Où est l’indignation ?

Pour une deuxième fois en une semaine, l’Impact a échappé un match de 6 points. Contrairement à la défaite de 2-1 à Toronto samedi dernier, la rencontre s’est soldée par un score gênant. Devant ses supporters par surcroît.

Que retenir de ce revers de 3-0 contre un DC United privé de Wayne Rooney et Lucho Acosta?

Impact 0 - D.C. United 3

Sur la coche :

En contraste avec l’attaque montréalaise qui joue une passe à la fois sans trop savoir où la deuxième s’en va, celle des visiteurs a eu l’air d’un Real Madrid des beaux jours. Simple et fluide, elle a mis à mal la défense de l’Impact sans trop forcer.

Les visiteurs seront agréablement surpris du peu de résistance qu’ils ont rencontrée lors des 45 premières minutes. Par la suite, s’agissait de se replier et voir si les locaux avaient un miracle dans le corps.

On en était loin.

Sur la touche :

Wilmer Cabrera a mis l’accent sur le facteur fatigue à plusieurs reprises dans ses commentaires d’après-match.

Pendant la rencontre son pari était pourtant de garder le même XI partant que mercredi et attendre à la 72e minute avant de faire un changement.

Je suis confus. Vraiment confus.

Sur ma faim :

Face aux Whitecaps, l’Impact a réussi un de ses 20 centres (5%). Samedi soir, cette statistique est passée à 16% (sur 44 centres tentés).

Là aussi la fatigue a été blâmée. C’est mince comme argument.

Peu importe la raison, ces chiffres font pitié.

Sur la bonne voie :

Avec ce résultat et surtout ce type de performance, je crois qu’il faut dire adieu aux séries.

On est sur la bonne voie pour nous annoncer un autre plan quinquennal après la campagne. Reste à savoir un horizon de combien de temps aura celui-là et quel entraîneur en sera en charge. Il est tôt pour toucher au couperet, mais Wilmer Cabrera a semblé un peu dépassé par les événements après sa deuxième défaite à la barre de l’équipe.

Ce ne serait pas le premier plan de l’organisation montréalaise à être interrompu pour laisser place à un autre.

À en juger par les commentaires autour de moi au coup de sifflet final, celui-ci pourrait cependant être plus difficile à faire avaler aux détenteurs de billets de saison.