MONTRÉAL - Cinq matchs, quatre victoires. Pas mal pour une équipe qui, selon plusieurs, était destinée à un lent début de saison en raison de la présence d'un nouveau personnel d'entraîneurs.

«Ce n'est pas tant qu'il y a un autre système de jeu en place, dont certains aspects et détails diffèrent de la saison dernière... Ça se résume davantage au fait que nous jouons le hockey que nous voulons jouer, a indiqué Tomas Plekanec, mardi, après avoir inscrit le but vainqueur dans la victoire de 4-3 du Canadien contre les Jets de Winnipeg. Nous continuons à respecter le plan de match d'un bout à l'autre de la soirée, même si nous connaissons de mauvais moments.

«La différence, en fait, c'est que nous croyons à ce que les entraîneurs nous proposent.»

Alors que les joueurs du Tricolore avaient tendance à s'affaisser après avoir perdu une avance au score, l'hiver dernier, on dirait que ç'a l'effet contraire cette saison. Contre les Jets, mardi, et contre les Devils du New Jersey, dimanche, le CH a su rebondir et arracher une victoire serrée après avoir vu son avance disparaître.

«C'est très différent cette saison, a reconnu Plekanec. Après une mauvaise présence sur la glace, nous revenons avec une meilleure présence et ça fait une grande différence. Nous restons concentrés, nous faisons preuve de résilience malgré tout.»

L'efficacité du jeu de puissance — qui a marqué deux buts en cinq occasions, mardi — fait aussi une différence, a noté Plekanec. Et si l'avantage numérique a repris vie cette saison, c'est en bonne partie grâce au retour en forme d'Andrei Markov, selon l'attaquant tchèque.

«Il a un impact énorme, a-t-il souligné. Je me souviens de l'époque où le jeu de puissance, avec lui et Alex Kovalev, a été dominant pendant deux saisons de suite. J'éprouve les mêmes sensations présentement. (Markov) a aussi un impact important à cinq contre cinq.»

Un impact que Michel Therrien a reconnu implicitement lorsqu'il a été invité à commenter le travail d'Alexei Emelin, le partenaire de jeu de Markov à armes égales. Le jeune défenseur russe a franchi le cap des 20 minutes de jeu pour la quatrième fois en cinq sorties cette saison, mardi.

«Ils jouent très bien ensemble ces deux-là, a affirmé l'entraîneur du CH. Et ils affrontent de bons joueurs match après match. Alexei gagne en confiance et il communique bien avec Andrei. Il est coriace, il frappe fort et c'est un défenseur solide, alors il est un atout important pour nous.»

Malgré l'excellent début de saison de son équipe, Therrien risque d'inviter ses joueurs à faire preuve d'une plus grande discipline au cours des prochains jours, du moins un tantinet. Ses joueurs ont dû se défendre six fois en désavantage numérique face aux Jets, bien qu'ils n'aient accordé qu'un filet dans ce contexte.

«La ligne est mince entre la passion et une trop grande combativité, a déclaré Therrien. Il faut s'ajuster à certaines règles, mais la passion qu'on retrouve chez les joueurs, présentement, est quelque chose que je ne voudrais jamais leur enlever. Quand il n'y a pas de passion, tu peux facilement de retrouver dans le trouble.»

Auteur de son premier match de deux points dans la LNH, Brendan Gallagher a bien apprécié son tour de patinoire sur la glace du Centre Bell quand il a été proclamé la première étoile du match.

«C'était pas mal cool, a-t-il dit. Tu ne commences pas un match en t'attendant à être nommé la première étoile, tu veux juste contribuer du mieux que tu peux. Reste que la façon dont les partisans ont réagi est incroyable. J'adore vraiment jouer devant les amateurs au Centre Bell.»

Rene Bourque était évidemment heureux de son premier but, même si Therrien s'est toujours dit satisfait de son niveau de jeu lors des quatre matchs précédents.

«Il s'agissait de continuer à décocher des tirs, a commenté l'ailier de Plekanec. Reste que j'ai manqué un peu de précision dans les autres matchs, alors je voulais m'efforcer d'être plus précis.»