Dès les premiers coups de patins d’Équipe Canada junior en rencontres préparatoires, j’avais observé une formation équilibrée. La troupe dirigée par Dominique Ducharme n’a rien fait pour changer mon avis à ce sujet jusqu’à présent.

Alors que se vient de se conclure la phase préliminaire du Mondial Junior, j’aime la direction que prend le Canada, et ce en dépit du faux-pas commis contre les États-Unis. Ç’a été un court moment d’égarement qui a empêché les Canadiens de repartir avec trois points. Pour ce qui en est du reste, ce groupe de joueurs a livré la marchandise. Ça reste une équipe bien rodée capable de jouer intelligemment dans les deux sens de la patinoire.

Je crois aussi qu’on a affaire à une équipe qui peut s’ajuster aux forces de son adversaire, et c’est ce qui me permet d’être encouragé pour la suite du tournoi. Il y a d’excellents patineurs au sein de cette équipe. Je pense notamment à Alex Formenton, qui a été récompensé pour ses efforts en récoltant ses deux premiers points du championnat samedi soir. Il avait besoin de prendre de la confiance offensive.

Pendant ce temps, les deux gardiens, Carter Hart et Colton Point, ont offert du jeu solide, obtenant chacun un blanchissage.

À ce point-ci, ce qu’il reste pour Équipe Canada junior à nous prouver est qu’elle peut jouer du hockey inspiré – et discipliné – pendant 60 minutes dans des situations sous haute pression. À cet égard, la situation vécue dans le match extérieur doit servir de leçon. Je suis persuadé que ce sera le cas.

Gare aux Tchèques!

J’ai eu l’occasion depuis mon arrivée à Buffalo de suivre de près les neuf autres pays en lice. Certaines ont été des surprises, d’autres m’ont déçu, tandis que la Suède est un exemple de pays qui a joué à peu près comme ce à quoi je m’attendais. Elle est égale à elle-même, mais la question demeure : peut-elle jouer différemment des années précédentes dans les matchs à élimination, lorsque ça compte le plus?

Le premier objectif accompli

Je vous avouerai que la République tchèque m’a grandement étonné par son niveau de jeu. Et ce constat n’est pas sans signification pour ÉCJ à l’aube des quarts de finale, puisque c’est une des deux nations que le Canada pourrait être appelé à affronter mardi.

Laissez-moi vous dire que le Canada préfèrerait l’autre option potentielle, la Suisse, lors de la prochaine étape du tournoi. La victoire tchèque contre la Russie n’est pas passée inaperçue, et l’ensemble de leur jeu est bien structuré. Ils sont aussi plus dangereux offensivement que les Suisses, menés par le jeune Filip Zadina, un attaquant très dynamique. Dans le contexte d’un match sans lendemain, ce genre de club a le profil pour mêler les cartes…

Les Finlandais pourraient se ressaisir lors des matchs éliminatoires, mais force est d’admettre qu’ils n’ont rien cassé durant la première semaine. On aurait pensé voir beaucoup plus d’aplomb venant d’une formation qui compte cinq défenseurs appartenant à des équipes de la LNH – des choix de premier tour de surcroît! Je n’ai pas vu l’équipe dominante à laquelle nous étions en droit de nous attendre. Cela étant dit, il leur reste du temps pour élever leur jeu d’un cran.

* propos recueillis par RDS.ca