De l’action de la première à la dernière seconde et des chutes au plancher sont généralement des ingrédients essentiels pour qu’un round attire l’attention des amateurs de boxe.

Et lorsqu’un des deux boxeurs perd un point pour un coup donné après que l’arbitre eut demandé le bris, c’est encore mieux, étant donné que c’est franchement dans l’air du temps.

C’est donc pourquoi le 11e round du combat disputé entre Tommy Coyle et Daniel Brizuela le 22 février à Hull en Angleterre est le round de l’année en 2014 selon RDS.ca.

De prime abord, il ne fallait rien s’attendre du duel entre Coyle et Brizuela, et pourtant, il a été fertile en rebondissements. Mais attention, le 11e assaut est vraiment dans une classe à part.

Après avoir précédemment visité le plancher à trois reprises, Coyle s’est à nouveau retrouvé au tapis au début du 11e, cette fois en raison d’une solide gauche reçue sur son flanc droit.

Arrogant comme pas un, Coyle a ensuite invité Brizuela à l’attaquer - comme si ce dernier avait besoin d’une invitation - avant de l’accueillir avec un furieux crochet de droite à la tête. Aussitôt que l’action a repris, Brizuela est retombé sur le canevas, gracieuseté d’une autre droite.

Tel un fauve qui sent que sa proie est sur le point d’agoniser, Colye a ensuite tenté d’en finir et est parvenu à coincer Brizuela dans les câbles. L’Anglais a ainsi multiplié les coups au corps, mais l’Argentin est néanmoins parvenu à survivre à la tempête en accrochant son adversaire.

Sauf que c’est précisément à ce moment que Coyle a perdu la tête en lançant une vicieuse droite au visage de Brizuela, alors que l’arbitre avait pourtant clairement demandé l’arrêt des hostilités tout en touchant l’épaule gauche de Coyle pour s’assurer que ses ordres étaient clairs.

Le troisième homme dans le ring n’a ensuite pas hésité une seconde et a enlevé un point au fautif. Cette réprimande n’a cependant pas changé quoi que ce soit à la hargne de Coyle, qui a par la suite tout tenté pour passer le knock-out à son rival. Il remportera le combat par arrêt de l’arbitre au round suivant pour conserver sa ceinture internationale des poids légers de la IBF.

Autres rounds dignes de mention

Thomas Williams fils contre Cornelius White, 1er round : Ayant la chance de mettre la main sur un premier titre mineur, Williams a envoyé White au plancher après seulement 30 secondes.

Le combat a ensuite repris et Williams n’a pas cessé d’attaquer avant de se faire surprendre par une gauche lancée sans avertissement par White. Visiblement fier de ce qu’il venait d’accomplir, le vétéran ne s’est pas gêné pour lever les bras dans les airs en guise de célébration.

Williams est cependant parvenu à se relever et reprend là où il avait laissé avant sa chute en atteignant White avec une droite dont ce dernier se remet péniblement. L’action s’est ensuite transportée dans un coin avant que l’arbitre n’arrête le duel en raison de l’inactivité du Texan.

Juan Manuel Lopez contre Daniel Ponce De Leon II, 2e round : Lopez et Ponce De Leon se sont rapidement échangé des coups en début de round, et pendant que le Portoricain a momentanément baissé sa garde, le Mexicain en a profité pour l’envoyer au tapis avec une gauche.

Après s’être relevé, Lopez a paré deux coups de Ponce De Leon avant de lui lancer un crochet de droite directement au visage. La chute instantanée. Le Mexicain a été en mesure de reprendre ses esprits, mais il s’est retrouvé rapidement dans les câbles pour ensuite recevoir un compte.

Ponce De Leon n’a cependant pas encore dit son dernier mot, mais Lopez est encore parvenu à l’emprisonner dans un coin, et comme l’ancien champion des super-coqs et des plumes n’est pas capable d’offrir aucune réplique, l’arbitre a finalement sagement choisi de stopper le duel.

Francisco Rodriguez fils contre Katsunari Takayama, 12e round : Après 11 rounds chaudement disputés, Rofriguez et Takayama ont quand même commencé le 12e la pédale au plancher.

Les coups pleuvent de part et d’autre et cela devient essoufflant simplement à les regarder. Sans blague, les deux boxeurs donnent l’impression de courir le marathon au rythme du 100 mètres.

La réaction de Julio Cesar Chavez père - debout aux abords du ring avec ses écouteurs sur les oreilles - dit tout. Et dire qu’il s’agissait d’un rare combat d’unification des poids pailles.

Jose Lopez contre Roberto Castenada, 1er round : Toujours invaincu, Lopez comble rapidement ses compatriotes portoricains en faisant visiter le plancher à Castenada avec une combinaison.

Lopez s’imagine peut-être ensuite qu’il a déjà l’occasion d’en finir, mais Castena le surprend quelques instants plus tard à l’aide d’une gauche précise. Tout cela en l’espace de 30 secondes!

Dans la minute restante, Lopez retourne trois autres fois au tapis et recevra son quatrième compte après le son de cloche annonçant la fin du round bien assis sur son tabouret. Du gros n’importe quoi! Pour la petite histoire, Lopez l’a emporté par décision majoritaire des juges.

David Lemieux contre Gabriel Rosado, 4e round : Après avoir pris le contrôle du combat en voyant Rosado au plancher au round précédent, Lemieux commence le quatrième sur les chapeaux de roues en atteignant son adversaire à l’aide de plusieurs combinaisons.

Mais l’expérimenté Rosado ne bronche pas, parvenant même à faire hésiter, puis reculer Lemieux grâce à des coups au visage bien placés. Le Québécois réplique, sauf que l’Américain parvient néanmoins à coincer son adversaire dans les câbles et à le toucher régulièrement.

Un crochet de gauche dévastateur de Lemieux lui permet cependant de respirer un peu et oblige même Rosado à accrocher pour gagner un peu de temps. Rapidement revenu à ses esprits, il invite Lemieux à le malmener, sauf que ce dernier préfère jouer de prudence.