L'Atlético Madrid d'Antoine Griezmann était trop fort pour Monaco, encore battu d'entrée (2-1) à domicile en Ligue des champions, mardi. La saison commence bien mal en Principauté.

L'ASM a fait illusion un moment, grâce à un Falcao à la hauteur et un but de Samuel Grandsir (18), mais l'équipe de Leonardo Jardim n'a vraiment plus le talent des champions de France 2017.

Déjà bons derniers de leur groupe la saison dernière, les Monégasques, battus trois fois chez eux à Louis-II, alignent une quatrième défaite d'affilée à domicile en phase de groupes, la cinquième en tout en comptant la demi-finale 2017 perdue contre la Juventus Turin.

Les Colchoneros, pourtant en petite forme eux aussi, ont renversé le match juste avant la mi-temps, grâce à Diego Costa (32), subtilement servi par Grizou, et un puissant coup de tête de José Maria Gimenez (45+1) sur corner.

Mal parti en Championnat d'Espagne, l'Atlético et ses 4 points en quatre matchs réussit son entrée dans cette C1, lui qui rêve de la finale, disputée dans son nouveau stade Wanda.

Griezmann en maestro

À Monaco, avec ses 5 points en cinq matches en Ligue 1, Leonardo Jardim a encore beaucoup de travail pour faire progresser son collectif, et ses joueurs individuellement.

Côté positif, Grandsir a disputé un match prometteur à gauche, malgré du déchet, et Jean-Eudes Aholou a réussi de belles montées. Radamel Falcao, malade à Toulouse (1-1), a lui enfin disputé un match de haut niveau mais ça n'a pas suffi.

La charnière Kamil Glik-Jemerson est toujours aussi fragile, on n'a pas beaucoup vu Youri Tielemans, et on a trop vu les imprécisions technique de Kévin Ndoram.

Du côté de l'Atlético, sans Diego Simeone suspendu mais avec son curieux maillot vert bouteille-vert anis avec des chiffres orange, Griezmann a joué en maestro, précis dans tous ses gestes, toujours démarqué, incisif, et passeur décisif.

Les Colchoneros, sous la baguette de leur no 7, tenaient d'ailleurs le ballon dès le début de match, pourtant Monaco a marqué au métier, sur une de ses premières incursions, grâce à ses leaders.

Sur un débordement deux étoiles de Djibril Sidibé face à Lucas Hernandez, Falcao, plus vif, a chipé le ballon pour le glisser en retrait, et il a fini après un cafouillage dans les pieds de Grandsir, qui a signé son premier but en Ligue des champions.

Simeone s'égosille en tribunes

Sonné, l'Atlético a encore concédé une occasion, une frappe d'Aholou de peu à côté (24), et Diego Simeone, exclu en demi-finales de la Ligue Europa la saison dernière, s'inquiétait en tribunes. Puis Antoine Griezmann a pris les choses en main.

Le champion du monde a servi un amour de déviation vers Diego Costa pour l'envoyer à un face-à-face avec Diego Benaglio que l'Hispano-Brésilien n'a pas raté.

Sur un débordement à gauche, Grizou a failli marquer lui-même mais le gardien suisse a sorti le ballon du pied (35).

Mais l'ASM a plié juste avant la pause sur un corner repris d'une puissante tête par Gimenez, plus haut que Falcao sur le coup.

En seconde période, Jardim a incorporé du sang frais, avec le jeune et rapide Jordi Mboula (58e, pour Nacer Chadli). Mais sous les yeux dépités de deux anciens de la maison, Didier Deschamps et Thierry Henry, assis côte à côte, Monaco n'a plus été vraiment dangereux jusqu'à un etête de Glik à côté (90+2).

Falcao a encore lancé quelques étincelles, cherché trop ostensiblement un pénalty et tiré de loin dans la même minute (65). Pourtant l'Atlético se repliait trop, bien que Simeone s'égosille depuis le balcon du stade. On pouvait l'entendre dans l'ambiance un peu feutrée... et aussi craindre pour la barrière de plexiglas.

El Cholo a fait rentrer l'ex Thomas Lemar pour les 20 dernières minutes, sous les applaudissements, pour rappeler à Louis-II sa splendeur pas si lointaine. Il y avait décidément plus d'étoiles à l'Atlético...

Dortmund s'impose sur un but heureux à Bruges

Le Borussia Dortmund, actuel comeneur de la Bundesliga, s'est imposé en fin de rencontre 1-0 contre Bruges en Venise du Nord.

Le seul but de la rencontre a été inscrit par l'Américain Christian Pulisic (85e), très opportuniste sur un dégagement malheureux du Croate Matej Mitrovic. Un joli cadeau d'anniversaire pour le joueur qui fêtait ses 20 ans.

Largement dominés par les assauts brugeois en première période, les joueurs du Borussia ont fait le gros dos, en comptant notamment sur Mario Götze, l'international allemand qui disputait ses premières minutes officielles cette saison. Et en deuxième période, toujours marquée par un manque flagrant de changements de rythme, Dortmund a le plus souvent conservé la possession du ballon avant un but tombé sur un contre heureux conclu par le remplaçant Pulisic. 

Le jeu des Allemands a certes manqué de profondeur et de verticalité, le gardien brugeois Letica passant finalement une soirée assez tranquille jusqu'à cette 85e minute.

Entre deux équipes pensant d'abord à ne pas concéder de but, le match s'est globalement déroulé sur un rythme de sénateur.

Pour Bruges, cette défaite vire au traumatisme: il y a deux ans, le club champion de Belgique n'avait pris aucun point lors de la phase des poules (0 sur 18).

Cette fois, c'est à nouveau mal parti pour le Petit Poucet d'un groupe composé d'adversaires allemands, français et espagnols. Mais le club belge (budget de 60 millions contre 400 au Borussia) ne se fait sans doute guère d'illusion dans un groupe très (trop?) relevé.