RDS et RDS Direct présenteront la finale entre la Québécoise Leylah Fernandez et Emma Raducanu au US Open à compter de 16 h samedi.

Jorge Fernandez n'assistera pas à la finale des Internationaux des États-Unis qui opposera sa fille Leylah, dont il est aussi l'entraîneur, samedi à New York, contre la Britannique Emma Raducanu. Il a fait ce choix par superstition car il craint de perturber des habitudes qui ont bien fonctionné jusque-là.

« Non, je ne serai pas à là. Je suis extrêmement superstitieux. Ma fille l'est aussi », a expliqué lors d'une conférence téléphonique cet ancien joueur de soccer professionnel équatorien, qui a pris en mains la carrière tennistique de sa fille alors qu'elle avait sept ans, sans connaître grand-chose à ce sport.

« J'utilise le même shampoing le jour du match, je porte le même jean, les mêmes chaussettes et les mêmes sous-vêtements. Ce n'est pas nouveau. Vous faites vos lacets d'une certaine manière. Leylah et moi, quand on a trouvé quelque chose qui marche, on n'y touche pas », a déclaré Jorge Fernandez, qui regardera sa fille jouer depuis chez lui en Floride, comme il le fait depuis le début de la quinzaine.

Il sait que Leylah, 19 ans, qui a tout de même écarté trois des cinq meilleures joueuses du monde, dont la dernière lauréate Naomi Osaka, aura fort à faire face à Emma Raducanu, 18 ans, première joueuse issue des qualifications à atteindre une finale du Grand Chelem.

« Elle va jouer contre une autre guerrière. Je ne pense pas que l'âge ou le classement devraient avoir de l'importance. Il s'agit d'une finale. Il faut tout donner, il faut faire en sorte que, quelle que soit la façon dont ça se termine, il n'y ait pas de regrets », a-t-il dit.

Il se souvient avec aigreur de la dernière fois où il était présent en tribunes, pour une finale impliquant sa fille. « C'était à Acapulco l'an passé et elle avait perdue. Je me suis détesté pendant deux bons mois après. Les gens me disaient : "Allez, c'est juste un match, elle est allée en finale". Mais au fond de moi, c'était "Non, je n'aurais pas dû venir. Je n'aurais pas dû être là". »

« C'est vraiment une question de superstition. Elle sait que je la soutiens de loin. Je suis dans son cœur et elle est dans le mien. Tous ceux qui l'ont vue dans le stade, c'est fantastique. Mais je vais la regarder de l'autre côté de ma table de la cuisine, là où nous dînons habituellement, et nous allons nous en sortir », a-t-il conclu.