OTTAWA - Les Sénateurs d'Ottawa espèrent pouvoir oublier le mois de novembre, mais il est possible qu'il laisse des traces jusqu'à la fin de la saison.

Après avoir affiché un dossier de 1-10-1 pendant le mois, les Sénateurs se retrouvent au dernier rang du classement général de la LNH avec une fiche de 4-14-1.

« J'ignore pourquoi il y aurait une seule raison pour nous souvenir du mois de novembre, a déclaré l'entraîneur-chef D.J. Smith mardi. Je pense que c'est du passé pour tout le monde.

« C'est probablement l'un des mois les plus difficiles qu'ont d affronter chaque joueur, le personnel, la direction, les propriétaires, avec tout ce qui est arrivé. Les défaites, la COVID, les blessures. Nous en avons fini avec (novembre) et nous ne pourrions être plus heureux de passer à décembre. »

Tourner la page risque d'être plus facile à dire qu'à faire.

Il s'agissait d'une formation qui était censée commencer à gagner, après quatre saisons majoritairement misérables. « La reconstruction est finie », avait déclaré le directeur général Pierre Dorion après qu'il eut paraphé une prolongation de contrat en septembre. Mais dans la situation actuelle, il est difficile de croire que les Sénateurs vont réaliser un revirement de situation radical.

Bien qu'il serait facile d'imputer la situation actuelle à une récente éclosion de la COVID-19 qui a touché 10 joueurs des Sénateurs et forcé le report de trois matchs, ce serait uniquement une excuse.

Les problèmes étaient là bien avant.

Défensivement, l'équipe connaissait des ennuis et en connaît encore. Après 19 matchs, les Sénateurs affichent une moyenne de buts alloués de 3,84, la pire dans la ligue. Dans son territoire défensif, l'équipe est un désastre.

Le trio de gardiens formé de Matt Murray, Anton Forsberg et Filip Gustavsson font partie du problème.

Le nom de Murray, qui n'a pas gagné un seul match cette saison, a récemment été placé au ballottage. Lui et son contrat, d'une valeur moyenne annuelle de 6,25 M$ US, ont été cédés à Belleville, dans la Ligue américaine. Murray a encore deux années à son entente.

Au-delà des gardiens de but, il y a place à amélioration chez les défenseurs des Sénateurs, mis à part Thomas Chabot et Artem Zub.

Avec leur formation dégarnie par la COVID, les Sénateurs ont été contraints de rappeler Lassi Thompson. Le Finlandais de 21 ans s'est bien tiré d'affaires, mais cette unité défensive commet encore beaucoup trop de bourdes.

Avec un calendrier de 15 matchs en décembre, les Sénateurs auront beaucoup à faire pour prouver qu'ils sont davantage qu'une équipe de queue de peloton.

« Lorsque nous avons regardé (le calendrier de) décembre durant l'été, nous pensions qu'il s'agirait de notre mois le plus difficile à cause de nos adversaires », a raconté Smith.

« Si vous regardez notre calendrier, les clubs que nous allons affronter pendant le mois sont les plus coriaces. Il n'y a pas de meilleure façon de se relever, d'avoir de bonnes sensations, que de battre une bonne équipe, et c'est ce que devrons faire ici durant le mois de décembre. Nous devons mieux jouer et nous devons trouver un moyen de battre une bonne équipe et de nous sentir bien dans notre peau. »

Le travail va commencer jeudi soir alors que les Sénateurs accueilleront les Canucks de Vancouver (7-14-2) qui font aussi face à des ennuis.

Les Sénateurs pourront alors compter sur Drake Batherson, leur meilleur marqueur (sept buts, neuf aides), dont le nom a été retiré des protocoles liés à la COVID-19 et qui est prêt à reprendre le collier.