(PC) - Le Canadien est assuré de réclamer un joueur de qualité lors du repêchage de la LNH qui se tiendra à Ottawa, samedi. Le Tricolore a eu la chance de tirer le numéro 5 lors de la loterie "Sidney Crosby" et pourra ainsi mettre la main sur un bel espoir.

Crosby sera réclamé au premier rang par les Penguins de Pittsburgh. Mais la suite du repêchage est beaucoup plus nébuleuse. Le défenseur Jack Johnson, un Américain, l'ailier gauche Benoît Pouliot, des Wolves de Sudbury, le centre Gilbert Brulé, des Giants de Vancouver, l'ailier gauche Bobby Ryan, de l'Attack d'Owen Sound, et le centre Anze Kopitar, un Slovène, devraient être parmi les premiers à partir.

"Il s'agit de beaux espoirs", reconnaît Trevor Timmins, directeur du personnel des joueurs chez le Canadien.

"Mais il y en a autres, insiste-t-il. Je pense au gardien Carey Price, à l'ailier gauche Jack Skille et au défenseur Marc Staal. Tous ces joueurs ont des talents comparables. Leur niveau de jeu est à peu près le même. On en vient à comparer des pommes et des oranges. Leur sélection dépendra finalement des préférences de chaque équipe."

Selon les spécialistes, le repêchage de cette année est excellent pour l'équipe qui choisira au cinquième rang.

"Le cinquième rang est toujours bon, peu importe les années", corrige Timmins, manifestement emballé à l'idée de réclamer un joueur si tôt dans le repêchage.

Des options

D'après Timmins, le cinquième rang donne au Canadien différentes options.

"En plus d'avoir la chance de repêcher un bon joueur, on pourra toujours transiger afin d'améliorer notre rang de sélection, explique-t-il. Il n'est pas écarté non plus qu'on baisse d'un rang ou deux si l'offre est intéressante. Quoi qu'il en soit, nous allons devoir étudier sérieusement toutes les propositions qui nous serons faites."

Déjà, les Mighty Ducks d'Anaheim ont annoncé être disposés à céder leur deuxième rang de sélection si jamais le nouveau directeur général Brian Burke reçoit une offre qu'il ne peut refuser.

"Le repêchage de cette année est difficile à cibler en raison de la parité, dit Timmins. Il n'y a pas encore de tendance qui se dessine. On aura sans doute une meilleure idée vendredi lorsque les rumeurs vont commencer à circuler.

"Le Canadien a bien sûr sa propre liste, ajoute-t-il. Sauf que nous n'avons aucune idée des préférences des autres équipes. On ignore quels joueurs seront encore disponibles quand viendra notre tour de parler."

Timmins fait valoir que le repêchage est d'autant plus aléatoire que les jeunes peuvent avoir progressé durant l'été après avoir participé à des écoles de hockey ou des camps d'entraînement.

"Nous avons vu ces jeunes pour la dernière fois en mars ou avril, dit-il. Plusieurs mois se sont écoulés depuis. Certains ont pu s'améliorer entre-temps."

Benoît Pouliot est un bel exemple.

"Je me souviendrai toujours de la première fois que j'ai vu Pouliot, raconte Timmins. Il jouait dans le tiers 2. C'était un joueur frêle, presque chétif. Puis je l'ai revu en septembre dernier à Sudbury. Je n'en croyais pas mes yeux. C'était un joueur qui, physiquement, était complètement transformé. Comme quoi un jeune, à cet âge, peut changer très rapidement."