Le Groupe GYM convoqué par la RACJ pour agression verbale d'un officiel
MONTRÉAL - La Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) a convoqué Groupe Yvon Michel (GYM) à une audience disciplinaire à la suite des incidents qui ont eu lieu après le gala de boxe du 7 octobre dernier, à la Place Bell.
GYM est convoqué pour avoir « exercé des pressions, menacé ou violenté un représentant de la Régie; bon renom; exercice compétent et intègre; et intérêt public », peut-on lire dans l'avis de convocation dont La Presse Canadienne a obtenu copie. La date de cette audience sera fixée ultérieurement.
Groupe Yvon Michel a organisé le gala du 7 octobre dernier, au cours duquel Kim Clavel s'est inclinée par décision partagée (le document de la RACJ indique majoritaire, mais c'est une erreur) devant la double championne des mi-mouches, l'Argentine Evelyn Bermudez.
Après ce gala, selon l'avis de convocation, Yvon Michel et Alexandra Croft ont « agressé verbalement et tenté d'intimider (la représentante de la RACJ lors du gala) madame Sylvie Lécuyer et monsieur Benoit Roussel (l'un des trois juges du combat Clavel-Bermudez) ».
La RACJ accuse également les représentants de GYM d'avoir "tenu des propos similaires, envers la Régie et ses officiels" lors de la conférence de presse en fin de soirée.
Or, GYM avait demandé le 2 octobre que Roussel soit écarté de ce combat, une demande qui lui a été refusée le lendemain.
Michel, lors du point de presse suivant le gala, avait évoqué des statistiques compilées par GYM pour expliquer sa demande. Il soutenait alors que Roussel appuyait la plupart du temps les boxeurs adverses.
Le promoteur avait également indiqué de façon erronée que Roussel était le seul officiel ayant jugé un combat nul dans la victoire par décision majoritaire de Marie-Pier Houle aux dépens de Cindy Reyes Espinoza plus tôt le même soir. C'est plutôt le juge Sylvain Leblanc qui a donné 76 partout; Roussel avait 77-75 en faveur de la Québécoise.
Selon ce que le tribunal de la RACJ décidera, GYM pourrait voir son permis être suspendu ou annulé; ou encore, voir être suspendu pour une durée déterminée son droit d'obtenir un nouveau permis.
Dans l'avis de convocation, la RACJ rappelle que le 30 juillet 2020, le permis de GYM a été suspendu pour une période de 15 jours en raison d'un combat concerté. « N'eût été (sic) de la pandémie mondiale de COVID-19 (sic), cette suspension aurait été de 30 jours », a indiqué l'organisme.
Sur la plateforme X, mardi matin, Michel a indiqué que "comme annoncé, la RACJ veut me rencontrer pour les événements qui se sont déroulés le 7 octobre dernier. J'ai déjà fait parvenir à la RACJ et aux gens concernés des lettres d'excuses exprimant des regrets sincères. J'entends collaborer entièrement et prendre mes responsabilités".