D’une expulsion en première mi-temps à une fin de match où Mason Toye est passé à un cheveu de terminer le match comme gardien, le retour au jeu du CF Montréal s’est avéré fort en rebondissements.

 

Que penser de ce match nul de 0-0 face au DC United?

 

Sur la coche

 

Il y a de ces démonstrations de solidarité qui font plaquées. C’était tout le contraire mercredi soir.

 

Les messages de soutien envers Jason Di Tullio étaient nombreux et sentis. Ennuyé par des problèmes de santé, l’adjoint de Wilfried Nancy a dû rester à Montréal après son retour au pays à la fin mai.

 

Afin de témoigner son appui, l’équipe et son staff arborait des chandails floqués d’un Courage Jason à l’avant et d’un #LaGrinta dans le dos.

 

La Grinta est la base de la philosophie de Di Tullio. Un état d’esprit dans lequel le XI montréalais a dû puiser face au DC United.

 

Comment définir la Grinta? C’est l’énergie et la résilience qui permet à une équipe de ne pas encaisser, même si elle a un homme en moins pour la moitié du match. C’est aussi l’état d’esprit qui pousse un gardien à serrer les dents et compléter un match sur une jambe.

 

Au-delà d’arborer un t-shirt avec un beau message d’encouragement, le CF Montréal s’est imprégné de la Grinta de Jason pour accrocher un point qu’il aurait facilement pu échapper. Le connaissant, c’est probablement le plus beau cadeau qu’on pouvait lui offrir.

 

Sur ma faim

 

La première mi-temps dans son ensemble était très décevante. Les Montréalais avaient l’air d’une équipe sans rythme ou repères.

 

Lassi Lappalainen était toujours en Europe, alors que Romell Quioto et Erik Hurtado étaient à l’écart en raison de blessures. Mason Toye, quant à lui, n’avait pas 90 minutes dans les jambes.

 

Nancy a donc été contraint d’aligner un seul attaquant dans son XI de départ. Une première sous son règne. L’expérience n’a pas été concluante. Seul en pointe, Bjorn Johnsen a raté énormément de contrôles qui auraient pu permettre aux siens de remonter le terrain et souffler un peu.

 

À sa décharge, les nombreux ballons perdus par Ahmed Hamdi au milieu n’ont pas aidé non plus.

 

Sur la touche

 

Faire trois changements c’est une chose. Les faire d’un coup en est une autre. À la 53e minute, Nancy a opté pour le deuxième cas de figure et c’était le bon message à envoyer.

 

Introduits au compte goute, les remplaçants auraient risqué de prendre les mauvais plis des titulaires. Introduits en même temps, Kamal Miller, Sunusi Ibrahim et Mason Toye ont changé l’énergie sur le terrain.

 

Sans créer plus de chances de marquer, ils ont influencé la rencontre pour le mieux en insufflant une confiance en eux et une détermination qui étaient absentes depuis le coup d’envoi.

 

Sur la bonne voie

 

Clément Diop a terminé le match à l’arrachée. À en juger par la démarche du Français en quittant le terrain, on peut présumer qu’il sera absent samedi à Nashville. Sans vouloir être trop alarmiste, il ne serait pas surprenant de le voir rater les deux ou trois prochains matchs.

 

C’est maintenant que la décision de donner un départ à James Pantemis le 12 mai contre Miami devient payante. Puisqu’on lui a donné un match alors que le no.1 était disponible, tout le monde sait que le club a confiance en lui. Il ne sera pas considéré comme un simple gardien par défaut.

 

Tout dépendant de la gravité de la blessure à Diop, Pantemis pourrait entrer dans une période décisive pour sa carrière à Montréal. Ce n’est pas un cas de passe ou casse, mais c’est certainement une énorme opportunité.