MONTRÉAL - Caroline Garcia revient d’une élimination surprise au premier tour à Wimbledon.

 

Cela fait donc déjà un mois que la 6e tête de série à la Coupe Rogers n’a pas foulé un terrain de tennis en compétition et elle a eu beaucoup de temps pour recharger ses batteries.

 

« C’est vrai que je suis sortie assez tôt à Wimbledon et ç’a été une déception, s’est rappelée celle qui est arrivée à Montréal dès jeudi. C’était un mauvais match, du fait qu’il y a plusieurs choses qui ne sont pas allées dans le bon sens. Je n’ai pas vraiment joué mon jeu comme je suis capable de le faire. C’était un peu sur la même lancée que les semaines d’avant. »

 

Même si la Française s’est retrouvée rapidement en congé après sa défaite contre Belinda Bencic, elle n’a pas du tout chômé dans l’espoir de mériter son premier titre de la campagne.

 

« J’ai vite repris l’entraînement et j’ai fait trois bonnes semaines de pratique, explique-t-elle. Ça s’est bien passé. Ça faisait du bien de se poser un peu aussi. Des fois, c’est important pour se redonner confiance avant de repartir en compétition. »

 

« Il y a des choses que j’ai essayé de remettre en place et j’ai essayé de me remettre en question. Des fois, connaître un mauvais résultat ou passer à côté d’un match comme ça, ça permet de travailler plus sérieusement après et de savoir dans quelle direction aller », a-t-elle ajouté avec sagesse.

 

Cette longue pause aura au moins eu un certain avantage : cela lui a laissé plus de temps pour suivre le parcours de la France jusqu’à sa consécration à la Coupe du monde de soccer. Elle a assidûment regardé les Bleus au Mondial entourée de sa famille et de ses proches.

 

« C’était merveilleux!, s’est exclamée celle qui est originaire de Saint-Germain-en-Laye, non loin de Paris. La dernière fois que la France a gagné, j’étais toute petite et je n’ai pas vraiment de souvenirs de ça, mais cette fois, je vais me rappeler de cet évènement toute ma vie. C’était fou, c’était génial de pouvoir vivre ça de la maison. Même si la finale n’était pas si bonne et qu’on a été un peu chanceux en première demie, c’était un beau moment. Il y avait une belle atmosphère et beaucoup d’émotions. »

 

Sauf que les célébrations sont finies et elle est de retour au travail en vue de son premier tournoi sur surface dure à l’issue de la saison sur gazon. Après le laissez-passer dont elle bénéficie au premier tour, elle affrontera soit la Tchèque Barbora Strycova (21e mondiale), soit la Slovaque Magdalena Rybarikova (29e).

 

Un peu comme à la maison

 

Étant d’origine française, Garcia retrouve un peu une ambiance familière dans la métropole, notamment grâce aux nombreux partisans qui sont derrière elle.

 

« Il y a pas mal de Français à Montréal. Du fait qu’on parle la même langue, c’est un point positif. Les gens s’identifient peut-être un peu plus. C’est très agréable d’être ici. »

 

Garcia sent d’ailleurs encore plus d’amour du public qu’avant, de par ses performances qui l’ont menée jusqu’au 6e rang mondial aujourd’hui, son meilleur classement en carrière. Elle essaie également de renvoyer tout cet amour aux amateurs.

 

« Je pense que c’est important de partager avec les fans et de retourner en même temps ce qu’ils te donnent; le soutien, le positif, etc. Spécialement dans les périodes difficiles. Ça fait toujours plaisir d’avoir tous ces encouragements. C’est un cadeau de pouvoir avoir ce soutien-là, donc j’essaie de faire du mieux possible. Je dois admettre que depuis l’année dernière, j’ai plus de soutien et il y a plus de personnes qui me connaissent. 

Il y a une bonne différence », souligne-t-elle en faisant référence à 2017, quand elle a percé le top-10 de la WTA pour la toute première fois.

 

Elle espère profiter de ce support pour passer à travers un tableau extrêmement chargé, alors que les 16 meilleures joueuses au monde sont toutes inscrites.

 

« J’ai l’impression que c’est toujours très fort durant toute la tournée américaine, en commençant par ce tournoi-ci, note Garcia. Il est toujours très relevé. Dès les premiers matchs, c’est difficile. Même jouer contre une joueuse qualifiée, ce n’est pas vraiment un cadeau. C’est très bon pour le tennis féminin. On est motivées pour continuer à jouer et gagner des tournois. Je suis très contente de faire partie de ce groupe. »

 

Ce sera donc un excellent test en vue du dernier Grand Chelem, les Internationaux des États-Unis. Les conditions de jeu sont propices selon elle.

 

« Je pense que les terrains sont nouveaux de cette année, la balle rebondit bien et j’aime ça. J’arrive toujours avec un objectif, comme des objectifs plus précis par rapport au jeu, et ce, dans chaque match, chaque tournoi, chaque semaine comme ça. C’est sûr qu’après un mois de pause, c’est un petit peu différent, mais un match, ça reste un match. C’est vraiment occupé d’ici au US Open, ça arrive très vite. »