Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Des résultats encourageants pour l'équipe canadienne de boxe amateur aux Jeux panaméricains

Wyatt Sanford Wyatt Sanford - Getty
Publié
Mise à jour

L'équipe canadienne de boxe amateur s'était présentée aux Jeux panaméricains dans l'objectif d'obtenir un billet pour les prochains Jeux olympiques de Paris, mais ce sont deux places que les représentants de l'unifolié ont finalement été en mesure de décrocher le mois dernier au Chili.

En plus des deux médailles d'or remportées par Tammara Thibeault et Wyatt Sanford, McKenzie Wright, Charlie Cavanagh, Junior Petanqui et Bryan Colwell ont aussi fait belle figure en s'offrant le bronze, une récolte qui laisse évidemment entrevoir l'avenir avec beaucoup d'enthousiasme.

« Je suis vraiment très fier de l'équipe, s'est réjoui le coentraîneur-chef de l'équipe nationale Vincent Auclair en entrevue à RDS.ca. Il y a plusieurs athlètes qui sont passés proches – à une victoire dans les faits – de se qualifier pour les prochains Jeux olympiques. C'est prometteur. »

Il s'agit d'un important revirement de situation par rapport aux Jeux panaméricains précédents organisés à Lima, en 2019, alors que le Canada avait dû se contenter de deux médailles d'argent.

C'était d'ailleurs la première fois qu'aucune Canadienne ne montait sur la plus haute marche du podium depuis l'introduction de la boxe féminine aux Jeux panaméricains en 2011, et que leurs compatriotes masculins revenaient quant à eux bredouilles à la maison depuis ceux de... 1983.

Au moment de sa nomination un peu plus tôt cette année, Auclair s'était justement donné pour mission de redorer le blason d'une organisation qui envoyait plutôt facilement des athlètes aux Jeux olympiques. Pendant plus d'une décennie, de 1984 à 1996, ils n'ont jamais été moins de 10.

L'équipe canadienne est évidemment encore loin du compte, mais les effets des changements qui ont déjà effectués par Auclair et l'autre coentraîneur, Samir El Mais, semblent déjà tangibles.

« Il y a plusieurs facteurs, pas juste le coaching, a nuancé Auclair. Le processus de sélection des athlètes pour les différentes compétitions est basé sur les performances dans le ring... il y a eu plus de camps d'entraînement à l'extérieur pour placer les athlètes dans des situations difficiles.

« Tout le mérite leur revient, car ils investissent temps et argent dans ce que nous proposons. »

Sanford fait fi d'un tirage défavorable

Si la médaille d'or remportée par Thibeault chez les moins de 75 kilos chez les femmes n'a pas nécessairement surpris les observateurs – elle a été notamment championne du monde en 2022 – celle de Sanford chez les moins de 63,5 kilos chez les hommes a fait écarquiller bien des yeux.

Il faut dire que le tirage au sort s'était avéré extrêmement cruel pour Stanford, puisqu'il a été confronté à Lázaro Álvarez à son premier combat. Le Cubain n'était pas le dernier venu, ayant trois titres de champion du monde et trois médailles de bronze olympiques derrière la cravate.

« Wyatt a eu la bonne attitude dès le départ, a expliqué Auclair. Il débordait de confiance et disait à qui voulait l'entendre que tant qu'à affronter Álvarez, aussi bien le faire dès le départ.

« Wyatt avait dû battre Keoma-Ali Al-Ahmadieh pour obtenir sa place sur l'équipe canadienne en vue des Jeux panaméricains et il jugeait que Keoma-Ali était un rival plus rapide qu'Álvarez.

Sanford a ensuite battu les représentants de l'Argentine, du Brésil et du Mexique pour s'offrir son premier titre majeur sur la scène internationale. Les Jeux de Paris seront ses deuxièmes. À Tokyo, où il compétitionnait chez les moins de 69 kilos, il avait été éliminé dès le premier tour.

Les boxeurs canadiens auront deux autres occasions de sécuriser des places pour les Jeux de Paris au cours des prochains mois : du 29 février au 12 mars à Busto Arizio, en Italie, puis du 23 mai au 5 juin à Bangkok, en Thaïlande. Cela dit, la compétition s'annonce extrêmement relevée.

Tous les pays seront en effet représentés et l'absence de tête de série pourrait faire en sorte que le tirage au sort soit extrêmement défavorable. Dans la plupart des catégories – tant chez les hommes que les femmes –, au moins quatre laissez-passer seront chaque fois à l'enjeu.

À noter qu'il aura sept catégories de poids différentes chez les hommes et six chez les femmes à Paris, contrairement à huit chez les hommes et cinq chez les femmes lors des Jeux précédents.