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Éliminé au premier tour, Marc-André Bergeron compte s'adapter

Marc-André Bergeron Marc-André Bergeron - Getty
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En taekwondo, la mode est présentement à un style conservateur chez les plus de 80 kg. Éliminé au premier tour du Grand Prix de Rome vendredi, le Québécois Marc-André Bergeron tente tant bien que mal de s'adapter à cette tendance.

Par le passé, le taekwondoïste de 31 ans a surtout connu du succès grâce à son énergie et ses enchaînements offensifs. Ces derniers temps, ses adversaires qui connaissent du succès dans les tournois internationaux semblent être revenus à la base, présentant une défense étanche et des techniques simples afin de limiter la prise de risques.

Les brèches se font plus rares et les combats moins dynamiques.

« Il y a souvent des tendances dans les arts martiaux et chez les poids lourds, c'est présentement un rythme plus lent qui est populaire, en termes de débit de frappes et de nombre d'actions. Personnellement, ça ne fait pas partie de mon identité. Ça me rejoint moins, mais je vais quand même composer avec ça », a expliqué Marc-André Bergeron à Sportcom.

« Ce sont des athlètes experts pour endormir les arbitres. Ils vont faire une action quand ils sont sur le bord d'un avertissement pour inactivité et jouer sur cette ligne. Ils sont plus axés sur la défense et veulent tuer le temps », a-t-il dit, citant en exemple le champion du monde de 2022 et médaillé d'argent des plus récents mondiaux, le Mexicain Carlos Sansores.

Vendredi, Bergeron s'est mesuré au Turc Emre Kutalmis Atesli, cinquième au classement mondial de sa catégorie et médaillé de bronze aux Championnats du monde. Le Québécois a remporté le premier round 1-0, puis son opposant a créé l'égalité au deuxième en l'emportant 2-0. Le Turc a confirmé sa victoire par la suite en se sauvant avec le troisième round 5-2.

« Je voulais être plus tranquille et limiter les opportunités de mon adversaire. En ayant en tête une approche plus lente, j'étais plus mêlé et en rétrospective, il y a des occasions d'attaquer que je n'ai pas saisies. Ç'aurait été le temps d'être plus dynamique au troisième round, mais l'autre en a tiré avantage », a raconté Bergeron.

L'athlète de Québec, classé 33e au monde, avait également été limité à un combat la semaine dernière, aux Championnats du monde de Bakou, en Azerbaïdjan.

« En arrivant ici, tout comme aux mondiaux, je me sentais prêt. Je sentais que l'entraînement avait payé et c'était rassurant. C'est décevant et ce n'est évidemment pas le résultat que je voulais. C'est une séquence plus difficile, un passage à vide, mais je ne suis jamais déclassé. Je dois retrouver les éléments qui ont fait mon succès dans le sport. Je dois m'adapter. »

Le Grand Prix de Rome se poursuivra cette fin de semaine et la Québécoise Viviane Tranquille combattra chez les moins de 49 kg dimanche.

Bergeron profitera quant à lui des prochains mois pour se préparer en vue des Jeux panaméricains qui auront lieu cet automne, au Chili.

« Il y a toujours des trucs à peaufiner, mais le repos va faire du bien. Ça me laisse beaucoup de temps pour m'entraîner. Les Jeux panaméricains seront très relevés ! Chez les poids lourds, le calibre est toujours très fort. J'ai hâte de revenir à la maison pour travailler et arriver prêt à Santiago. »