LAS VEGAS – Dernier à rencontrer les journalistes lors de la journée des entraînements publics, Johny Hendricks a carrément volé la vedette.

Évidemment, le sujet de discussion qui a fait réagir l’aspirant à la couronne de St-Pierre est tout ce qui entoure les tests antidopage.

Lors d’une entrevue tenue aujourd’hui, St-Pierre aurait affirmé qu’il a été testé à trois reprises par la VADA, tandis que Hendricks n’a toujours pas été testé depuis le début des camps. Les gens pouvaient donc lire entre les lignes.

Ces propos ont soulevé l’ire de l’aspirant.

« GSP a pris le mauvais gars pour se lancer dans des tests antidopage. Pourquoi n'a-t-il pas passé de tests à ses six derniers combats? », a interrogé Hendricks. «Il a perdu du poids au cours des derniers mois, n'est-ce pas?», laissant ainsi supposer que GSP avait cessé de consommer certains produits dopants.

L’Américain de 30 ans a répété qu’il ne voulait rien savoir des tests de la VADA, se disant plutôt favorable aux tests de la WADA qui sont plus rigides et qui détectent plus de produits.

« La Commission athlétique du Nevada a affirmé de ne pas passer les tests de la VADA. Je fais plus confiance à la Commission athlétique du Nevada qu’à mon adversaire qui est associé avec la VADA. Je ne vais pas mettre ma vie entre les mains de GSP », a précisé Hendricks en ajoutant que le champion tente seulement de jouer dans sa tête (mind game).

Bigg Rigg a réaffirmé qu’il se foutait de savoir si GSP consommait des produits pour améliorer ses performances. Ce qu’il souhaite, c’est de faire face au meilleur St-Pierre possible.

Peu de respect pour GSP

Tout au long de la conversation, Hendricks a démontré bien peu de respect au champion des mi-moyens qui tentera de défendre son titre pour une neuvième fois de suite.

Entraînement public de Hendricks à Las Vegas

« En fait, Georges St-Pierre n’est qu’un nom. Vous dites qu’il a été battu une seule fois au cours des six dernières années. C’est également mon cas. Je suis 15-1. Vous dites qu’il est le plus grand combattant de l’histoire. Il l’a été jusqu’à ce qu’il m’affronte. Toutes ces choses sont du passé. Pour ce 20e anniversaire du UFC, je compte écrire un nouveau chapitre non seulement en ce qui a trait au champion des mi-moyens, mais aussi de ma vie », a raconté le diplômé de l’Université Oklahoma State.

Chose certaine, Hendricks attendait cette opportunité depuis fort longtemps. Il croyait bien que son temps était venu le soir où St-Pierre a battu Condit et qu’il a passé le K.-O. à Martin Kampmann, le 17 novembre 2012 à Montréal. Toutefois, GSP a préféré plutôt accorder un combat à Diaz.

« De bonnes choses arrivent à ceux qui savent attendre », a philosophé Hendricks.

« Oui, c’était un peu frustrant, mais en même temps je sentais que j’avais besoin d’un autre combat et l’opportunité d’affronter Carlos Condit s’est présentée. En fait, Carlos est plus dangereux que GSP. Avec ce dernier, on sait à quoi s’attendre : jab, jab, jab, projection au sol, jab, jab, jab, projection au sol. Si St-Pierre veut demeurer debout contre moi, je serais très heureux. C’est ce que Condit a fait. Ce dernier envoie de bons coups de pieds, il a une bonne main droite et il est dangereux au sol. Cette victoire a augmenté ma confiance pour ce combat contre GSP. »

Est-ce que le fait de moins respecter GSP que le reste de ses adversaires pourrait être un avantage pour lui?

« Peut-être, je ne le sais pas. Ceci toutefois (en montrant sa main gauche) sera un avantage. J’ai bien hâte de le frapper le plus fort que je peux. Je veux que ses yeux roulent derrière sa tête. C’est mon but pour chaque combat. »

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Long combat à l’avantage de St-Pierre?

Hendricks en sera toutefois à un premier combat de cinq rounds. Plusieurs affirment – dont Condit – que si le combat se rend aux rounds de championnat, l’avantage ira assurément au champion.

L’aspirant n’est pas en accord avec ces affirmations, mais il est conscient qu’il devra adapter sa stratégie. 

« Pour remporter un combat de trois rounds, je dois en remporter deux. Pour gagner un combat de cinq rounds, je dois en gagner trois. Je ne sais pas ce que c'est de se battre dans un combat de cinq rounds, mais je sais que je devrai être plus intelligent quant au rythme que je vais m’imposer. Au lieu de tenter 150 coups pour finir mon adversaire, je devrai m’assurer que ceux que j’envoie sont bien placés », a expliqué Hendricks.

Dominer les 170 livres et…

Même s’il disputera un premier combat de championnat et un premier combat de cinq rounds, Hendricks affirme ne pas être plus nerveux qu’à l’habitude. 

« De toute façon, c’est quelque chose que je ne peux contrôler. La seule chose que je peux contrôler est ma perte de poids. »

Sur cet aspect, Hendricks a fièrement annoncé qu’il était en avance de cinq livres sur ses précédents combats. Mercredi matin, il a fait osciller la balance à 184 livres, lui qui devra respecter la limite de 170 livres lors de la pesée de vendredi.

Dans le 3e épisode du documentaire Dans la vie de GSP et Hendricks, on apprenait que le puissant gaucher a perdu 45 livres au cours des six dernières semaines.

« C’est normal dans mon cas. Je me sens très bien actuellement. Toutefois, il y a eu des époques où mes pertes de poids étaient infernales. Ça m’a donné des ennuis dans certains duels », a indiqué celui qui devrait peser entre 195 et 200 livres le soir du combat contre GSP.

S’il décroche le titre, Hendricks ambitionne de le défendre à trois ou quatre reprises avant de faire le saut chez les 185 livres.

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Belle surprise pour Georges St-Pierre
Dans la vie de GSP et Hendricks (3e)
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