Comme ses autres coéquipiers d’Équipe Canada junior, Mavrik Bourque est présentement cloîtré seul dans une chambre d’hôtel à Red Deer depuis une semaine en raison du confinement imposé à l’équipe.

Le capitaine des Cataractes de Shawinigan prend son mal en patience et s’occupe comme il le peut dans l’espoir de retourner sur la patinoire dans une semaine.

« Le temps est quand même long. Ils ont réussi à nous occuper. Nous avons des entraînements le matin, des vidéoconférences en après-midi. Il faut rester un peu allumé, à la limite ce n’est pas si pire », a indiqué Bourque à Stéphane Leroux dans le cadre d’une entrevue réalisée lors de la balado Sur la glace.

Même si Bourque se présentait en Alberta dans l’unique but de se tailler une place au sein de l’équipe, il comprend la nécessité du processus de confinement auquel ses coéquipiers et lui doivent présentement se soumettre.  

« Ici, les cas augmentent. Nous voulons être certains que le virus ne s’étend pas. Après avoir respecté les 14 jours, nous allons être certains que tout le monde est correct et nous serons en sécurité. »

La semaine dernière, Bourque se préparait à aller jouer un important match intra-équipe, mais un message sur l’application utilisé par les joueurs lui mentionnait de rester dans sa chambre. Depuis ce jour-là, personne n’est réellement ressorti de sa chambre.

Bourque tente d’occuper ses journées comme il le peut. Habituellement, une séance d’entraînement se tient vers 10 heures le matin. De plus, chaque joueur s’est fait livrer un vélo stationnaire dans sa chambre pour garder la forme. Quelques séances de vidéoconférences viennent également ponctuer la journée.

Pour de jeunes adultes, le temps peut être long et tous les moyens sont bons pour se divertir.

« Nous avons fait un pool de NFL, un tournoi de roche-papier-ciseau... car le Wi-Fi n’est pas assez bon pour nous permettre de jouer au poker », explique Bourque qui s’est malheureusement incliné dès la 1re ronde du tournoi.

Bourque est également conscient que lui et ses coéquipiers risquent d’être retranchés avant de même de retourner sur la patinoire, dans une semaine.

« Rendu-là, ce n’est pas quelque chose que je contrôle. Je me concentre sur demeurer en forme, faire mes entraînements et du vélo. Après ça, il arrivera ce qui arrivera », explique l’attaquant de 18 ans.

Pour plusieurs jeunes de son âge, la réalité de la pandémie peut peser lourd sur la santé mentale et sur le moral, mais Bourque se concentre sur le positif et sur la possibilité de réaliser un rêve qu’il caresse depuis longtemps.

« Mentalement, ça se passe bien. J’ai quand même toujours la chance de participer à un tournoi dont je rêve depuis que je suis jeune, donc en ce moment, ça va quand même bien. »

Grâce à la technologie, Bourque garde le contact avec sa famille et ses amis. De plus, il a pu observer ses coéquipiers des Cataractes évoluer dans la bulle de Québec.

« J’ai pu regarder cinq des six matchs. Nous avons commencé avec trois défaites et après ça trois victoires », confie-t-il.

Bourque devra continuer d’être inventif pour s’occuper, lui qui doit encore passer une autre semaine en confinement avant d’espérer rechausser les patins pour la reprise du camp d’Équipe Canada junior.