Le Canadien n'est pas impliqué dans les matchs les plus captivants depuis une semaine. Si au moins il en gagnait un de temps en temps...

Le Tricolore a subi une cinquième défaite de suite, jeudi, s'inclinant par le pointage de 3-1 devant le Wild du Minnesota.

"C'est un match qui a été chaudement disputé, a trouvé l'entraîneur Jacques Martin. On a mieux travaillé que dans les quatre ou cinq derniers matchs. On a créé plus d'opportunités. Notre échec-avant était meilleur, notre niveau d'intensité était plus élevé."

Si le retour de Guillaume Latendresse à Montréal a beaucoup fait jaser en début de journée, il y a peu à dire sur le spectacle offert par son ancienne équipe une fois les hostilités lancées. Depuis qu'il a remporté les trois matchs qui ont suivi les célébrations de son centenaire, le Canadien n'a marqué que dix fois en cinq rencontres qu'il a toutes perdues.

Probablement rempli de bonnes intentions, Latendresse n'a néanmoins rien fait pour faire regretter son départ à l'équipe qui l'a échangé en retour de Benoit Pouliot le mois dernier. Il a passé près de 15 minutes sur la patinoire, n'a dirigé aucun tir sur Carey Price et a été crédité de cinq mises en échec, plus que n'importe quel joueur du Canadien.

"Je viens de jouer le match le plus difficile de ma carrière", a avoué après la rencontre le joueur natif de Sainte-Catherine, que la foule a hué à chaque fois que l'occasion s'est présentée.

"J'ai eu de la misère, a-t-il poursuivi. En première période, j'étais très nerveux. En moitié de deuxième, c'était mieux, mais le deuxième entracte m'a tué! Je suis bien content de jouer dans l'autre conférence. C'était weird comme feeling."

Latendresse a été placé au sein de l'alignement de départ par son entraîneur Todd Richards et se tenait aux côtés de son bon ami Maxim Lapierre à la mise en jeu initiale.

"Il m'a donné sa recette de rôti de boeuf", a-t-il blagué quand on lui a demandé de quoi les anciens complices avaient parlé.

Robbie Earl et Mikko Koivu ont donné les devants au Wild dès la première période. Cal Clutterbuck a ajouté un but d'assurance en fin de troisième période.

Le Wild a gagné neuf de ses onze matchs depuis l'arrivée de Latendresse.

Carey Price, qui avait permis aux Devils du New Jersey de revenir dans le match en accordant un but faible la veille, n'a pas semblé en pleine possession de ses moyens 24 heures plus tard. Le but de Earl est survenu sur un tir inoffensif qui lui a bêtement passé entre les jambières tandis que son déplacement latéral a semblé lent sur celui de Clutterbuck.

"Carey a quand même bien travaillé. Ce n'est pas le gardien qui a fait la différence", a jugé Martin.

Kostitsyn est métamorphosé

Andrei Kostitsyn, de loin le meilleur joueur du Canadien depuis le début de sa série noire, a marqué son septième but à ses sept derniers matchs dans la défaite.

Le Wild avait les devants depuis 35 secondes au début de la première période quand l'énigmatique attaquant a offert une autre preuve de son immense talent. Après avoir reçu une belle passe de Scott Gomez, le Bélarussien a déjoué Backstrom avec une feinte de son revers et a placé le disque dans le haut du filet, une manœuvre qu'il a effectuée avec une facilité déconcertante.

À mi-chemin dans le match, Kostitsyn est passé à un cheveu de connaître son troisième match de deux buts de la semaine. Lui, Cammalleri et Plekanec ont tour à tour tenté de déjouer Backstrom sans y parvenir.

L'aîné des frères K a raté une deuxième chance en or sur sa présence suivante, mais il a été incapable de compléter un tic-tac-toe amorcé par Plekanec et son frère Sergei.

En toute honnêteté, le Canadien a disputé de pires matchs cette saison. En fait, il n'a accordé que dix tirs au but au Wild dans les deux dernières périodes et a dominé 31-21 à ce chapitre au sommaire final. C'est la première fois qu'il atteint le plateau des 30 lancers depuis le 17 novembre, une séquence de 14 rencontres.

Mais les hommes de Jacques Martin seraient incapables de toucher un éléphant dans une cabine téléphonique par les temps qui courent. Menés par le trio de Kostitsyn, Tomas Plekanec et Michael Cammalleri, ils ont obtenu leur lot de chances au deuxième tiers mais n'ont jamais été capables de finir le travail.

Surprise : Mara en uniforme

Le défenseur Paul Mara est revenu au jeu contre le Wild. Absent dans les cinq derniers matchs en raison d'une blessure au haut du corps, Mara devait recommencer à s'entraîner avec ses coéquipiers, vendredi, comme l'avait indiqué l'entraîneur Jacques Martin, jeudi midi.

Roman Hamrlik, blessé à la jambe droite lors du match de mercredi au New Jersey, n'a pu jouer, mais Martin a juré que cette situation n'a pas forcé l'équipe à précipiter le retour de Mara.

"Si un joueur n'est pas prêt à jouer, nous ne l'utiliserons pas. Paul a patiné ce matin, se sentait capable de jouer et il a été solide aux côtés de Jaroslav Spacek."

Rappelé de Hamilton pour la deuxième fois en l'espace d'une semaine, Yannick Weber est resté sur la touche pour la deuxième fois.