TUNIS, Tunisie - Après douze ans d'absence en Coupe du monde, la Tunisie, qui rêve d'atteindre les huitièmes de finale, place tous ses espoirs sur les épaules de son milieu de terrain Wahbi Khazri. 

La priorité de Khazri est affichée : « se qualifier pour les huitièmes de finale » du Mondial. « Ce serait une merveilleuse chose », glisse-t-il, alors que la Tunisie, en cinq participations n'a jamais réussi à dépasser la phase de groupes. 

« Nous ne sommes pas la France, ni l'Espagne ni le Brésil, mais nous ferons tout notre possible [...] pour rendre heureux les Tunisiens », avance-t-il.

Khazri, 27 ans, né en Corse, a longtemps effectué des allers-retours entre les sélections de jeunes de la France et de la Tunisie, avant d'opter pour les Aigles de Carthage en 2013. Depuis, il a inscrit 12 buts en 36 sélections.

L'entraîneur Nabil Maaloul compte sur sa vitesse de course, d'autant plus qu'il doit compenser les forfaits sur blessure de l'attaquant star Youssef Msakni et de Taha Yessine Khenissi.

« Il y a toujours une petite équipe dans la Coupe du monde qui réussit un grand exploit, alors pourquoi ce ne serait pas nous? », avance Khazri.

En tout cas, l'ancien joueur de Bastia (2009-2014) et Bordeaux (2014-2016), qui a rejoint Sunderland en janvier 2016, arrive à la Coupe du monde sur la lancée d'une saison 2017-2018 quasi parfaite avec Rennes où il était en prêt: il a inscrit neuf buts et réussi deux passes décisives.

Surnommé la « locomotive de l'équipe » par l'entraîneur rennais Sabri Lamouchi, il ne cache pas son envie de changement lors de la saison prochaine. « Je ne suis pas contre rester à Rennes, mais je suis ouvert à toutes les propositions », a-t-il récemment déclaré sur BeIn Sports.

Mais en attendant, il se projette sur le Mondial russe avec les Aigles de Carthage où il rejoint des joueurs évoluant dans des clubs européens ou arabes. « Ce qui peut produire un bon mélange », souligne Khazri, élu deuxième meilleur joueur africain de la Ligue 1 française lors du prix Marc-Vivien Foé organisé chaque année par les médias France24 et RFI.

Un statut à confirmer dès la mi-juin...