Ils sont plusieurs à s’être essayés, mais la plupart d’entre eux s’y sont cassé les dents.

La pesée Kovalev-Hopkins

Affronter Bernard Hopkins n’est pas une mince affaire, et s’il faut en croire Jean Pascal, ce sera au tour de Sergey Kovalev de l’apprendre à ses dépens.

Hopkins (55-6-2, 32 K.-O.) et Kovalev (25-0-1, 23 K.-O.) croiseront le fer samedi soir au Boardwalk Hall d’Atlantic City dans un mégacombat d’unification des poids mi-lourds de la WBA, IBF et WBO.

Et pour l’ancien champion du WBC qui s’est frotté à Hopkins à deux reprises dans le passé, il est d’avis que l’Américain maintenant âgé de 49 ans sera donné gagnant par décision des juges.

« Ce ne sera pas la première fois que Hopkins se mesurera à un jeune loup, indique Pascal en entrevue téléphonique avec RDS.ca. L’expérience compte vraiment pour beaucoup en boxe.

« Il n’y a pas de coéquipier pour t’aider ou encore d’entraîneur qui peut demander un temps d’arrêt pour effectuer des ajustements. L’intelligence de Hopkins va lui permettre de l’emporter. S’il réussit à ne pas se faire atteindre solidement, il va courir vers une décision. »

Comme plusieurs observateurs, le Québécois ne remet aucunement en question les habiletés pugilistiques de Kovalev. Il se demande plutôt s’il est prêt à découvrir la vraie nature de Hopkins.

« Comment Kovalev réagira-t-il lorsqu’il recevra un coup de pouce dans l’œil comme je l’ai vécu pendant notre deuxième combat?, explique Pascal. Du sixième au dixième round, je voyais Bernard et Hopkins! En ne voyant que d’un œil, le boxeur perd la notion de profondeur.

« Et il ne s’agit que d’un exemple parmi tant d’autres. Kovalev va recevoir des coups derrière la tête et aux reins en plus d’être continuellement poussé pour être projeté au sol. Hopkins a vraiment plus d’un tour dans son sac. Il en sera à son 32e combat de championnat du monde. »

Autre élément important aux yeux de celui qui affrontera Donovan George le 6 décembre au Centre Bell : Kovalev n’a pas encore connu la pression de se battre dans de telles circonstances.

« C’est son premier combat majeur, fait remarquer Pascal. Et ce sera son premier combat devant une foule de plus de 5000 personnes. Il va vraiment entrer dans un terrain inconnu. Absolument personne ne peut prédire comment il se comportera lorsqu’il le réalisera. »

Même s’il a dû se contenter d’un verdict nul majoritaire et d’une défaite par décision unanime contre Hopkins, le Lavallois demeure le dernier droitier qui a offert une opposition digne de ce nom à l’Américain. Le secret de son « succès » : s’assurer de prendre les choses en mains.

« La clé, c’est de ne pas s’abaisser au rythme de Hopkins, prétend Pascal. C’est vraiment facile à dire après coup, mais c’est une tout autre chose de le faire dans le feu de l’action. S’il veut gagner, Kovalev devra mettre énormément de pression pour imposer son rythme. »

Stevenson favorise également Hopkins

Tout comme Pascal, l’actuel champion des mi-lourds du WBC et The Ring Adonis Stevenson est d’avis que Hopkins se sauvera avec la victoire.

24/7 Hopkins-Kovalev

« Hopkins est très intelligent sur le ring. En plus, il en a vu d’autres, analyse Stevenson. Malgré son âge, il est toujours en forme, car il s’entraîne tout le temps. C’est quelqu’un de très malin. Pour espérer le battre, Kovalev devra être diversifié dans ses attaques et ses coups. »

Le gaucher attend évidemment avec impatience le résultat du combat de samedi, même si le promoteur Oscar De La Hoya a déclaré que Stevenson ne fait pas partie des adversaires potentiels de Hopkins dans un avenir rapproché si ce dernier devait l’emporter.

« Dans la boxe, si tu n’as pas ces deux titres-là (WBC et The Ring, tu ne peux pas être considéré comme le vrai champion, répond celui qui se mesurera à Dmitry Sukhotskiy le 19 décembre au Colisée Pepsi de Québec. En ce moment, c’est moi qui possède ces deux ceintures et il n’aura pas le choix de venir les chercher! »