TOKYO – La France s'est assurée que sa première médaille olympique en volleyball masculin soit celle d'or, battant les représentants du Comité olympique russe 25-23, 25-17, 21-25, 21-25, 15-12, samedi, en finale.

La France s'était qualifiée à quatre reprises pour les Olympiques en volleyball masculin avant cette année et n'avait jamais fait mieux que les quarts de finale en 1988 à Séoul.

Mais après un lent départ avec un revers en trois manches contre les États-Unis et un dossier de 2-3 en phase de groupes, les Français ont renversé la Pologne, l'Argentine et la Russie lors des éliminatoires pour s'adjuger l'or.

Et quand la France semblait sur le point d'échapper la victoire en finale, elle a puisé dans ses ressources pour triompher. Jean Patry a réussi une attaque marquante puis un as sur deux points de suite pour placer la France en avant pour de bon, 13-11 en manche ultime.

Antoine Brizard a ensuite surpris les Russes avec une attaque en douceur sur la deuxième touche pour offrir un point de match à la France.

La France a pu célébrer quand une attaque de Maxim Mikhaylov n'est pas tombée dans les limites du terrain.

Une révision vidéo a confirmé que le ballon n'avait pas touché au contre français. Les joueurs ont pu recommencer à danser le french cancan et chanter « Les Champs-Élysées » de Joe Dassin avec les quelques spectateurs présents.

C'est la première fois depuis 1984 qu'une équipe n'ayant jamais gagné de médaille olympique en volleyball masculin remporte le tournoi.

Plus tôt samedi, l'Argentine a décroché la deuxième médaille olympique de son histoire en volleyball masculin lorsqu'elle est venue de l'arrière pour battre le Brésil en cinq manches.

L'Argentine a triomphé 25-23, 20-25, 20-25, 25-17, 15-13 pour mettre la main sur la médaille de bronze. Il s'agissait de sa première médaille dans ce sport depuis les Jeux de Séoul, en 1988.

Le bloc d'Augustin Loser a confirmé la victoire des Argentins, qui ont célébré sur le terrain avant de danser et chanter devant des gradins pratiquement vides.

Le Brésil avait joué en finale de ce tournoi lors des quatre derniers Jeux olympiques, remportant la médaille d'or à Athènes, en 2004, et devant leurs partisans à Rio de Janeiro, en 2016.

Volleyball de plage : une première norvégienne

Christian Sorum et Anders Mol ont battu leurs adversaires russes lors du match de la médaille d'or en volleyball de plage chez les hommes, offrant à la Norvège la première médaille de son histoire dans ce sport.

Les Norvégiens ont vaincu les champions du monde en titre 21-17, 21-18 au parc Shiokaze.

Viacheslav Krasilnikov et Oleg Stoyanovskiy menaient 8-4 lorsqu'ils ont donné six points de suite aux joueurs de la Norvège, dont un quand Mol a atterri sur le pied de Krasilnikov.

Les Russes ont demandé un temps d'arrêt et ont reçu des traitements au banc, mais le match s'est poursuivi et les Norvégiens ont accentué leur avance à 15-11.

En deuxième manche, alors que le pointage était de 12-12, la Norvège a marqué quatre points consécutifs et n'a plus tiré de l'arrière par la suite.

Gymnastique rythmique : l'Israélienne Linoy Ashram stoppe la domination russe

L'Israélienne Linoy Ashram a mis fin à l'impressionnante domination russe sur la gymnastique rythmique aux Jeux olympiques, en remportant l'épreuve individuelle des JO.

Ashram, 22 ans, s'est imposée à l'issue des quatre rotations (cerceau, ballon, massues, ruban) avec un total de 107,800 points devant la grande favorite, la Russe Dina Averina (107,650 pts) et la Bélarusse Alina Harnasko (102,700 pts).

La gymnaste, vice-championne du monde 2018 et médaillée de bronze des Mondiaux-2017 et 2019, a offert à Israël le troisième titre olympique de son histoire, le deuxième de ces Jeux, après celui d'Artem Dolgopyat, sacré en début de semaine champion olympique de gymnastique au sol.

Ashram est aussi la première championne olympique de gymnastique rythmique qui n'est pas russe depuis l'Ukrainienne Ekaterina Serebrianskaya, sacrée championne olympique en 1996.

Depuis 1996, la Russie avait remporté les cinq titres individuelles et les cinq titres par équipes, soit un carton plein de 10 titres sur 10 possibles.

Malgré ce revers, la Russie sera favorite avec les sœurs Dina et Arina Averina (4e de l'individuelle) de l'épreuve par équipes des JO de Tokyo programmée dimanche.

Handball : les Espagnols médaillés de bronze

Les Espagnols ont obtenu la médaille de bronze face à l'Égypte (33-31) au terme d'un match indécis au Yoyogi stadium.

Les Pharaons, menés de trois buts à la pause (19-16), sont revenus par la suite au point d'être à égalité à six minutes de la fin (28-28).

Mais les sept buts chacun d'Ahmed El-Ahmar et Mohamed Shebib n'ont pas suffi aux Égyptiens pour devenir la première équipe africaine à figurer sur un podium olympique.

Alex Dujshebaev a frappé trois fois et offert une passe décisive dans le temps restant pour donner à la Roja du handball sa première médaille olympique depuis 2008, de bronze déjà à Pékin.

Le Britannique Joseph Choong gagne le pentathlon moderne

Le Britannique Joseph Choong a été sacré champion olympique de pentathlon moderne au lendemain du sacre de sa compatriote Kate French chez les femmes.

En tête dès l'épreuve d'escrime disputée jeudi, Choong, médaillé de bronze aux Championnats d'Europe 2018, a été très solide samedi en natation puis en équitation, ce qui lui a permis de partir avec une belle avance au laser-run (course et tir).

Il a parfois été menacé par l'Égyptien Ahmed Elgendy, mais il a refait la différence lors du dernier 800 m. Derrière Elgendy, c'est le Sud-Coréen Woongtae Jun qui a pris la médaille de bronze.

Vendredi chez les femmes, c'est donc Kate French, Britannique elle aussi, qui s'était imposée devant la Lituanienne Laura Asadauskaite et la Hongroise Sarolta Kovacs.

Équitation : la Suède championne au saut d'obstacles

La Suède est devenue championne olympique de saut d'obstacles par équipes devant les États-Unis à l'issue d'un barrage entre les deux équipes, la Belgique prenant la troisième place.

La France, en tête avant le passage de sa dernière cavalière, Pénélope Leprevost, a craqué et a finalement pris la huitième place après l'élimination de la jeune femme, titrée en 2016 à Rio.

Seule la France avait réalisé deux sans-fautes avant le passage de Pénélope Leprevost.

La Suède et les États-Unis étaient à égalité en tête après le passage de leurs trois cavaliers avec 8 points de pénalité.