La 4e fois était la bonne pour Israel Adesanya contre Alex Pereira
L'heure était à la revanche samedi pour Israel Adesanya. Le Nigérian a saisi l'opportunité qui s'est présentée devant lui pour reprendre son trône de champion des poids moyens lors de l'UFC 287 avec un K.-O. au 2e round contre Alex Pereira.
S'il s'agissait d'une deuxième rencontre entre les deux hommes dans l'organisation de Dana White, c'était déjà la quatrième fois qu'ils s'affrontaient en sports de combat. Les deux hommes avaient vu leurs chemins se croiser en 2016 et en 2017 en kickboxing, dans l'organisation Glory of Heroes, puis dans l'UFC en 2022.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Pereira avait le numéro d'Adesanya puisqu'il avait triomphé à chacune des trois occasions précédentes. Pendant que plusieurs doutaient des capacités d'Adesanya, le principal intéressé a toujours été conscient qu'il pouvait sortir vainqueur.
« Si je ne me connaissais pas, je n'aurais pas cru en moi. Tout le monde disait ‘Pereira l'a battu trois fois, comment va-t-il réussir?'. Je vous l'ai dit, j'étais prêt. Je viens pour le meurtre, je suis à la chasse. Je voulais montrer à tout le monde le pouvoir du mental. Il faut se battre à travers l'adversité, on ne reste jamais au sol. Si tu te fais envoyer au sol sept fois, relève-toi huit fois. »
« Chaque fois que je l'affronte, j'ai toujours l'avantage dans les premiers rounds. Je savais que je ne devais pas lui donner assez d'espace pour respirer, pour éviter qu'il revienne dans les derniers rounds. Je devais l'étouffer. »
De son propre aveu, Adesanya a la mémoire longue et le goût de la vengeance est loin de lui déplaire. Quelques seconds après son fracassant K.-O., Adesanya y est allé d'une célébration qui a retenu l'attention. Il a d'abord imité trois tirs d'arc à flèche vers Pereira, avant d'aller sur le côté de l'octogone pour se jeter au sol, en guise d'homme mort.
« Je suis mesquin. La première fois qu'il m'a mis K.-O. au Brésil, son fils est venu dans l'octogone et il s'est couché à côté de moi pour faire le mort. Je me disais ‘je vais te botter le derrière si ton père ne le fait pas. J'ai cherché son fils, je l'ai pointé et j'ai fait le mort, juste pour lui rappeler », a dit Adesanya lors de la conférence de presse après le gala.
Malgré tout, Adesanya a témoigné d'un immense respect pour son adversaire, qui lui avait pris son titre de champion en novembre dernier.
« Il est très bon avec ses coups de pied. Au premier round, je me suis dit ‘pas encore?'. J'étais prêt à attraper sa jambe, il est si sournois. J'ai changé de tactique un peu, j'ai écouté mon coin et j'ai fait confiance à mon instinct. »
« Je l'ai vu en coulisses, il est très cool, il est un grand champion, un battant. Je suis l'antagoniste de son histoire. Se rendre où il est après toute l'adversité qu'il a affrontée et me battre comme il l'a fait, c'est une belle histoire pour lui. Mais je me suis dit que ce soir, ce n'était pas son histoire, mais la mienne. »