine de minutes.

Pour la majeure partie de cette demi-heure à intensité moyenne, le groupe a consacré ses efforts au positionnement défensif. Quelques exercices réalisés en présence de rondelles ont suivi.

Après deux affrontements successifs contre les formations moins bien nanties du groupe A, joueurs comme entraîneurs voient d'un œil favorable de terminer le tournoi à la ronde en se mesurant à un autre pays aspirant à décrocher l'or.

 

Dirigés par Magnus Hävelid, les Scandinaves forment la seule équipe invaincue par les dix pays représentés dans les Maritimes.

Bien malin toutefois est celui qui peut déjà prévoir quel résultat est le plus souhaitable pour les favoris de la foule, alors que les quarts de finale sont à nos portes.

Étrangement, les rencontres disputées plus tôt dans la journée de samedi, à Moncton comme à Halifax, pourraient déboucher sur des scénarios qu'on s'imaginait mal se produire, pas plus tard qu'il y a une semaine.

D'abord, du côté du groupe B, la Slovaquie aura l'opportunité de faire fi d'une défaite en ouverture et de terminer première, si elle l'emporte en temps réglementaire face à la Suisse, et que ce résultat est combiné à un gain des États-Unis sur la Finlande.

À quelque 260 km du Centre Avenir, ce sera dans un premier temps le dénouement du match opposant la Tchéquie à l'Allemagne qu'on regardera de près, du côté des états-majors canadien et suédois.

En empochant trois points contre les Allemands, les Tchèques (7 pts) forceraient la main des Suédois (8 pts) en vue du dernier match du groupe A.

Bref, tout compte fait, dépendamment de la façon dont tout ce casse-tête prendra forme, ÉCJ pourrait être appelée à affronter les Slovaques, les Finlandais ou les Américains dès les quarts.

« On a eu des discussions sur ce que les résultats de (samedi) pourraient amener comme scénarios. Je suis certain que les Tchèques et les Suédois en parlent aussi », a fait remarquer l'entraîneur adjoint Stéphane Julien.

Roy ne craint pas la pression

L'instructeur québécois a mentionné ne pas avoir pris de court de voir Joshua Roy, qu'il dirige avec le Phoenix de Sherbrooke, faire sa place dans le haut de la formation d'ÉCJ.

Avec 13 points en dix rencontres au cumulatif de ses deux participations au Mondial junior, Roy est à cinq points de rejoindre Jonathan Huberdeau en première place de l'histoire des Québécois ayant porté l'unifolié.

« Je ne suis pas surpris du tout que (Joshua) se soit fait une place sur le trio de Bedard, a insisté Julien. Ce qui m'a surpris, c'est l'intensité qu'il avait dès le camp d'entraînement. Tous les jours, elle était là.

« Dans les matchs, c'est un gars qui est capable de jouer sous pression, a-t-il poursuivi. Il n'est pas nerveux quand il a la rondelle. Son sens du jeu l'aide aussi; c'est tout ça qui fait que c'est un bon fit avec Bedard et Logan Stankoven. Ça fait un trio hyper dangereux. Ils ont une bonne communication, et ça promet. »

Alors que se pointent à l'horizon les matchs à élimination simple, le Canada a choisi de greffer Zack Ostapchuk, l'un des meilleurs joueurs d'énergie de l'effectif, à Nathan Gaucher et Zach Dean, sur le troisième trio.

L'acharnement déployé par Ostapchuk, ainsi que son souci du détail en couverture défensive, ont motivé cette décision des instructeurs.

« Ce que Zack a démontré depuis le début, c'est qu'il est incroyable en infériorité numérique, et qu'il bouge bien ses pieds à cinq contre cinq. Il joue un style physique, se sert bien de son bâton et il est difficile à affronter. On pense qu'avec Gauthier et Dean, ça peut faire une bonne combinaison, entre autres pour les moments critiques d'un match. »

 

« Ça commence à être plus sérieux, a de son côté reconnu Gaucher. C'est important d'être intense, et le mot s'est passé dans la chambre. On a eu une discussion à ce sujet après l'entraînement.

 

Si les instructeurs d'ÉCJ ont reconnu avoir analysé entre eux les impacts potentiels de terminer premier, deuxième ou troisième du groupe, Gaucher a assuré que ce genre de questionnement ne s'est pas rendu au vestiaire.

 

« Aucunement, a-t-il assuré. De notre côté, on se concentre sur nous-mêmes et on veut remporter le match contre la Suède. On pense qu'avec une victoire, on va être dans une position avantageuse »  


Chez les défenseurs, le Québécois Tyson Hinds semble avoir en quelque sorte perdu sa place à la gauche de Brandt Clarke à la faveur de Nolan Allan.

Toutefois, Julien a prévenu que les sept arrières du groupe vont continuer d'obtenir du temps de glace, comme ç'a été le cas dans tous les matchs canadiens à ce jour.

« Il y a un peu de mouvement. Mais depuis le début, j'ai donné pas mal à tout le monde 14 minutes de jeu et plus. Je pense que l'enjeu était de permettre à nos gars de trouver leurs jambes. C'est sûr que (Olen) Zellweger, (Ethan) Del Mastro, Allan et Clarke vont jouer beaucoup, mais on tient encore à rouler à sept défenseurs », a précisé celui qui supervise la ligne bleue canadienne.

Les huit équipes qualifiées pour les quarts bénéficieront d'un congé le 1er janvier, et c'est le lendemain, à Halifax, que s'amorcera la phase éliminatoire.

 

Les pays ayant terminé en cinquième place de leur groupe respectif joueront quant à eux une série au meilleur des trois matchs, avec pour enjeu d'éviter la relégation au volet B du tournoi.