Le mot est sur toutes les lèvres alors que le coronavirus hante et bouleverse nos vies. Monsieur François Legault, premier ministre du Québec, en est même devenu, et avec raison, le symbole. Il assume parfaitement son rôle, informant avec transparence et honnêteté sur la crise qui s’étend, en prenant ses responsabilités, en posant des gestes sensés, bref, en sécurisant tout le monde par le contrôle qu’il exerce.

Plusieurs pensent que le leadership est d’abord lié aux sports; que c’est là qu’on trouve et forme les véritables meneurs! Arriver à cette conclusion impose de prendre plusieurs raccourcis. Initialement, rappelons que le mot vient de l’anglais où il désignait le meneur — et pas nécessairement le chef — choisi par ses pairs dans un parti politique. Vous voyez donc que la politique était là bien avant le sport.

On précise ici que le leader n’est pas nécessairement le chef. Il peut l’être, mais le fait d’être dirigeant d’un groupe politique, d’une entreprise ou d’un club sportif ne fait pas de vous un leader. Regardez un club de hockey par exemple. En être le président ou le directeur général ne fait pas automatiquement de vous un leader qui sera suivi aveuglément. Par contre, le capitaine d’une équipe, particulièrement s’il est choisi par les autres joueurs, porte habituellement en lui les caractéristiques d’un leader.

Il faut certaines qualités pour obtenir ce titre. 

Le meneur crée d’abord un climat sécurisant par ses gestes et ses paroles. On sait ce qu’il veut faire et ce qu’il va faire. Il s’agit là de la première étape pour bâtir un climat de confiance. Comme le dit l’adage « les babines doivent suivirent les bottines ». En faisant ce que l’on dit qu’on va faire, en étant transparent dans ses gestes et ses motivations, on crée ce climat de confiance qui fait que les gens suivront le meneur.

C’est seulement une fois que ces deux éléments sont clairs qu’une relation s’établit et, c’est de cela que découle un engagement mutuel. Tant le leader que les gens qui le suivent s’engagent à se respecter et à travailler dans le sens. 

Dans mon livre Le leadership et le succès, une histoire de Q, j’écris qu’il y a 6 qualités essentielles pour être un leader :

Le QI (quotient intellectuel) : le savoir 

Le QI (quotient intellectuel) : le savoir-faire

Le QR (quotient rationnel) : le faire savoir

Le QE (quotient émotionnel) : le savoir-être

Le QM (quotient motivationnel) : le savoir pourquoi le faire

Le QH (quotient humoristique) : le savoir rire (parfois même de soi)

Et le QQ (quotient de questionnement) : pour savoir qu’on ne sait pas tout.

Encore une fois, je dois ici saluer, comme la plupart des Québécois le font, le travail et le leadership de François Legault qui remplit tous ces critères. En étant présent et en occupant le terrain médiatique, en nous informant quotidiennement des avancées tant de la maladie que de la préparation pour l’affronter, en posant les gestes nécessaires, en étant compréhensifet empathique pour les situations difficiles que celanous impose, monsieur François Legault est devenu notre véritable leader. 

Il n’est pas la seule personne politique à remplir ses obligations. La mairesse de Montréal, Valérie Plante, ne s’est pas éclipsée non plus devant celles à sa charge. 

Voilà les leaders dont nous avons besoin pour les semaines et les mois à venir. Ceux qui ont une vision et qui prennent les décisions justes.

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Juste en terminant, je souhaite ajouter que le peuple québécois a déjà fait la démonstration qu’il pouvait se serrer les coudes et passer à travers les moments difficiles. Il est encore en train de le démontrer avec les milliers de personnes à avoir répondu à l’appel de monsieur Legault et qui sortent de leur retraite pour aller prêter main-forte aux gens du système hospitalier. Ils sont aussi très nombreux à signaler leur intention d’aller donner du sang pour faire face à toutes éventualités. 

Mais, au-delà de ces actes sensationnels, tous les gestes posés comptent et il faut aussi remercier :

Ceux et celles qui restent en confinement pour ne pas exposer les autres;

Ceux et celles qui continuent à travailler dans les endroits de première nécessité comme les épiceries pour que nous ne manquions de rien. Ils le font en prenant certains risques qu’ils acceptent.

Ceux et celles qui donnent de leur temps pour faire les commissions de ceux et celles qui en sont incapables.

Et à tous les autres qui font des efforts, nous devons leur dire un gros MERCI!