L'Alliance à une victoire de la finale 2024

MONTRÉAL – L'Alliance de Montréal ignore peut-être toujours si son entraîneur-chef sera de retour, ou encore à quoi ressemblera exactement sa formation à l'été 2024, mais elle est néanmoins assurée d'une chose : elle sera des prochaines éliminatoires de la Ligue élite canadienne de basketball (LECB).

C'est le privilège que lui a octroyé la LECB mercredi à titre d'équipe hôte du week-end de Championnat 2024, qui sera tenu à l'Auditorium de Verdun.

Peu importe à quel rang du classement le club montréalais conclura sa prochaine saison régulière, il a déjà sa place réservée pour l'une de deux demi-finales qui seront disputées le vendredi 9 août. En cas de victoire, l'Alliance accèderait à la finale jouée deux jours plus tard, encore une fois sur le bois franc verdunois.

« Si on m'avait posé la question il y a cinq ans, j'aurais déjà répondu que c'est la bonne place pour le week-end de Championnat », a lancé le commissaire de la LECB, Mike Morreale, en conférence de presse.

« C'est une belle reconnaissance, a quant à elle commenté la présidente de l'Alliance, Annie Larouche. C'est l'année dernière à Ottawa que j'ai approché Mike pour lui dire que je voulais qu'on soit les hôtes en 2024. C'était très ambitieux après une seule saison derrière la cravate. Dès le départ, avant même qu'on existe, Mike avait vu le potentiel ici à Montréal, la culture. On savait qu'il y avait un amour pour le basketball et l'arrivée de l'Alliance l'a démontré. »

Même si le club a conclu la dernière saison au dernier rang du classement général de la LECB pour une deuxième année consécutive (7-13), il a attiré les foules, en moyenne 2900 spectateurs par rencontre dont trois à guichets fermés. L'Alliance est de plus devenue la première équipe du circuit à trouver preneurs pour plus de 1000 abonnements de saison, tout en dominant toutes ses rivales pour la vente de marchandises à son effigie.

Reste maintenant à former la meilleure équipe possible pour légitimement aspirer aux grands honneurs.

« C'est primordial », reconnait Larouche. « Joel [Anthony, le directeur général] et moi, on se parle quotidiennement. En ce moment, on est en période de post-mortem. Qu'est-ce qui a bien fonctionné? Qu'est-ce qu'on doit améliorer? On est dans cette optique-là en ce moment et on commence déjà la planification pour l'année prochaine, mais c'est primordial. »

« Il y a de la pression sur Joel pour livrer la marchandise », note également Morreale, « parce que quand les séries vont commencer, il y aura des attentes pour que cette équipe gagne. C'est un avantage [d'accéder directement aux demi-finales], mais la pression est aussi un désavantage avec lequel devra composer l'équipe durant toute la saison. »

Cette pression ajoutée, le capitaine des deux dernières saisons, Kemy Ossé, l'accueille à bras grands ouverts à l'aube de ce qui risque d'être sa dernière saison chez les professionnels. Il ne saura qu'en « mars ou avril » s'il se produira à nouveau dans l'amphithéâtre chouchou de Dave Grohl, mais ce n'est pas l'envie qui lui manque.

« Ça va être malade. L'énergie ici, [en séries], ça va être fou! », anticipe le vétéran de 30 ans.

« Je suis le premier joueur à avoir signé ici, ce serait cool de terminer ma carrière ici dans les playoffs. » Ou, encore mieux, en soulevant un trophée.

« Vous allez voir des larmes couler de mes yeux si ça arrive. »

Une finale Montréal-Québec?

Le commissaire de la LECB a par ailleurs confirmé l'intérêt du circuit à implanter un club d'expansion à Québec, ou la ligue tiendra ce samedi le Duel, un match au Centre Vidéotron opposant les étoiles des conférences de l'Est et de l'Ouest.

L'événement, qui a jusqu'ici généré des ventes de plus de 5000 billets aux dires de Morreale, servira d'occasion pour prouver que la ville est prête à obtenir et supporter une concession.

« On travaille en étroite collaboration avec Québecor pour amener une équipe dans la ville de Québec », a confié le grand patron et co-fondateur de la ligue. « Mon espoir c'est qu'on ait une équipe à Québec aussi tôt qu'en 2024. »

De quoi raviver la bonne vieille rivalité sportive Montréal-Québec.

« Imaginez une finale Québec-Montréal à l'Auditorium de Verdun. Ce serait incroyable », salive déjà Larouche.