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RÉSULTATS

Les Roses veulent créer leur chimie avant de commencer leur saison inaugurale

Marinette Pichon Marinette Pichon - Courtoisie
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Les Roses de Montréal ont convaincu une vingtaine de joueuses de venir défendre leur logo. C'est maintenant à l'entraîneur-chef Robert Rositoiu de les convaincre de jouer les unes pour les autres.

Si Rositoiu souhaitait relever plusieurs défis lors de la première saison de l'histoire des Roses, dans la toute nouvelle Super Ligue du Nord (SLN), il ne pouvait pas demander mieux. En plus de devoir amener ses joueuses à un autre niveau physiquement et tactiquement, l'entraîneur-chef devra s'assurer que le groupe reste uni.

Lors de la première journée de camp d'entraînement au Complexe Multi-Sports de Laval, lundi, la première partie de ce mandat semblait avoir été réussie. Et à l'extérieur du terrain, la chimie ne semble pas non plus avoir mis beaucoup de temps avant de s'installer.

« On voit chaque joueuse prendre soin des autres et nous nous respectons, a affirmé la Québécoise Mégane Sauvé. Nous voyons déjà des affinités qui se créent sur le terrain. À l'extérieur, nous avons beaucoup de plaisir, nous blaguons, nous nous amusons et nous nous poussons plus fort. »

La directrice sportive Marinette Pichon a pu le constater lors de son arrivée au centre d'entraînement de l'équipe, lundi matin. Elle qualifie d'unique ce qu'elle a vu de la part de ces joueuses, dès leur arrivée dans leurs nouvelles installations.

« C'était quelque chose d'unique à vivre. Nous avons vu les filles se lancer des défis, s'auto-responsabiliser, aller dans le gymnase et attendre impatiemment la prise de parole de l'entraîneur-chef et du personnel. Nous pouvions sentir cette excitation », a-t-elle dit.

Pichon ne partait de rien pour bâtir cette équipe, mais elle avait l'idée de rassembler des joueuses qui possédait un côté humain très développé. C'est ce qui aiderait en quelque sorte à créer cet esprit de corps si important lors d'une saison inaugurale.

Lorsque les joueuses ont tranquillement commencé à signer un contrat et à remplir les places au sein de la formation, certaines d'entre elles sont ressorties du lot. Elles ont rapidement prouvé à Pichon qu'elle avait visé dans le mille avec sa philosophie.

« Nous sentons déjà qu'il y a des meneuses. Quand les joueuses ont suivi les annonces de signature, certaines sont allées de l'avant pour créer des groupes de discussion ou pour inviter les filles à suivre les prochaines étapes au calendrier. Nous sentons que les joueuses qui ont vécu des expériences à l'étranger sont là pour partager ça aux filles », a souligné la directrice sportive.

Parmi ces leaders, il y a sans contredit Sauvé, qui a passé la dernière année et demie au Portugal avant de revenir chez elle.

La défenseure de 26 ans pourrait être une bonne candidate pour porter le brassard de capitaine cette saison, mais elle a vite constaté que le leadership ne serait pas uniquement l'affaire d'une ou deux joueuses.

« Je me vois comme quelqu'un qui a de l'expérience au niveau professionnel et comme une leader. Surtout dans la façon dont je veux aider les plus jeunes et qu'elles se sentent accueillies. Mais si je regarde notre formation actuelle, je pense que toutes les joueuses ont été capitaines de leur équipe à un certain moment dans leur carrière », a-t-elle noté.

Et au-delà des Québécoises et des Canadiennes qui décident de rentrer au bercail grâce à la création de la Super Ligue du Nord, il y a aussi des joueuses d'autres pays qui ont été séduites par le projet des Roses. C'est notamment le cas de l'Américaine Alexandria Hess et de la Française Charlotte Bilbault.

Elles ont décidé de jouer loin de leur famille, mais elles ont visiblement réussi à en trouver une au sein de la troupe montréalaise. C'est aussi l'une des choses qui a facilité la transition vers un autre pays et sur laquelle l'organisation peut recevoir du crédit.

« La première journée que nous sommes arrivées, tout le monde était là pour nous accueillir à l'aéroport. Quand nous sommes arrivées dans les condos, tout le monde était là pour nous aider. C'est vraiment une famille et je l'ai senti dès mon premier contact avec Marinette et Robert. Nous ne formons qu'une seule unité et la transition fut un succès », a fait savoir Hess.

Les Roses s'entraîneront pendant encore deux mois avant le premier match de leur première campagne de la SLN, à la mi-avril.