L'équipe canadienne de water-polo féminin participera aux Jeux olympiques de Paris

L'équipe canadienne de water-polo a eu droit à tout un revirement de situation vendredi, aux Championnats du monde des sports aquatiques. Après être passées par toute la gamme des émotions à la suite de leur défaite de 18-12 dans leur duel de la dernière chance face aux Italiennes, les Canadiennes s'envoleront finalement pour les Jeux olympiques de Paris, cet été !

Mais pourquoi ? Et surtout, comment ? Pour assurer sa place aux prochains Olympiques, la formation féminine, qui avait été médaillée d'argent aux Jeux panaméricains de Santiago, n'avait pas d'autres choix que de repartir de Doha en terminant parmi les deux meilleures équipes non qualifiées. En d'autres mots, les poloïstes canadiennes devaient absolument battre les Hongroises ou les Italiennes, ce qui n'est pas arrivé. Elles pointent au huitième rang du classement final des Championnats du monde.

Désemparées, les Canadiennes ont d'abord fait une croix sur les JO de 2024. Quelques heures plus tard, elles ont appris que l'Afrique du Sud renonçait à sa place olympique et qu'elles obtenaient finalement leur laissez-passer.

« Les filles le méritent tellement pour tout le travail et les efforts acharnés qu'elles ont donnés. On va prouver notre valeur à Paris », a mentionné David Paradelo, léger sourire au visage.

« On a passé du fond du baril à recevoir des nouvelles extraordinaires avec la qualification olympique » -David Paradelo, entraîneur-chef

Au moment d'écrire ces lignes, on ignore les raisons qui ont mené à cette décision des Sud-Africaines, elles qui ont conclu les Championnats du monde au 14e rang.

« Ce n'est pas le résultat qu'on voulait avoir, mais l'objectif a été atteint quand même parce qu'on a finalement eu notre qualification pour les Jeux. Je pense que, maintenant, ça va être une bonne façon de grandir et de réfléchir pour avoir une meilleure prestation à Paris », a mentionné Axelle Crevier, visiblement heureuse du revirement de situation.

Il s'agira d'une deuxième participation olympique de suite pour l'équipe canadienne féminine de water-polo. Elle avait mis fin à une disette de 16 ans en se qualifiant pour les Jeux de Tokyo en 2021, où elle avait fini septième.

Un match qui a bien failli leur coûter Paris

L'équipe canadienne espérait conclure les mondiaux avec une victoire contre la formation italienne dans un duel qui devait, à la base, être sans lendemain. Les Italiennes avaient eu raison des Canadiennes 12-8, plus tôt dans le tournoi.

En début de rencontre, c'est la Québécoise Shae La Roche qui a été la première à s'inscrire au tableau indicateur, 36 secondes après le début du premier quart.

L'Italie a vite répliqué en marquant quatre buts consécutifs contre l'Ontarienne Jessica Gaudreault, qui gardait le filet canadien. Après le premier engagement, où les Italiennes ont pris les devants 5-4, le Canada n'a pas réussi à reprendre l'avantage de la partie.

« On a joué une partie très réactive. On s'est mis beaucoup de pression et on a pris des décisions qu'on ne prendrait pas normalement, autant à l'attaque qu'à la défense », a mentionné l'entraîneur-chef de la troupe canadienne avant d'ajouter que son équipe « ne méritait pas cette partie-là », vu la manière dont elle a été jouée.

Les poloïstes canadiennes tiraient de l'arrière 11-8 à la demie. Elles ont continué de tout donner devant cette dernière occasion d'atteindre l'objectif ultime, mais leurs opposantes ont su creuser l'écart pour filer vers la victoire qui, en prime, leur a donné le dernier billet disponible pour Paris.

Verica Bakoc (4), Hayley McKelvey (2) et Marilia Mimides (2) ont été les meilleures marqueuses canadiennes. Emma Wright (1), Serena Browne (1) et Kindred Paul (1) ont, elles aussi, trouvé le fond du filet.

Clara Vulpisi et Élyse Lemay-Lavoie sont les deux autres Québécoises qui participaient aux Championnats du monde.

« On est vraiment contentes. On a quand même fini dans le top-8 mondial, donc dans un sens, on mérite notre place là-bas », a poursuivi Crevier.

« On va prouver qu'on est meilleures que ce qu'on a démontré à ce tournoi-ci », a conclu Paradelo.