LAS VEGAS – Le président du UFC, Dana White, est une personnalité hors du commun. Lorsqu’il parle, tout le monde est pendu à ses lèvres.

Le grand gourou de la prestigieuse organisation d’arts martiaux mixtes a des opinions tranchées sur à peu près tous les sujets qui touchent son organisation. Donc, lorsqu’il est question de son combattant qui est le plus populaire à la télé à la carte, il ne se gêne pas pour déballer son sac.

White a été incisif sur deux points au sujet de GSP : il ne se retirera pas après ce combat et il affrontera éventuellement Rory MacDonald.

Lors de la conférence de presse du UFC 167, White ne s’est pas gêné pour faire l’éloge du Québécois.

« Tu ne peux demander pour un champion plus parfait. Il travaille plus fort que les autres, il représente bien la compagnie, il représente bien son pays. Il est un professionnel et un perfectionniste dans tout ce qu’il fait. Ce fut un honneur et un plaisir de travailler avec lui pendant toutes ces années et j’espère que ça se poursuivra encore pendant longtemps. »

Interrogé ensuite sur les rumeurs de retraite du champion, White n’a pas mâché ses mots.

« Il ne se retirera pas. C’est de la bull**** », a-t-il lancé.

Ne pas se laisser influencer

Lors d’une rencontre avec les journalistes au terme de la conférence, White a continué de vanter les mérites de St-Pierre.

« Georges a toujours été le même gars pendant toutes ces années. Tout ce qui contrôle cette machine est la faim et le désir de vaincre. Ce qui m’impressionne le plus chez lui, c’est qu’il possède toujours ce même désir, même s’il a autant d’argent, qu’il est rendu à 32 ans et qu’il a accompli tout ce qu’il a accompli. C’est ce qu’il le différencie des autres. »

Et White n’avait pas encore terminé. Il a expliqué aux journalistes ce que c’était de négocier avec GSP au fils des années. Selon lui, ce qui a été le plus primordial chez St-Pierre, c’est qu’il ne s’est jamais laissé influencer par des génies qui pensaient tout savoir.

« Georges fait les choses à sa façon. Croyez-vous qu’il n’y a pas eu des occasions où j’ai téléphoné à Georges pour lui demander de faire quelque chose et qu’il n’était pas d’accord? Oui, il y en a eu, mais jamais vous avez été mis au courant parce que Georges est un professionnel. Il prend le téléphone lui-même et on négocie. Personne, je dis bien personne n’a été plus facile à travailler avec que St-Pierre. Il est l’incarnation du champion. »

La conférence de presse du UFC 167

Un affrontement contre MacDonald?

Même si Rory Macdonald a répété pendant la conférence de presse qu’il n’affronterait jamais GSP et que le clan de St-Pierre a toujours été catégorique sur ce sujet, Dana White est persuadé du contraire.

« Rory va se battre contre Georges St-Pierre. Je le sais, vous le savez (journalistes) et tout le monde le sait. Vous ne pouvez lire sur son visage qu’il a envie d’affronter Georges St-Pierre? Il ne peut le dire maintenant, car il s’entraîne avec lui sur une base quotidienne », a soutenu le président du UFC.

Évidemment, pour que le tout survienne, il faudrait dans un premier temps que St-Pierre préserve son titre et que MacDonald remporte son combat contre Robbie Lawler.

Encore là, reste à savoir ce qu’est le « grand plan » de GSP.

Devant les journalistes, le champion des mi-moyens a indiqué qu’il est encore trop tôt pour l’annoncer et qu’il dévoilerait ses intentions au UFC avant de le faire aux journalistes.

Changement de catégorie de poids?

Évidemment, si Si-Pierre et MacDonald souhaitent à tout prix ne pas s’affronter, quelque chose devra survenir, car si le Canadien dispose de Lawler samedi, il sera de plus en plus près d’un combat de championnat du monde.

Au cours des dernières années, des rumeurs laissaient entendre que St-Pierre pourrait grimper chez les 185 livres. Et si plutôt il décidait de descendre chez les poids légers (155 livres)?

Le Québécois a admis qu’il n’était pas un gros mi-moyens et qu’il serait probablement plus facile pour lui de baisser de catégorie au lieu de monter. Toutefois, comme c’est son habitude, il a préféré ne pas s’étendre sur le sujet.

« Je veux me concentrer seulement sur mon combat contre Johny Hendricks. On verra après. »

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