Pendant que Garry Bettman offre sa bénédiction à Eugene Melnyk et aux Sénateurs d’Ottawa, le directeur général Pierre Dorion poursuit sa recherche afin de trouver un remplaçant à Guy Boucher qu’il a congédié jeudi dernier.

Des informations obtenues par mes collègues de TSN dans le cadre de la réunion des directeurs généraux indiquent que Dorion s’intéresse à Dominique Ducharme qui a fait le saut dans la LNH cette année à titre d’adjoint à Claude Julien avec le Canadien de Montréal.

Cet intérêt est tout à fait normal quand on considère les succès que Ducharme a obtenus dans les rangs juniors autant dans la LHJMQ qu’à la tête d’Équipe Canada Junior qu’il a conduite à la médaille d’or au Championnat du monde de 2018, un an après avoir encaissé un revers amer en grande finale.

Les Sénateurs se cherchent un entraîneur capable d’enseigner et de composer avec des jeunes. Parce que cette organisation est pingre et qu’elle repart à zéro, il est tout aussi normal que Dorion mise sur des candidats qui seront prêts à accepter son offre afin d’obtenir une première chance à titre d’entraîneur-chef dans la LNH.

Ce que des vétérans à la recherche d’emploi certes, mais qui n’ont pas besoin de plonger pieds et poings liés dans un tel défi – lire merdier – et qui commandent des salaires que Pierre Dorion ne peut leur verser pourraient être réticents à faire.

S’il est acquis que les Sénateurs s’intéressent à Ducharne, il ne semble pas que Pierre Dorion ait déjà réclamé à son homologue Marc Bergevin la permission de lui parler. Une permission qu’il doit obtenir pour respecter les règles de la LNH.

Questionné sur le sujet, le directeur général du Canadien n’a pas indiqué s’il accorderait, ou non, ce droit aux Sénateurs de parler et peut-être ensuite de négocier avec Ducharme.

Une permission que le Lightning de Tampa Bay accordera à Pierre Dorion s’il s’intéresse à Benoit Groulx qui dirige le Crunch de Syracuse, son club-école dans la Ligue américaine.

«Ma politique est très simple : jamais je ne priverais un membre de mon organisation d’améliorer son sort», a souligné Julien Brisebois croisé plus tôt cette semaine à Boca Raton.

Pierre Dorion s’intéressera-t-il à Benoit Groulx? La réponse viendra au cours des prochaines semaines, mais il est clair que Groulx représente une candidature de choix considérant ses qualités, son expérience, le fait qu’il soit en quête d’un premier job en chef dans la LNH sans oublier qu’il est une figure connue dans la région d’Ottawa alors qu’il a dirigé les Olympiques de Gatineau pendant des années.

Outre Ducharme et Groulx, l’entraîneur-chef des Senators de Belleville Troy Mann doit aussi être considéré. De fait, il est peut-être le tout premier en lice considérant ses liens avec le grand club. Surtout qu’il connaît beaucoup de succès à la barre du club-école à la tête de joueurs qui seront susceptibles de faire le saut à Ottawa peut-être plus vite que prévu en raison de la reconstruction amorcée dans le tumulte des dernières semaines.

Pascal Vincent, entraîneur-chef du Moose du Monitoba, est un autre candidat répondant à la très longue liste de critères énoncés par les Sénateurs dans leur quête de trouver le meilleur coach qui soit pour leur organisation.

Marc Crawford?

Personnellement, je ne vois pas ce vétéran à la barre des Sénateurs au-delà l’intérim qui lui a été confié. Crawford a eu plusieurs chances déjà dans la LNH et son impatience légendaire et sa manière de rabrouer les jeunes joueurs ne cadrent pas dans les critères « bon avec les jeunes » et «bon enseignant» stipulés dans l’offre d’emploi.

Combien de temps faudra-t-il aux Sénateurs pour trouver un successeur à Guy Boucher?

« Je n’ai pas d’échéancier précis. Je vais prendre le temps nécessaire. Idéalement, j’aimerais avoir un entraîneur en place pour le repêchage, mais si je n’ai pas trouvé le candidat idéal d’ici là, je prolongerai ma recherche. Je veux trouver le bon gars pour nous aider à rebâtir », a expliqué Pierre Dorion plus tôt cette semaine à la réunion des directeurs généraux.