Martin St-Louis prêt à parler des séries
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Martin St-Louis assure que lui et ses joueurs sont prêts à passer à la prochaine étape. Qu'ils seront prêts à atteindre un autre niveau dès la saison prochaine.
« On ne veut pas jouer encore un dernier match qui ne veut rien dire. Notre jeu collectif est excellent. Je ne serais pas surpris qu'on soit dans le mix l'an prochain », a lancé l'entraîneur-chef.
Est-ce vraiment réaliste?
Au terme d'une saison qualifiée de positive par une majorité de partisans, une saison au cours de laquelle le Canadien a signé 27 victoires, une de moins que l'an dernier, mais accumulé 76 points – huit de plus que l'an dernier – le Tricolore termine quand même dernier de la section Atlantique; avant-dernier de l'Association Est; il est pour l'instant 27e au classement général et pourrait glisser derrière les Coyotes si la troupe d'André Tourigny récolte au moins un point dans le cadre de son dernier match, mercredi soir, à Edmonton.
Ce qui ne serait pas mauvais puisque ça hausserait un brin les chances de gagner la loto-repêchage – le 7 mai prochain – ou d'au moins améliorer le rang de sélection lors du prochain repêchage : les 28 et 29 juin à Las Vegas.
« On a progressé beaucoup plus que les statistiques le démontrent. Je suis fier du groupe. Fier de l'engagement. On s'en va à une bonne place. Le bassin de jeunes de talent est excellent. Mon mandat sera de trouver le moyen de leur permettre d'atteindre leur plein potentiel », a défilé St-Louis avec confiance.
Renfort nécessaire
Pas question ici d'empêcher St-Louis – et ses joueurs – de viser les séries. Trois ans après avoir pris la barre de l'équipe, il est normal et même nécessaire de vouloir atteindre les séries.
Mais l'entraîneur-chef aura besoin de l'aide de ses patrons. Jeff Gorton et Kent Hughes devront lui donner du renfort si St-Louis veut vraiment être dans le coup jusqu'à la toute fin au lieu d'avoir comme principal objectif de disputer des matchs significatifs le plus longtemps possible.
Car mardi soir, le Canadien a échappé dans un troisième match de suite une avance en troisième période pour se retrouver en prolongation et ensuite en tirs de barrage. Il a perdu ces trois matchs : les deux derniers aux mains des Red Wings. Celui de samedi aux mains des Sénateurs à Ottawa.
Ces trois revers ont gonflé à 44 le nombre de rencontres qui se sont décidées par un but cette saison. Le Canadien a d'ailleurs égalé un record d'équipe à ce chapitre.
L'ennui c'est qu'il n'a gagné que 17 de ces 44 rencontres. Il a toutefois ajouté 16 points dans le cadre de revers encaissés en prolongation (8) et en tirs de barrage (8).
Et si le Canadien vient de terminer une année « positive », les Sénateurs, les Sabres de Buffalo, les Red Wings et les Devils du New Jersey le devancent au classement même si ces quatre équipes ont connu des saisons qualifiées de difficiles jusqu'à misérables. Sans oublier que les Flyers de Philadelphie, les Penguins de Pittsburgh et les Capitals de Washington, qui devaient l'accompagner au bas du classement dans l'Est, sont eux aussi plus haut perchés.
Comme quoi la compétition sera tout aussi féroce l'an prochain.
« Je serais très surpris que nous ne soyons pas meilleurs l'an prochain. Que ce soit meilleur de l'interne avec des jeunes qui auront pris de l'expérience, meilleur parce que Kirby Dach sera avec nous alors qu'on l'a perdu lors du deuxième match cette année, ou meilleur parce que Kent sera allé chercher des gars à l'extérieur. »
Hutson et Mailloux s'imposent
Les entrées en scène de Lane Hutson, lundi, à Detroit et de Logan Mailloux, mardi dans le cadre du dernier match de la saison, confirment que du renfort de qualité se profile à la ligne bleue.
Mailloux a disputé un bon match. On a vu dans son jeu tous les bénéfices d'une première saison professionnelle dans la Ligue américaine. Il sera certainement en mesure de militer pour une place avec le grand club à l'automne.
Hutson? Le talent est là. C'est indéniable. Sera-t-il prêt dès octobre? Ça reste à voir. Mais il est déjà un favori de la foule avec sa vitesse et sa manière de danser à la ligne bleue ennemie avec la rondelle.
« Il est le fun à voir jouer. Ses touches offensives sont excellentes. Il est petit, mais ne joue pas petit. On le voit sur la patinoire. Je suis très content de l'avoir vu lors des deux derniers matchs », a assuré St-Louis.
Les partisans aussi!
« Le building se lève quand il est sur la patinoire », a convenu St-Louis qui n'a pas hésité à l'envoyer en tirs de barrage entre Cole Caufield, premier à s'élancer, et Nick Suzuki.
« La foule voulait ça », a convenu le coach du Canadien.
Hutson, comme Caufield et Suzuki, avant et après lui, ont été stoppé par James Reimer. Patrick Kane, le seul des six joueurs envoyés dans la mêlée à marquer, a donné la victoire aux Wings.