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RÉSULTATS

Quel accueil pour Péladeau dans le cercle de la LCF?

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MONTRÉAL – Pour assurer la survie des Alouettes de Montréal, la LCF tenait désormais à trouver un propriétaire local et bien nanti. Cet objectif étant accompli, il faudra voir comment Pierre Karl Péladeau s'intégrera dans le cercle des gouverneurs qui est méconnu au Québec.

 

« Quand on a entamé ce processus, le but de la LCF était de trouver un propriétaire local, passionné, fort et axé sur la communauté. […] Une chose qu'on a bien aimée, c'est l'engagement à long terme [de Péladeau] auprès des Alouettes », a indiqué Ambrosie.

 

Toujours très positif, le commissaire assure que Péladeau a été bien accueilli par ses nouveaux homologues. On présume que le sauvetage des Alouettes constitue une nouvelle positive, mais ça ne cache pas le fait que Péladeau est à la tête d'un empire qui se retrouve en compétition avec Bell Média, et ainsi TSN, qui est un partenaire déterminant de la LCF depuis tant d'années.

 

« Ce que je respecte beaucoup de nos gouverneurs, c'est qu'ils sont des dirigeants réfléchis. Ils savent que nous avons des propriétaires qui détiennent des entreprises rivales. Mais ils se rallient pour notre but commun : le succès de notre circuit afin qu'il grandisse. L'accent a été mis là-dessus. Des Alouettes plus forts rendent la LCF plus forte, ce qui est bon pour toutes les équipes », a réagi Ambrosie, après la conférence de presse, en s'éloignant un peu de la cassette qu'il emploie trop souvent.

 

« J'ai senti que ce sont des professionnels, des passionnés de la réussite de la LCF. Un peu comme le dicton "Tous pour un et un pour tous" pour le succès de la LCF », a décrit Péladeau sur l'accueil des autres propriétaires.

 

Par la suite, Ambrosie a ajouté cette précision.

 

« Je m'attends à ce que Bell, TSN et RDS demeurent d'excellents partenaires. Quand je leur ai parlé, ils comprennent ce que cette transaction veut dire : une organisation plus forte pour les Alouettes. »

 

Devant les médias, Ambrosie a prétendu qu'environ 10 à 15 groupes avaient exprimé leur intérêt envers les Alouettes quand le processus s'est déclenché. Quelques minutes plus tard, il a précisé que la majorité des groupes provenaient du Québec, certains de l'extérieur de la province et un de l'extérieur du pays.

 

D'après les informations récoltées, ce nombre s'est resserré sans tarder. On sait qu'un autre groupe québécois, aux moyens financiers très solides, a été dans le portrait au début.

 

« Mais Pierre Karl a exprimé dès le premier jour l'intérêt le plus passionné tout en voulant travailler très vite pour que ça se passe rapidement. Chaque groupe a eu la même chance de participer au processus et regarder les données. Sauf que chaque entité travaillait à sa vitesse alors que Pierre Karl a voulu y aller rapidement. On a informé les autres groupes en les encourageant à le faire », a soutenu Ambrosie.

 

Au départ, les anciens propriétaires (Gary Stern et la succession de Sid Spiegel) ont tenté d'agir par eux-mêmes. Ce délai a retardé les démarches des Alouettes sur le marché des joueurs autonomes et il faudra voir si l'équipe se relèvera rapidement des pertes importantes dont celles de Trevor Harris, d'Eugene Lewis et d'Adarius Pickett.

 

D'ailleurs, Ambrosie a préféré éviter le sujet quand il a été invité à expliquer pourquoi les anciens propriétaires ont quitté le nid sans s'expliquer aux partisans.

 

À quand des installations sportives pour les Alouettes?

 

Pour assurer leur pérennité, les organisations sportives, surtout dans un circuit moins riche comme la LCF, doivent posséder des actifs comme des installations sportives telles qu'un stade ou un complexe d'entraînement.

 

En 2023, c'est plutôt désolant que les Alouettes n'aient pas été en mesure de s'offrir ceci. Mais, d'après Ambrosie, rien n'a été exigé à Péladeau à ce sujet pour compléter l'achat de l'équipe.
 

« On n'a pas abordé les éléments spécifiques de ce qu'ils souhaitent accomplir car on se concentrait à boucler la transaction. Ce que je peux dire, c'est qu'on a été rassurés par la passion et l'engagement. On réalise que lui et les dirigeants doivent prendre du temps et on a hâte de les aider dans leurs projets. Les gouverneurs ont dit pendant un appel "Si on peut vous aider, laissez-nous savoir" », a répondu Ambrosie.

 

« Je veux que toutes nos équipes disposent des ressources dont elles ont besoin. Je suis curieux de voir les changements qui surviendront et on va les supporter avec nos ressources », a-t-il poursuivi.

 

Par contre, est-ce inacceptable pour la LCF?

 

« Chaque équipe a un contexte différent, on va les supporter de notre mieux. On veut le meilleur environnement pour les joueurs et les employés », a noté le commissaire.

 

La première étape demeurait de sécuriser un retour à l'Université McGill en 2023 ce qui a été fait dans les dernières semaines.

 

« Pour arriver à cette transaction, Pierre Karl voulait l'assurance de pouvoir continuer la relation avec McGill et on a pu leur assurer que cet arrangement était en place », a précisé Ambrosie.