BROSSARD - L'an dernier, le Canadien avait profité de sa série de sept matchs à l'étranger du temps des Fêtes pour s'établir à titre d'équipe digne d'aspirer à une place en séries. Cette année, l'équipe montréalaise compte se servir d'un séjour semblable pour s'établir comme formation digne de terminer au premier rang de sa section.

«Nous en sommes capables, aucun doute, a affirmé le défenseur Josh Gorges, vendredi, après un entraînement en gymnase au Complexe sportif Bell à Brossard. La plupart du temps, nous jouons très bien quand nous affrontons les meilleures équipes. Le standard que nous nous imposons est plus élevé cette année, je crois. L'an dernier, avec tous les nouveaux joueurs qu'il y avait dans l'équipe, nous tentions encore de définir quel genre d'équipe nous étions.»

Les joueurs du Tricolore prendront un vol nolisé en direction de Denver, samedi matin, en vue du premier match d'une série de sept à l'étranger, dimanche contre l'Avalanche du Colorado. Ils rendront ensuite visite aux Stars de Dallas, mardi, et aux Hurricanes de la Caroline, jeudi le 23 décembre.

Dans la semaine suivant le court congé de Noël, le Tricolore fera des sauts à Long Island contre les Islanders, à Washington contre les Capitals, à Tampa contre le Lightning et à Sunrise contre les Panthers. Il s'agira d'un lourd programme de quatre rencontres en six jours, du 26 au 31 décembre.

L'an dernier, l'équipe avait amorcé sa longue série à l'étranger à Long Island, le 19 décembre, avec une fiche négative. Elle venait d'amasser un seul point à ses cinq rencontres précédentes. Alors qu'à peu près tout le monde s'attendait à ce que l'équipe se sorte elle-même de la course pour une place en séries, le CH a surpris en remportant six matchs sur sept.

Grâce à la chimie qui a alors commencé à s'installer dans l'équipe, les hommes de Jacques Martin ont toujours présenté une fiche positive par la suite. Ils ont accédé aux séries, puis étonné encore plus en se rendant jusqu'en finale d'association.

«Nous manquions de constance avant ce voyage-là, l'an dernier. L'équipe connaissait des difficultés, a rappelé Gorges. Ce séjour-là nous a amenés à croire que nous étions une bonne équipe, que nous avions vraiment la capacité de remporter des matchs. Ça nous a rapprochés et aidés pour le reste de l'année.»

«Je me souviens que l'an dernier, il y avait eu une réunion très sérieuse à l'approche de Noël, a indiqué Michael Cammalleri. Nous nous sommes regardés dans le miroir et donnés comme objectif qu'il fallait puiser dans nos ressources afin d'atteindre nos buts.

«Ç'a certes été un moment important pour nous. En espérant que le séjour de cette année nous procurera le même genre d'erre d'aller.»

«Il ne faut pas se dire que ce sera un échec si on n'a pas une fiche de 6-1 comme l'an dernier, a prévenu Gorges. Il faudra aborder chaque match comme un match normal, et c'est après que nous pourrons dresser un bilan.»

Voyage formateur

Le séjour de sept matchs de cette année ne permettra sans doute pas à l'équipe de faire des gains aussi spectaculaires au plan de l'esprit d'équipe. Reste que ça pourrait avoir son utilité, a rappelé Martin.

«C'est différent cette saison, parce qu'on a déjà une chimie d'établie dans l'équipe. Les joueurs se connaissent beaucoup mieux, a noté le vétéran entraîneur. Mais c'est quand même bien d'avoir ce genre de voyage de temps à autre. Plusieurs de nos séjours à l'étranger ne durent qu'un seul match. On a maintenant une opportunité de passer plus de temps ensemble.

«C'est une belle occasion d'amener les joueurs à rester mieux concentrés sur une longue période. À ce temps-ci de l'année, parfois, c'est peut-être même préférable d'être sur la route.»

Martin a reconnu que ses adjoints et lui, de même que le directeur général Pierre Gauthier, aspirent maintenant à faire du Canadien une équipe capable de frayer avec les meilleures de la LNH.

«Nous y travaillons. C'est l'objectif de notre organisation, a affirmé l'entraîneur. Les Red Wings de Detroit sont une équipe compétitive saison après saison. C'est une équipe qui a d'excellents joueurs et une belle profondeur, mais aussi un excellent système de jeu, avec des joueurs qui travaillent fort.

«Les équipes comme les Flyers de Philadelphie, par exemple, ont trois trios qui peuvent marquer et contribuer. C'est là, habituellement, le signe d'une équipe d'élite — à moins d'avoir, comme les Penguins de Pittsburgh, des joueurs dominants.

«On bâtit présentement l'équipe afin de se rendre vers ça, a souligné Martin. Je ne sais pas si on y est encore, mais notre objectif est d'améliorer notre niveau d'habiletés et l'aspect physique, ainsi que notre profondeur.»

Carey, Carey, Carey

Martin a par ailleurs laissé entendre que Carey Price disputerait probablement les trois rencontres du premier volet du voyage, et que c'est plutôt la semaine suivante qu'il songera sérieusement à faire appel à Alex Auld.

Le prochain match au Centre Bell aura lieu dimanche le 2 janvier, en après-midi, contre les Thrashers d'Atlanta.

Sept des 11 rencontres que le CH disputera en janvier 2011 auront lieu à domicile.