Novak Djokovic, no 1 mondial, a affirmé jeudi que la décision de Wimbledon de bannir de l'édition 2022 les joueurs russes et bélarusses en raison de l'invasion de l'Ukraine est « de la folie ».

Le mythique tournoi du Grand Chelem disputé sur gazon est le premier à fermer ses portes aux compétiteurs des deux pays, dont font partie le no 2 mondial Daniil Medvedev, de la Russie, et la no 4 mondiale Aryna Sabalenka, du Bélarus.

Djokovic, qui a grandi en Serbie en période de guerre plutôt tendue, a soutenu que les athlètes n'ont rien à voir avec le conflit qui fait rage.

« Je vais toujours condamner la guerre; je ne vais jamais la supporter, étant moi-même un enfant de la guerre, a affirmé Djokovic, six fois champion sur la pelouse londonienne, après avoir vaincu Laslo Djere, mercredi, à Belgrade.

« Je sais à quel point ça peut laisser des traces du point de vue émotif. Nous avons tous vu ce qui s'est produit en Serbie, en 1999. (...) Toutefois, je ne peux soutenir cette décision de Wimbledon. Je crois que c'est de la folie. Lorsque la politique et le sport s'entremêlent, ça ne finit jamais bien. »

Le verdict rendu par le All England Tennis Club a été critiqué par les circuits ATP et WTA dans les heures suivant l'annonce.

Les organisteurs de Wimbledon ont indiqué que la consigne « pourrait être modifiée » si les circonstances devaient être appelées à changer d'ici au mois de juin.

La joueuse ukrainienne Elina Svitolina a exprimé son opinion sur le sujet, jeudi.

« Nous ne voulons pas les voir être bannis complètement, a-t-elle précisé. Si les joueurs ne se prononcent pas en défaveur des mesures du gouvernement russe, c'est toutefois la bonne chose de les bannir. »

« Nous voulons avant tout que leurs voix se fassent entendre, a poursuivi Svitolina. Nous voulons savoir qu'ils sont avec nous et le reste du monde, et non avec le gouvernement russe. »

« S'ils ne souhaitent pas voir ce régime au pouvoir, c'est la chose juste à faire de les laisser jouer. »