Max Verstappen s'impose au Texas; Lance Stroll ne termine pas
« C'était difficile. Tout semblait bien se passer mais l'arrêt au stand a été un plus long que prévu, a déclaré Verstappen. « Évidemment, c'est un week-end très difficile pour nous et nous le dédions à Dietrich. La seule chose que nous pouvions faire aujourd'hui était de gagner », a-t-il souligné.
Deux semaines après son sacre à Suzuka, dans des conditions dantesques dues à la pluie, le double champion du monde néerlandais a devancé le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes), qui attendra pour décrocher sa première victoire de la saison, et le Monégasque Charles Leclerc (Ferrari).
Coéquipier de ce dernier, Carlos Sainz Jr, parti en pole position, a abandonné après quelques hectomètres, après avoir manqué son départ et percuté au premier virage par le Britannique George Russell (Mercedes).
Verstappen en a profité pour égaler le record de 13 victoires dans une saison, copropriété de Michael Schumacher et Sebastian Vettel. Une performance remarquable, à néanmoins relativiser car, à leur époque, les deux Allemands avaient moins de courses au calendrier (18 et 19 contre 22).
Il n'en reste pas moins que la domination de « Super Max » est plus que jamais écrasante sur cet exercice 2022 et il a trois épreuves encore, au Mexique, au Brésil puis à Abou Dhabi, pour établir une nouvelle référence.
« Joli »
Sa victoire sur le toujours aussi bosselé circuit des Amériques, sa deuxième consécutive, n'a néanmoins pas été de tout repos. S'il a longtemps dominé les débats, un tournant survenu au 36e des 56 tours est venu saupoudrer de suspense la course, quand son changement de pneus a duré une éternité (11,1 secondes).
À sa sortie des stands, derrière Charles Leclerc, entré juste après lui mais plus rapide à en sortir, le Néerlandais, énervé, a lancé un amer « joli » à la radio, adressé à ses techniciens.
Descendu en 5e position, le Néerlandais s'y est pris à deux fois pour doubler le Monégasque. Et à six tours de l'arrivée, il a dépassé Hamilton pour définitivement s'échapper, bien qu'étant exposé à une pénalité de cinq secondes s'il ressortait une 4e fois des limites.
A lui seul, son succès a offert à Red Bull le 5e titre des constructeurs de son histoire, le premier depuis 2013 et 17 ans après le premier, couronnant une domination presque totale cette saison, puisque l'écurie, basée à Milton Keynes en Angleterre, compte désormais 15 victoires en 19 épreuves, Ferrari ramassant les restes.
Il n'y avait qu'à voir les yeux embués de larmes de son patron Christian Horner, pour comprendre que des sentiments mitigés ont traversé l'écurie, orpheline de son propriétaire Dietrich Mateschitz, décédé samedi.
Hommage à Mateschitz
Un hommage a d'ailleurs été rendu, avant la course, par tout le paddock à l'homme d'affaire, mort à 78 ans.
Dans ces conditions, inutile d'attendre de la part de Red Bull une annonce, quant à savoir si elle allait accepter la proposition de sanction formulée jeudi par la Fédération internationale de l'automobile (FIA,) qui l'a épinglée pour dépassement du plafond budgétaire la saison passée.
Quelque 440 000 fans étaient rassemblés autour du circuit des Amériques, un record.
Preuve que la popularité de la F1 aux Etats-Unis se vérifie également dans la sphère des célébrités en tout genre, les chanteurs et musiciens Ed Sheeran, Pharrell Williams, la néo-retraité du tennis Serena Williams, l'actrice Eve Hewson, fille du chanteur de U2 Bono, se sont baladés sur la grille avant le départ, tout comme l'ancienne star de la NBA Shaquille O'Neal, chargé d'envoyer du son sous le surnom de DJ Diesel après la course.
L'acteur Brad Pitt, lui, est venu tout le week-end observer la vie du paddock, en vue d'un film sur la F1, avec Lewis Hamilton à la production, dans lequel il va jouer et qui sera tourné sur certains Grands Prix en 2023.
Le Canadien Lance Stroll a vu sa course prendre fin prématurément lorsqu'il a été percuté par Fernando Alonso.
Le pilote chez Aston Martin connaissait une bonne course après s'être élancé de la cinquième position au départ. Il a grimpé jusqu'en troisième position profitant de l'accident qui a impliqué dès le premier tour Carlos Sainz. Au 22e tour, Stroll était en septième position lorsque la voiture de Fernando Alonso l'a frappé à l'arrière.
Le Québécois a perdu le contrôle à ce moment de sa voiture pour ensuite frapper le mur à sa droite. Heureusement pour Stroll, les pilotes ont su l'éviter comme il se retrouvait en position vulnérable sur la piste. Pierre Gasly fait partie de ceux qui ont réagi rapidement pour passer à côté de Stroll dont la course s'est terminée à ce moment.
Alonso a été en mesure de revenir en piste.
GP des États-Unis - Le classement général
1.Max Verstappen (NED/Red Bull)
les 308,405 km en 1 h 42:11.687
2.Lewis Hamilton (GBR/Mercedes) à 5.023
3.Charles Leclerc (MON/Ferrari) à 7.501
4.Sergio Pérez (MEX/Red Bull) à 8.293
5.George Russell (GBR/Mercedes) à 44.815
6.Lando Norris (GBR/McLaren-Mercedes) à 53.785
7.Fernando Alonso (ESP/Alpine-Renault) à 55.078
8.Sebastian Vettel (GER/Aston Martin-Mercedes) à 1:05.354
9.Kevin Magnussen (DEN/Haas-Ferrari) à 1:05.834
10.Yuki Tsunoda (JPN/AlphaTauri-Red Bull) à 1:10.919
11.Esteban Ocon (FRA/Alpine-Renault) à 1:12.875
12.Alexander Albon (THA/Williams-Mercedes) à 1:15.057
13.Zhou Guanyu (CHN/Alfa Romeo) à 1:16.164
14.Pierre Gasly (FRA/AlphaTauri-Red Bull) à 1:21.763
15.Mick Schumacher (GER/Haas-Ferrari) à 1:24.490
16.Daniel Ricciardo (AUS/McLaren-Mercedes) à 1:30.487
17.Nicholas Latifi (CAN/Williams-Mercedes) à 1:43.588
Meilleur tour en course: George Russell (GBR/Mercedes) 1:38.788 au 55e tour (moyenne: 200,903 km/h)
Abandons:
Carlos Sainz Jr (ESP/Ferrari): tête-à-queue 2e tour
Valtteri Bottas (FIN/Alfa Romeo): problème mécanique 17e tour
Lance Stroll (CAN/Aston Martin-Mercedes): accident 22e tour