Tout au long de la semaine, nous avons eu l’occasion de revenir sur les débuts du Rocket de Laval. L’attaque a fait le travail, Charlie Lindgren a été brillant et la performance de l’équipe en désavantage numérique a retenu l’attention.

Deux joueurs ont affiché leurs couleurs dès le départ, prouvant à Sylvain Lefebvre qu’ils sont prêts à jouer un rôle important en tant qu’attaquants défensifs : Markus Eisenschmid et Jérémy Grégoire.

Les deux joueurs, qui en sont tous deux à leur troisième saison dans les rangs professionnels, ont accompli un travail exemplaire à court d’un homme. Mine de rien, après deux matchs, le Rocket figurait au premier rang du circuit avec 14 pénalités mineures.

Jérémy GrégoireD’une part, Grégoire a bloqué des tirs, a appliqué de la pression en territoire offensif, en plus de se porter à la défense de ses coéquipiers lorsque nécessaire. Pendant ce temps, Eisenschmid excellait dans le cercle des mises en jeu, en plus de jouer un rôle déterminant en échec avant.

Sylvain Lefebvre a apprécié la force de caractère de Grégoire. Il a aussi souligné l’apport important d’Eisenschmid à court d’un homme.

« Il doit devenir un spécialiste en désavantage numérique s’il veut atteindre la Ligue nationale. Il a bien compris cela. Avec sa vitesse, il peut appliquer une pression constante sur l’adversaire et nous aider à garder l’adversaire loin de notre territoire », souligne l’entraîneur du Rocket.

Si le nom de Grégoire est plus familier pour les amateurs qui ont suivi les camps du Canadien au cours des dernières années, celui de Markus Eisenschmid l’est beaucoup moins. Originaire de Marktoberdorf, en Allemagne, Eisenschmid a été affecté par des commotions cérébrales au cours de ses deux premières saisons avec le club-école du Canadien. Limité à 67 matchs en deux ans, il est arrivé fin prêt cette saison.

« Je me sens très bien sur la patinoire. Dans les circonstances, c’était très important pour moi de connaître un bon départ. J’ai généré des occasions de marquer, j’ai gagné des mises en jeu en territoire défensif et j’ai pu faire du bon boulot en désavantage numérique. J’en suis bien fier. »

Avec la proximité du club-école cette année, l’équipe reçoit davantage d’attention et les performances des joueurs de soutien également.

Eisenschmid a aussi constaté une attention plus grande à l’extérieur de la patinoire, en comparaison avec le marché de Saint-Jean de Terre-Neuve, où il a évolué au cours des deux dernières années.

« Les gens nous reconnaissent beaucoup plus. Nous sommes allés au restaurant cette semaine et le propriétaire nous a reconnus. Il est venu discuter avec nous. C’est bien de voir l’intérêt des gens pour l’équipe. »

Par ailleurs, l’Allemand apprécie grandement son immersion dans la culture québécoise. Plus jeune en Europe, il a eu l’occasion d’apprendre l’anglais… et le français à l’école. Il est en mesure de comprendre ses interlocuteurs, à condition qu’ils ne parlent pas trop vite! Nous avons d’ailleurs convenu qu’en cours de saison, nous compléterons une entrevue en français! Il avoue toutefois qu’il est parfois difficile de pratiquer la langue, parce que les gens sont souvent trop polis et passent à l’anglais lorsqu’ils détectent l’accent de Markus.

Avec un vestiaire qui compte plusieurs joueurs francophones et un personnel d’entraîneurs québécois, il ne devrait pas avoir trop de difficultés à s’améliorer. Jérémy Grégoire souhaite d’ailleurs aider son compagnon de trio dans ce domaine.

Parlant de Grégoire, ce retour au bercail cette année lui permet de se rapprocher de sa famille et de son jeune frère Thomas, qui évolue comme défenseur avec le Phoenix de Sherbrooke, dans la LHJMQ.

« En deux ans, mes parents m’avaient vu jouer une seule fois et c’était sur la route. J’ai également pu aller voir jouer mon frère à Sherbrooke, c’est stimulant. »

Si les amateurs ont été séduits par la première semaine d’activités du Rocket de Laval, on peut en dire autant des joueurs, qui savourent à tous les points de vue le changement de ville de leur équipe.