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RÉSULTATS

Saint-Hyacinthe fait des siennes aux mondiaux juniors

Charlotte Simoneau Charlotte Simoneau - International Weighlifting Federation
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Mise à jour

Montréal – « Je pense que tout était parfait ! », c'est ce qu'a lancé Charlotte Simoneau à propos de son séjour aux Championnats du monde juniors d'haltérophilie. L'athlète de 18 ans a terminé sur la deuxième marche du podium de la catégorie des moins de 64 kg avec un total de 213 kg.

Si elle affirme que tout était parfait, c'est principalement parce que Simoneau s'est présenté à Guadalajara, au Mexique, sans attente de résultat. Son seul objectif était de réussir un total, ce qu'elle a accompli sans trop difficulté, soulevant chacune de ses six charges.

Elle devient la première Québécoise depuis Kristel Ngarlem en 2015 a remporté une médaille d'argent aux mondiaux juniors.

« Ça s'est vraiment bien passé, je ne pensais vraiment pas avoir une meilleure compétition ! Je n'en reviens pas encore. On avait décidé, mon entraîneur et moi, de nous inscrire avec un total moins élevé pour simplement nous concentrer sur le total et non sur le classement. Ç'a finalement été une excellente stratégie », a confié Simoneau en entrevue avec Sportcom.

L'haltérophile de Saint-Hyacinthe a d'abord réussi ses trois essais à l'arraché (90,93 et 95 kg), avant de répéter l'exploit à l'épaulé-jeté avec des poids de 112, 116 et 118 kg. Simoneau a même été tenté d'augmenter la charge à son dernier passage sur la plateforme, décidant finalement de rester plus sage.

« Je pensais évidemment un peu à la médaille en arrivant à la compétition, je savais que c'était peut-être possible, mais ça n'a jamais été mon objectif principal. J'ai été agréablement surprise par ma performance, je suis très fière de moi », a ajouté celle qui a terminé 14e aux Championnats du monde junior en 2022 à Héraklion, en Grèce.

Simoneau a été en mesure de monter sur le podium en se retrouvant dans le groupe B lors de la compétition. Une situation favorable pour la Québécoise qui n'a ressenti aucune pression lors de ses tentatives.

« J'étais dans les estrades pendant que les filles du groupe A levaient. Dans le groupe A, les filles ont souvent modifié leurs poids parce qu'une autre compétitrice augmentait sa charge. Ça ajoute un stress et tu n'es pas certaine de réussir ton total parce que tu veux rivaliser avec les poids des autres », a-t-elle expliqué.

La médaille d'or des moins de 64 kg a été remportée par l'Américaine Katharine Emily Estep grâce à son total de 214 livres. L'Ukrainienne Olha Ivzhenko a complété le podium (208 livres).

De son côté, Laurence Thériault a pris le huitième rang chez les moins de 55 kg avec son total de 165 kg. Elle a réussi ses trois tentatives à l'arraché, mais a raté son deuxième essai à l'épaulé-jeté à 90 kg. Elle a toutefois été en mesure de se reprendre à sa dernière tentative.

Du côté masculin, chez les moins de 73 kg, Louis Durocher a terminé 11e en vertu de son total de 268 kg alors que Shad Darsigny n'a pas obtenu de classement, lui qui n'a pas été en mesure de réussir à soulever de charge à l'arraché.

La pépinière de Saint-Hyacinthe

Charlotte Simoneau s'entraîne sous les ordres d'Yvan Darsigny au Club La Machine Rouge de Saint-Hyacinthe. Grandir dans un environnement rempli d'haltérophiles a, selon elle, eu un impact positif important sur sa jeune carrière.

Elle cite notamment Tali Darsigny, Olympienne des Jeux de Tokyo, en exemple. Simoneau voit en elle une grande inspiration.

« Tali, c'est comme ma grande sœur. Ça m'aide énormément d'avoir la chance de travailler chaque jour à l'entraînement avec elle. On a eu des parcours similaires, on a commencé très jeunes et c'est très inspirant de suivre son cheminement. On peut presque dire que je suis une Darsigny d'adoption », a mentionné Simoneau en riant.

À long terme, les Jeux olympiques sont dans la mire de Charlotte Simoneau. Sa catégorie de poids actuelle, les moins de 64 kg, ne figure pas au programme des prochains Jeux olympiques à Paris, mais rien n'est définitif pour ceux de Los Angeles en 2028. D'importantes décisions pourraient être prises en ce sens au cours des prochaines années chez la Québécoise pour mettre toutes les chances de son côté afin de participer à ce grand rendez-vous.

« Je veux me tourner vers les épreuves seniors après les Jeux olympiques de Paris. Il faudra que je fasse tranquillement ma place dans le classement mondial. Évidemment, je vise les Olympiques, mais une participation à n'importe quels Grands Jeux ferait mon bonheur. »

« En haltérophilie, les catégories changent beaucoup. On ne sait pas encore les catégories qui seront aux Jeux olympiques à Los Angeles. Il se peut même que les moins de 64 kg disparaissent complètement de toutes les compétitions. Pour les Jeux, c'est encore loin, j'espère que ma catégorie y sera, mais on verra à ce moment-là ce qui doit être fait pour que je puisse y participer », a-t-elle conclu.

Pour l'instant, Simoneau continue de se concentrer sur sa carrière chez les juniors, elle qui aura l'occasion de participer aux mondiaux juniors à encore deux reprises. Elle y retournera l'an prochain avec des buts très précis, dont celui de pouvoir devenir la championne du monde.